Activités parlementaires

M. Drissi se soulève contre la formule étriquée du dialogue social et interpelle le gouvernement sur la réforme des retraites

Aliae Riffi

M. Moulay Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a critiqué la “formule étriquée” selon laquelle se déroule le “dialogue social”, affirmant, en s’adressant au ministre Sekkouri « que le maintien du dialogue social dans sa composition restreinte ne permettra pas de réaliser les grandes finalités de ce dialogue ».

A cet égard, M. Drissi a réaffirmé l’importance de la proposition harakie d’amender l’article 425 du Code du travail pour élargir la représentation syndicale afin de garantir le pluralisme syndical.

Le conseiller parlementaire haraki s’est interrogé sur les raisons du non-élargissement des champs de dialogue social comme l’avait prôné Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans Son Message adressé au Forum mondial pour la justice sociale organisé par la Chambre des Conseillers en 2017, pour couvrir les questions de l’enfance, du handicap et de l’équité territoriale (…), tout en veillant à l’association des chambres professionnelles en tant qu’acteur essentiel de ce dialogue car elles jouissent d’une légitimité électorale et d’une représentation au sein des institutions, au premier rang desquelles la Chambre des Conseillers, qui est considéré comme la porte-parole des agriculteurs, des commerçants, des artisans traditionnels et des marins pêcheurs.

Commentant la réponse de M. Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences à une question portant sur « Les perspectives de développement du dialogue social », lors de la séance plénière consacrée aux questions orales, tenue mardi dernier à la Chambre des Conseillers, M. Drissi a noté que l’accord du 30 avril 2022, malgré l’importance de certaines de ses clauses, n’a pas été à la hauteur des attentes des salariés, surtout en l’absence d’un engagement clair s’agissant de l’augmentation générale des salaires et d’une réduction substantielle de l’impôt sur le revenu et ce, à la lumière notamment de la flambée des prix et de la détérioration sans précédent du pouvoir d’achat des citoyens.

Le conseiller parlementaire haraki s’est également interrogé sur les véritables raisons du report de l’adoption de la loi organique relative à la grève et du retard accusé en matière de révision globale du Code du travail.

M. Drissi n’a pas manqué de s’interroger aussi sur la réticence du gouvernement à révéler sa vision concernant la réforme du système des retraites, tout en se contentant de lancer la balle dans le camp des syndicats.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page