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M. Laenser souligne que le Mouvement Populaire est prêt pour être parmi les trois premiers partis lors des prochaines échéances électorales

Il a réitéré son appel à la réforme du système électoral

Saliha Boujraf

M. Mohand Laenser, Secrétaire général du Mouvement Populaire, a réitéré son appel quant à la nécessité de réformer le système électoral, affirmant, à cet égard, « immédiatement après les élections, nous devons procéder à la formation de commissions et à l’ouverture d’un débat élargi sur le système électoral dans sa globalité ».

Invité de l’émission en direct « Likaâ Mâa Sahafa » (Rencontre avec la presse), présentée par Dr. Essafi Naciri et diffusée sur les ondes de la radio nationale, pour discuter des développements de la scène politique nationale et des préparatifs aux prochaines échéances électorales, M. Laenser a souligné que le plus grand défi consiste, actuellement, à augmenter le taux de participation, ajoutant dans ce sens « il est nécessaire d’augmenter le taux de participation, sinon nous nous heurterons à ce qui s’est passé lors des élections françaises, qui ont connu une faible taux de participation ».

Concernant le retard pris par des partis pour présenter leurs programmes et interagir avec les citoyens, M. Laenser a imputé cela à plusieurs raisons, affirmant, à cet égard, «  certes, tout le monde est prudent et dans l’attentisme, car nous ne savons pas, jusqu’à présent, comment les campagnes électorales se dérouleront, surtout à la lumière de la pandémie ».

Le Secrétaire général du Mouvement Populaire a ajouté : « certes, les chiffres attestent de la maîtrise de la situation épidémiologique dans notre pays, mais la démarche pour mener les campagnes électorales est toujours à l’examen », notant que « les prochaines échéances électorales seront particulières, car ils auront lieu durant le même jour. C’est en soi une chose positive, car le taux de participation aux élections communales est intense et fort, comme on le sait. Mais, on ne sait pas encore comment l’électeur va réagir, surtout dans les villages où le taux d’analphabétisme est élevé, face à plusieurs bulletins de vote durant la même journée ».

M. Laenser a rappelé, en revanche, «  même lors des précédentes échéances électorales, les deux mois et demi qui précédent les élections sont calmes, car ce n’est pas encore le temps des campagnes », relevant que tous les partis nationaux préparent leur programmes, notamment après le rapport de la Commission spéciale sur le modèle de développement.

M. Laenser a également évoqué la problématique du rétablissement de la confiance dans les partis politiques, en particulier dans les rangs des jeunes, affirmant, dans ce sens, « nous devons être francs avec nous-mêmes et avec les Marocains, leur dire comment ils pourraient se réconcilier avec les partis et leur dire des vérités sur comment les jeunes devraient participer à l’action partisane ».

Il n’y a pas de démocratie sans partis

M. Laenser a poursuivi : « c’est regrettable, après 70 ans d’indépendance, de constater que nous n’avons toujours pas trouvé le moyen pour satisfaire les électeurs, les jeunes et les autres catégories qui devraient contribuer à la démocratie, car il n’y a pas de démocratie sans partis. Tout tout le monde en est conscient et le répète. Mais, ces parties devraient être enrichis, mais nous devons tous réfléchir comment le faire ».

Le Secrétaire général du Parti du Mouvement Populaire a critiqué la formule selon laquelle les jeunesses partisanes existent en tant qu’organisations parallèles, affirmant « nous n’avons rien à faire des jeunesses partisanes en tant qu’organisations parallèles », soulignant « nous avons besoin d’un niveau de représentativité des jeunes dans les structures partisanes de manière à ce qu’ils participent dans la prise des décisions et défendent leurs droits ».

M. Laenser a précisé, dans ce sens, « pourquoi procédions-nous à la création des jeunesses en tant qu’organisations parallèles, parce que les partis recevaient le soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports. Mais, ces jeunesses partisanes ont créé un problème pour les partis. Nous avons l’impression qu’il y a un parti et un courant qui est contre lui. Quand nous arrivons aux élections, tout le monde doit participer. Mais pour les jeunes, certains disaient « celui lui est encore petit » ou « quand est-ce il est venu »… C’est pourquoi, j’avais clamé, depuis un certain temps au sein du parti, que nous n’avons rien à faire des jeunesses partisanes en tant qu’organisations parallèles et que nous avons besoin d’un niveau de représentativité des jeunes dans les structures partisanes de manière à ce qu’ils participent dans la prise des décisions et défendent leurs droits ».

M. Laenser a poursuivi « il en va de même pour les organisations parallèles des femmes, car avec la structure actuelle, nous nous retrouvons comme si nous étions face à trois organisations qui se chamaillent : jeunesse, femmes et parti ».

Il a réaffirmé qu’il se portera pas candidat au secrétariat général du parti

M. Laenser a réaffirmé qu’il ne se portera pas candidat pour diriger le Secrétariat général du Mouvement Populaire, car la loi ne le permet pas. Il a démenti, par ailleurs, qu’il y ait de la fronde ou des scissions au sein du parti, indiquant que certains élus ont démissionné comme lors de chaque échéance électorale, ce qui est chose normale. En revanche, il a souligné que beaucoup de personnes rallient le Mouvement Populaire, précisant que la force du Mouvement Populaire est ancrée et solide, et que s’il n’en était pas ainsi, le parti aurait disparu avec tous les turbulences et les tentatives de scissions qu’il a connues.

Il a souligné que son parti continuera à défendre le développement du monde rural

Par ailleurs, M. Laeser a affirmé qu’il n’a pas encore pris de décision concernant sa candidature ou non aux prochaines échéances électorales, soulignant que son parti continuera à défendre le développement du monde rural, en affirmant que « la défense par le Mouvement Populaire du développement du monde rural est ancrée et continue. Le rapport de la Commission spéciale sur le modèle de développement et les répercussions de la pandémie que connaît le Royaume à l’instar des autres pays du monde, ont prouvé qu’en l’absence d’un véritable développement du monde rural, la croissance restera incomplète ».

Le parti du Mouvement Populaire n’a jamais été inactif

D’autre part, M. Laenser a souligné que le Mouvement Populaire n’est pas inactif, affirmant que « le parti n’a jamais été inactif. Au contraire, nous avons organisé plusieurs rencontres et séminaires, à distance et en présentiel, et nous avons organisé plusieurs sorties. Mais, il semble que nous ne faisons pas la promotion de notre action de manière spectaculaire comme les autres le font. Ce n’est pas une erreur, mais à cause peut-être de notre nature ». M. Laenser a poursuivi en s’interrogeant : « est-il nécessaire de le faire ? Il nous suffit de sortir dans la rue pour que nous sachions ce dont le citoyen a besoin ».

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