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Lors de la séance plénière des questions orales à la Chambre des Conseillers:

M. Drissi attire l’attention du gouvernement sur la situation critique des entreprises opérant dans le transport routier et demande une révision de l’arsenal juridique

Saliha Boujraf

M. Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a attiré l’attention du gouvernement sur la situation critique des entreprises opérant dans le secteur du transport routier, affirmant, à cet égard, « des entreprises sont en faillite et d’autres sont en voie de faillite. En revanche, la création d’entreprises dans ce secteur a stagné depuis des années ».

Commentant la réponse de M. Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique, sur les mesures prises pour développer le secteur du transport routier lors de la séance plénière des questions orales, tenue mardi dernier à la Chambre des Conseillers, M. Drissi a souligné l’importance du secteur du transport routier des marchandises et des voyageurs pour la dynamisation de l’économie et le désenclavement des régions éloignées.

Par ailleurs, le conseiller parlementaire haraki a critiqué la situation vulnérable de ce secteur et le chaos qu’il traverse en raison de sa faible structuration et des répercussions de la pandémie de « Covid-19 », appelant à accélérer le rythme de mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique, en tant que chantier structurant pour ce secteur, tout en prenant en compte la dimension territoriale et régionale dans l’implantation des projets logistiques.

Evoquant plusieurs causes qui accentuent la vulnérabilité du secteur, M. Drissi a indiqué que parmi elles se trouve l’absence d’équilibre entre l’offre et la demande et son impact sur les prix des services, notant l’enregistrement d’une hausse du coût du transport en raison de la hausse des prix du gasoil. M. Drissi a précisé, dans ce sens, que la mise en place du concept du « gasoil professionnel » constitue désormais une revendication essentielle des professionnels.

Le conseillers parlementaire haraki a également relevé l’absence de tout soutien gouvernemental aux entreprises et aux transporteurs qui sont encore sous la pression de la pandémie, contrairement aux autres secteurs, soulignant l’importance de réviser l’arsenal juridique régissant le secteur, en particulier la loi n° 16.99 et notant que la réforme du secteur du transport routier de marchandises est tributaire de l’actualisation de son arsenal juridique et de la libéralisation du secteur qui a débuté en 2003 et qui nécessite une évaluation actuellement afin de dessiner les contours d’un secteur prometteur qui accompagne la diversité et développement que connaît le secteur du transport et de la logistique en général.

M. Drissi a appelé le gouvernement à faire preuve d’audace politique pour lever sa main sur les prérogatives confiées exclusivement aux Conseils des régions dans le domaine du transport en vertu des dispositions de la loi organique relative aux régions, qui ont désormais la qualité en matière de gestion des transports au sein de leur circonscription territoriale et de gestion des transports dans le monde rural, appelant le ministère de tutelle à trancher les dossiers relatifs à l’extension des lignes de bus autorisées afin de mettre en place le transport de proximité comme alternative à l’ouverture du dossier des agréments qui a été passé sous silence.

M. Drissi n’a pas manqué également d’évoquer la situation critique des gares routières au Royaume, affirmant, à cet égard, « malheureusement, les gares routières connaissent une situation critique, car elles sont désormais des points noirs et un foyer de chaos et d’insécurité dans la plupart des villes marocaines, ce qui nécessite l’élaboration d’une stratégie pour la création de gares routières avec une logistique de pointe, assurant la transition numérique dans le secteur du transport routier et fournissant des services de qualité.

De son côté, M. Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique, a rappelé l’adoption par le ministère de tutelle de nombreux programmes et la mise en œuvre d’une série de dispositions juridiques afin d’accroître l’attractivité des investissements dans le secteur et d’améliorer les conditions de travail des opérateurs dans ce secteur, passant en revue une série de mesures prises par le ministère pour atténuer les effets de la crise sanitaire sur les professionnels du secteur et se préparer à la phase post-confinement sanitaire.

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