Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers interpelle la ministre Ouahbi sur les causes des tensions aux tribunaux du Royaume et appelle à les contenir
Aliae Riffi
Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers s’est interrogée sur les causes des tensions dans les tribunaux du Royaume, interpellant le ministre de la Justice sur les mesures prises pour contenir ces tensions qui ont paralysé les tribunaux.
Dans une question orale adressée au ministre de la Justice, M. Abdellatif Ouahbi, sous couvert du Président de la Chambre des Conseillers, conformément aux dispositions du règlement intérieur de la Chambre des Conseillers, il est mentionné « suite à la circulaire tripartite en vertu de laquelle a été institué l’obligation de la présentation du passeport vaccinal pour pouvoir accéder aux tribunaux, ces derniers connaissant des sit-in de protestations ouverts et des grèves des avocats, des greffiers et des auxiliaires judiciaires suite à leur interdiction d’accéder aux tribunaux en vertu d’une décision unilatérale, ce qui a impacté négativement les intérêts des usagers et des justiciables. Une situation qui nécessite de faire prévaloir le dialogue et l’instauration d’un climat sain qui concilie entre les droits et les devoirs ».
Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers n’a pas manqué d’interpeller également le ministre de la Justice au sujet des mesures prises pour ouvrir un dialogue sectoriel global pour résoudre les dossiers en suspens au niveau du secteur de la justice en général.
Il est à noter que les tribunaux du Royaume traversent une situation tendue en raison de l’obligation d’obtenir un « passeport de vaccination » pour accéder aux tribunaux et ce, une semaine après la publication par le ministère de la Justice et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire d’une décision qui est entrée en vigueur lundi dernier et qui exigeant la présentation du « passeport de vaccination » pour accéder aux tribunaux à travers le Royaume.
Le « passeport de vaccination » ou passeport sanitaire est un document délivré au Maroc à toute personne ayant reçu deux doses du vaccin anti-Coronavirus.
Depuis le 21 octobre dernier, une décision gouvernementale est entrée en vigueur exigeant la présentation d’un document appelé « passeport de vaccination » comme condition pour se déplacer à travers le pays et accéder aux institutions publiques et privées, aux hôtels, aux cafés et autres.
Avec le début de la mise en œuvre par les autorités de la décision du « passeport de vaccination », des voix populaires et des défenseurs des droits humains se sont élevées pour rejeter cette décision, appelant les autorités à se rétracter sur cette décision qui porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens.
En effet, des centaines de personnes ont manifesté dans les différentes villes du Royaume, dénonçant l’imposition du « passeport de vaccination ». Après la décision, plus de 20.000 défenseurs des droits de l’Homme et politiques au Maroc ont signé une pétition électronique appelant à l’abrogation de cette décision.