Activités parlementairesActualitésArticles de presse

Lors de la séance des questions orales à la deuxième chambre:

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers critique la gestion par le gouvernement de la situation épidémiologique et appelle à l’interaction avec les citoyens et à la réforme profonde du système de santé

Le ministre de la Santé annonce aux Marocains l’imminente atteinte de l’immunité collective et du lancement de la production de vaccins contre le Coronavirus

Saliha Boujraf

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a critiqué la gestion par le gouvernement de la situation épidémiologique liée à la « Covid-19 », soulignant « nous relevons une série de reproches et de critiques sur la gestion par le gouvernement de ce dossier épineux et sensible, au premier rang desquelles l’absence de communication et le manque d’information, et la confusion qui en a découlé depuis la formation de ce gouvernement, ainsi que l’annonce de décisions critiques sans pouvoir les justifier, dont en premier lieu l’institution du caractère obligatoire du pass vaccinal pour accéder aux services et espaces publics au moment où vous avez souligné, Monsieur le Ministre, depuis cette tribune et via des communiqués du gouvernement que la vaccination n’était pas obligatoire, voire vous avez souligné que cette question relative à la santé publique nécessite un débat sociétal sur les libertés et droits individuels et publics, au moment où vous êtes tenus, vous et la Commission Scientifique et le reste des composantes gouvernementales, de justifier vos décisions en engageant une communication convaincante basée sur des approches scientifiques et responsables, au lieu de recourir à l’utilisation au lexique de la majorité et de la minorité et de faire prévaloir la force numérique en l’absence de la force de l’argument ».

A cet égard, et commentant la réponse du ministre de la Santé et de la Protection sociale, M. Khalid Ait Taleb, à une question centrale à la Chambre des Conseillers, mardi dernier sur « la situation épidémiologique et l’évolution de la campagne nationale de vaccination », M. Younes Mellal, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a mis l’accent sur la nécessité d’interagir avec les citoyens au sujet de la situation épidémiologique et de l’opération de vaccination au Royaume.

Le conseiller parlementaire haraki a ajouté « il n’est pas possible, dans de telles circonstances, de pratiquer la politique de la fuite en avant, ni de recourir à la politique de la sourde oreille face aux appels lancés par une frange importante de la société que vos décisions injustifiées ont contraint de sortir dans la rue, ni de se dérober face aux informations relayées par les médias sur l’existence de vaccins périmés et l’inefficacité de certains d’entre eux, surtout que nous sommes face à un gouvernement qui dispose d’une majorité numérique qui a brandi les slogans de l’écoute, de l’espoir et de la restauration de la confiance dans les institutions ».

M. Mellal a appelé à l’élaboration d’une stratégie de communication efficace et à faire face à l’opinion publique avec des faits avérés et avec la clarté nécessaire, exprimant l’aspiration du Groupe Haraki à une réforme profonde du système de santé dans le respect des principes de la qualité, de la généralisation et de l’équité territoriale, ainsi qu’à la mise en œuvre optimale de l’ambitieux projet Royal relatif à la généralisation de la protection sociale, et à la réalisation des promesses électorales des composantes du gouvernement.

Pour sa part, M. Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a annoncé aux Marocains l’imminente atteinte de l’immunité collective, affirmant « moins de 5 millions de vaccinés séparent notre pays de l’atteinte de l’immunité collective escomptée » et soulignant que « l’enjeu aujourd’hui consiste à accélérer l’opération de vaccination afin d’atteindre 80% de la population dans les prochaines semaines ».

Le responsable gouvernemental a ajouté que le ministère avait décidé d’adopter une nouvelle stratégie visant à élargir la campagne de vaccination à d’autres catégories, au premier rang desquelles les immigrés irréguliers, les enfants abandonnés et non scolarisées âgés de plus de 12 ans, les personnes ayant des besoins spécifiques et les personnes non-vaccinés pour des raisons médicales.

M. Aït Taleb a poursuivi en affirmant que « le ‘‘pass vaccinal’’ ne peut que contribuer à inciter les catégories non vaccinées à s’engager activement dans la campagne nationale de vaccination, car c’est la seule option disponible actuellement qui leur offre une protection adéquate contre des formes dangereuses du virus de la ‘‘Covid-19’’ ».

Par ailleurs, le ministre a considéré que « les première et deuxième doses du vaccin constituent une première étape pour immuniser les citoyens et les citoyens contre le virus », soulignant que la troisième dose de rappel, dans les 6 mois qui suivent la deuxième dose, a été approuvée pour maintenir les niveaux les plus élevés de protection, considérant que c’est la dose de l’espoir qui mettra fin aux souffrances des marocains avec le terrible cauchemar de la pandémie et permettra de reprendre au plus vite une vie normale.

Le responsable gouvernemental n’a pas manqué de révéler que le Maroc commencera bientôt à produire des vaccins contre le Coronavirus à partir de ce mois (novembre courant), affirmant « nous disposons d’assez de doses pour vacciner les citoyens marocains. Le Maroc commencera à produire le vaccin au cours de ce mois (novembre courant) ».

De même, le ministre a également souligné que « le Maroc ne fait face à aucun problème concernant l’expiration de la date de validité du vaccin car les acquisitions sont progressives », indiquant que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n’a pas recommandé la troisième dose car elle assume une responsabilité mondiale, d’autant plus que d’autres pays n’ont même pas bénéficié de la première dose et, de ce fait, elle ne peut pas recommander l’administration d’une troisième dose.

Le responsable gouvernemental a précisé qu’en revanche, les pays qui ont progressé dans la campagne de vaccination ont décidé de passer à la troisième dose en s’appuyant sur des bases scientifiques et en affirmant qu’il s’agit d’une dose de rappel.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page