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Mme Tahiri tire la sonnette d’alarme face à la propagation croissante de l’exploitation des enfants dans la mendicité,Mme El Moussali se contente de rappeler le mécanisme participatif entre son ministère et la Présidence du ministère public

Aliae Riffi

Mme Loubna Tahiri, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a tiré la sonnette d’alarme contre de la propagation croissante de l’exploitation des enfants dans la mendicité, affirmant, à cet égard, que « le phénomène de la mendicité des enfants s’est dangereusement aggravé dernièrement et a atteint des niveaux inquiétants qui portent atteinte à l’ordre public, puisque ce phénomène n’épargne pas les avenues, les rues et les places devant les mosquées et les centres commerciaux ».

Commentant la réponse de la ministre de la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille, Mme Jamila El Moussali, à une question posée par le Groupe Haraki au sujet des « mesures d’urgence et du plan préconisé pour juguler le phénomène de la mendicité des enfants », lors de la séance des questions orales lundi à la Chambre des Représentants, la députée parlementaire harakie a attiré l’attention sur le fait que l’exploitation des enfants dans la mendicité couvre les bébés, les mineurs et les personnes aux besoins spécifiques afin de susciter la pitié et soutirer de l’argent aux bienfaiteurs.

Mme Tahiri a ajouté que « le plus provoquant dans ceci, c’est l’existence de réseaux pour louer ces enfants afin qu’ils soient exploités dans la mendicité et la prostitution ; des actes criminalisés par la loi ».

Par ailleurs, la députée parlementaire harakie a fait endosser la responsabilité de cet état de fait au  gouvernement qui ferme les yeux sur ce phénomène, ce qui a facilité sa propagation dans toutes les régions du Royaume, affirmant que la sagesse exige que le gouvernement assume sa responsabilité de protéger ces enfants contre les abus et œuvre à garantir leurs droits, d’autant plus que leur place est dans les écoles et non qu’ils soient laissés entre les mains de réseaux qui les exploitent à leur guise ». Elle a noté, à cet égard, que la responsabilité est multidimensionnelle, couvrant les aspects de contrôle, de prévention et de sanction pour juguler ce phénomène.

Pour sa part, Mme El Moussali a rappelé le mécanisme participatif qui a été mis en place par le ministère en partenariat avec la Présidence du ministère public en décembre 2019, précisant qu’il s’agit du plan national de prévention de l’exploitation des enfants dans la mendicité et ce, dans trois villes pilotes, à savoir Rabat, Salé et Témara, dans la perspective d’ inclure ultérieurement les villes de Meknès, Marrakech, Agadir et Tanger.

Le ministre a ajouté que ces villes disposent d’organes territoriaux intégrés, qui comprennent à la fois les centres d’accompagnement de la protection de l’enfance et les comités provinciaux présidés par les gouverneurs, évoquant également la présence d’équipes de travail sur le terrain pour protéger les enfants de l’exploitation dans la mendicité.

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