Activités parlementaires

M. Aïdoudi interpelle le Chef du gouvernement au sujet des solutions proposées pour résoudre la problématique de l’eau dans le Royaume

54 villes sont menacées de soif, au premier rang desquelles Marrakech et Safi

Il n’est pas sensé que certains exploitent des milliers d’hectares et en vendent les récoltes à des milliards sans payer d’impôts

Saliha Boujraf

M. Abdenebi Aïdoudi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a interpellé le Chef du gouvernement au sujet des solutions proposées pour résoudre la problématique de l’eau dans le Royaume.

S’adressant au Chef du gouvernement, M. Aïdoudi a affirmé que « toutes les campagnes de sensibilisation que vous menez sont un échec (..) Si vous voulez vraiment sensibiliser, mettez en valeur les gens qui parcourent plus de 10 kilomètres chaque jour pour trouver de l’eau ».

Commentant au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants la réponse du Chef du gouvernement à une question centrale sur le thème de « La politique hydrique au Maroc », dans le cadre de la séance mensuelle des questions relatives aux politiques générales, tenue hier lundi, M. Aïdoudi a précisé que 54 villes sont menacées actuellement de soif, avec en tête Marrakech et Safi, notant que l’eau du Royaume se tarit soit par évaporation, envasement, soit exportée dans des cartons au lieu de bouteilles, ou à cause de l’irrigation clandestine et les cultures fort consommatrices d’eau.

Par ailleurs, le député parlementaire haraki a souligné la nécessité de rompre avec ces comportements, affirmant que « si c’était nécessaire, ces exploitations agricoles devraient être taxées. Il n’est pas sensé que certains exploitent des milliers d’hectares et en vendent les récoltes à des milliards sans payer d’impôts ».

Dans le même contexte, M. Aïdoudi a appelé à accélérer la construction de grands barrages, de barrages collinaires et de stations de dessalement d’eau de mer et à la création de l’Agence de la gestion intégrée des ressources en eau prônée par les recommandations du nouveau modèle de développement, ainsi que la programme de lutte contre les risques d’inondations et d’orages.

Après avoir souligné la nécessité de se doter d’une politique gouvernementale pour la réhabilitation des réseaux d’irrigation, l’irrigation agricole et le recyclage des eaux usées, M. Aïdoudi s’est interrogé sur la part du monde rural dans les projets de recyclage des eaux de l’assainissement liquide et de leur réutilisation pour les besoins de l’irrigation agricole.

De plus, il a appelé à l’élaboration d’un plan législatif pour actualiser les textes législatifs et réglementaires relatifs à l’eau en vue de réduire les interférences sectorielles et à engager une réflexion portant sur la création d’une agence pour la valorisation des eaux issues des neiges et des montagnes, la mise en place d’une agence de développement de la montagne pour valoriser les eaux des montagnes du Rif et du Moyen, Haut et anti-Atlas et la mise en œuvre des recommandations et des résolutions issues du Forum international des oasis qui s’est tenu récemment à Assa-Zag.

Le député parlementaire haraki n’a pas manqué d’interpeller le Chef du gouvernement sur le sort des promesses qu’il a faites aux femmes des zones rurales et montagneuses, aux professionnels du secteur de l’éducation et aux petits agriculteurs, le soutien direct (1.000 DH comme revenu de la dignité) et l’augmentation des salaires des médecins, des fonctionnaires, des ingénieurs, des retraités, des artistes et autres.

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