Activités parlementaires

M. Sentissi : La session d’avril sera un véritable test pour le gouvernement pour convaincre les Marocains qu’il dispose de stratégies pour protéger leur pouvoir d’achat, résoudre les problèmes posés et incarner l’Etat social qu’il a promis

Saliha Boujraf

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, M. Driss Sentissi, a souligné que la deuxième session législative de l’année législative 2022-2023, qui s’ouvrira vendredi prochain, est porteuse de plusieurs enjeux qui constitueront un véritable test pour le gouvernement, qui a épuisé le tiers de son mandat dans la gestion des affaires publiques nationales sans réaliser les espoirs et aspirations du peuple marocain.

Dans une déclaration exclusive, M. Sentissi a précisé qu’il y a de nombreux dossiers brûlants qui sont toujours en suspens, affirmant que la gestion actuelle du gouvernement n’a pas été en mesure de convaincre les Marocains qu’il dispose de stratégies, de plans et de mécanismes d’intervention pour protéger le pouvoir d’achat, résoudre les problématiques posées et incarner l’Etat social que le gouvernement avait promis.

Le dirigeant haraki a ajouté « dans ce contexte, nous avons adressé une question au Chef du gouvernement concernant l’enjeu de la garantie de la sécurité alimentaire dans le cadre des questions mensuelles relatives à la politique générale et les composantes de la Chambre des Représentants ont convenu de programmer cette question lors d’une séance qui sera organisée le 08 mai prochain, qui constitue une occasion constitutionnelle pour interpeller le Chef du gouvernement et soulever plusieurs questions et problématiques, ainsi que les souffrances endurées par le citoyen en raison de la forte inflation ».

M. Sentissi a indiqué, à cet égard, que le dossier de la flambée des prix, qui a touché tous les biens et services, sera certainement évoqué lors des débats que connaîtra le Parlement, tout comme la crise de la viande qui sera également discutée et ce, en perspective du prochain Aïd Al-Adha et des mesures qui seraient prises par le gouvernement pour assurer un approvisionnement égal ou supérieur à la demande et à des prix à la portée, en plus des problèmes liés notamment à la crise de l’eau, à l’augmentation des prix des produits énergétiques et des produits agricoles à la lumière des changements climatiques, à la problématique des aliments du bétail et aux questions d’investissement.

M. Sentissi a estimé que l’emploi constitue l’un des enjeux les plus importants qui marqueront la prochaine session parlementaire, affirmant que le gouvernement est appelé à informer l’opinion publique de ses plans et de ses stratégies relatifs à la sécurisation d’un emploi permanent pour les jeunes, sans recourir à des mesures palliatives et temporaires, telles que “Awrach” et “Forsa”.

Par ailleurs, M. Sentissi a souligné que le gouvernement est également tenu de mettre en œuvre la réforme de l’éducation, au lieu d’être toujours à la recherche d’une réforme de la réforme.

Dans ce contexte, M. Sentissi a noté que le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique et la loi-cadre y afférente ont jeté les bases de la réforme, soulignant que ce dossier fera toujours l’objet d’interpellations, d’avertissements et de suggestions de la part du Groupe Haraki.

M. Sentissi a également évoqué le dossier de la protection sociale avec ses quatre piliers, à savoir la couverture médicale, la retraite, la généralisation des allocations familiales et l’indemnité pour perte d’emploi, notant qu’il s’agit d’un grand chantier royal qui nécessite une bonne mise en œuvre, notamment en ce qui concerne les infrastructures médicales et les ressources humaines.

Dans ce cadre, le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a rappelé que la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des Représentants a examiné, au cours de la période entre les deux sessions, six projets de loi relatifs au système de santé qui seront prêts pour être adoptés lors de la session d’avril.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants n’a pas manqué également d’évoquer le dossier de l’intégrité territoriale, soulignant que « ce dossier demeurera au premier rang de nos préoccupations en appelant à activer la diplomatie parallèle aux côtés de la diplomatie officielle sous la Haute Direction de Sa Majesté le Roi » et affirmant qu’il aspire à ce que la diplomatie parlementaire joue un rôle croissant vis-à-vis des Parlements frères et amis, s’agissant notamment de mettre à nu les manœuvres des adversaires et de faire face à toutes leurs tentatives désespérées visant le Royaume et son intégrité territoriale.

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