Activités parlementaires

Les groupes et groupement parlementaires de l’opposition convoquent le ministre Miraoui pour discuter de l’annulation de projets universitaires et du système « Bachelor »

Zineb Abou-Abdellah

Les groupes et groupement de l’opposition à la chambre des Représentants ont appelé le Président de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la tenue d’une réunion urgente en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, M. Abdellatif Miraoui, pour discuter du sort des projets des établissements universitaires et des facultés pluridisciplinaires qui ont été annulés dans plusieurs provinces du Royaume malgré la signature d’une série de conventions y afférentes avec les conseils élus, ainsi que des raisons de l’annulation du système « bachelor » et de la vision du gouvernement concernant l’amélioration de l’enseignement supérieur, notamment le système pédagogique prévalant dans les établissements à accès ouvert qui enregistrent une déperdition universitaire catastrophique.

Les groupes parlementaires de l’Union Socialiste des Forces Populaires, du Mouvement Populaire, du Parti du Progrès et du Socialisme et le groupement parlementaire du Parti de la Justice et du Développement ont qualifié la décision du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation d’annuler les projets d’établissements universitaires et de facultés pluridisciplinaires dans plusieurs provinces du Royaume d’« improvisée », soulignant que cette décision n’est pas en ligne avec le principe de la continuité qui distingue les engagements du gouvernement, d’autant plus qu’une décision ne peut être prise que sur la base de données et d’accumulations concrètes.

La même source a indiqué que la création de ces établissements universitaires a été prévue dans le cadre de la réalisation de l’équité territoriale et du rapprochement de l’université des étudiants dans les différentes régions du Royaume et ce, en application des décisions des conseils d’universités, conformément aux dispositions de la loi n° 01- 00 relative à l’organisation de l’enseignement supérieur, en réponse aux demandes des élus et des collectivités territoriales et tenant compte des études réalisées dans ce cadre.

La même source a rappelé que le ministère a œuvré, lors du mandat précédent, à la programmation de la création de ces établissements universitaires, qui a été encadrée par la conclusion d’une série de conventions de partenariat avec les conseils des régions et les conseils des préfectures et des provinces, et auxquels des budgets spécifiques ont été alloués en plus du foncier nécessaire et ce, sous la tutelle des autorités régionales et locales .

En relation avec les décisions du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, les groupes et groupement parlementaires de l’opposition ont dénoncé la décision improvisée de l’annulation du système du « Bachelor », lancée au cours de l’année universitaire 2021/2022 dans diverses filières et branches scientifiques, littéraires, techniques, économiques et juridiques, qui ont concerné plus de 100 filières et plus de 24.000 étudiants dans dix universités publiques et privées.

Par ailleurs, les groupes et groupement parlementaires de l’opposition ont souligné que cette décision improvisée avait suscité la grogne et la colère dans les rangs des étudiants qui s’étaient inscrits dans ces filières.

Dans ce sens, les groupes et groupement parlementaires de l’opposition ont relevé que bien que le système du « Bachelor » est prévu dans le programme gouvernemental 2021 / 2026 à la page 45, il a été enterré à ses débuts et au milieu de l’année académique sans étude ni évaluation préalables, ce qui contredit les engagements du gouvernement de veiller à la mise en œuvre de ce système à l’instar du cursus adopté dans de nombreux pays dans le cadre de la réforme pédagogique de l’enseignement supérieur.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page