Activités parlementaires

Yehfdhou met en garde le gouvernement contre son ambiguïté dans la gestion du marché des hydrocarbures

Zineb Abou-Abdellah

Benmbarek Yehfdhou, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, s’est étonné de « l’ambiguïté » qui caractérise la gestion par le gouvernement du marché des hydrocarbures, affirmant que « le gouvernement n’est ni capable de réguler le marché, ni de présenter des alternatives efficaces pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, après l’échec du soutien accordé au transport professionnel à réaliser l’objectif escompté comme en témoigne l’impact avéré du coût du transport sur la hausse des prix des denrées de base, des produits agricoles, des biens et des services ».

Commentant la réponse de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leïla Benali, à une question relative aux « répercussions de la problématique énergétique sur l’économie nationale et sur le pouvoir d’achat des citoyens », posée par le Groupe Harakie lors de la séance des questions orales tenu mardi dernier à la Chambre des Conseillers, le conseiller parlementaire haraki a souligné que « après l’écoulement de presque la moitié du mandat gouvernemental, les Marocains sont surpris actuellement par l’annonce, à l’occasion de la présentation du projet de loi de finances 2024, d’augmentations au cours de l’année prochaine des prix des bonbonnes de gaz, des factures d’eau et d’électricité et de nombreux produits et ce, d’une manière qui adopte la compensation dans le cadre et à travers la Caisse de Compensation.

Par ailleurs, M. Yehfdhou a souligné que la déduction de 36 DH de la subvention des bonbonnes de gaz de 12 kg et au détriment des poches des personnes qui ne sont pas éligibles à AMO-Solidarité ne résoudra pas le problème fondamental de la Caisse de Compensation, mais ne fera qu’élargir la carte de la vulnérabilité pour couvrir la classe moyenne et inférieure.

De même, le conseiller parlementaire haraki s’est interrogé s’il a été procédé à une évaluation de la politique gouvernementale de subvention de l’électricité et de l’eau et de la gouvernance institutionnelle de ce secteur avant de proposer une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée sur la consommation d’eau et d’électricité, ainsi que sur les mesures pratiques que compte prendre le gouvernement pour assurer une transition fluide vers la création de sociétés de services régionales. M. Yehfdhou s’est interrogé aussi sur la capacité de ces sociétés à assurer une gestion efficace du marché régional de l’eau et de l’électricité sans pression supplémentaire sur le pouvoir d’achat des citoyens.

Le conseiller parlementaire haraki a conclu son intervention en appelant le gouvernement à procéder à des études d’impact des politiques publiques avant leur élaboration et de leur mise en œuvre et ce, afin d’éviter qu’elles n’entraînent des conséquences indésirables.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page