Activités parlementaires

M. Mekkaoui critique l’absence d’une stratégie gouvernementale pour atténuer les effets de l’épidémie, de la flambée des prix et du déficit pluviométrique

Il a mis en garde contre la non-adoption d’une approche proactive pour constituer un stock stratégique dont les Marocains ont besoin durant les périodes de disette  

Il a appelé à la présentation d’un rapport préliminaire sur l’impact du programme d’urgence d’atténuation des effets de la sécheresse

Saliha Boujraf

M. Abdellah Mekkaoui, membre du Groupe Haraki de la Chambre des Conseillers, a critiqué l’absence d’une stratégie gouvernementale claire pour atténuer les effets de l’épidémie, de la flambée des prix et du déficit pluviométrique, mettant en garde contre l’absence d’une approche proactive pour la constitution d’un stock stratégique dont les Marocains ont besoin durant les périodes de disette.

S’adressant au Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, M. Mohamed Sadiki, en commentant sa réponse à une question orale d’actualité au sujet de « la situation de la campagne agricole au regard des répercussions de la sécheresse », posée par le Groupe Haraki lors de la séance des questions orales, tenue hier mardi à la Chambre des Conseillers, M. Mekkaoui a affirmé « il est indéniable que les précipitations pluviométriques n’ont pas été au rendez-vous cette année et que l’épidémie et la flambée des prix ont des origines mondiales, mais la grande question qui se pose concerne la rôle du gouvernement, qui dispose d’ailleurs d’un prolongement politique dans toutes les régions et la plupart des provinces et communes. De ce fait, où sont les manifestations des fondements de l’Etat social dans les initiatives du gouvernement pour atténuer les effets de l’épidémie, de la flambée des prix et du déficit pluviométrique et non dans les déclarations et les chiffres trompeurs ? ».

Le conseiller parlementaire haraki a appelé à la présentation d’un rapport préliminaire sur l’impact du programme d’urgence d’atténuation des effets de la sécheresse, qui a été mis en place suite aux Hautes Orientations Royales, sur l’agriculteur et ses répercussions sur les populations des zones rurales et montagneuses, ainsi que sur le sort des différentes filières de production et les dotations budgétaires allouées à chacune des filières, telles les filières des céréales, des viandes rouges et blanches et du lait.

M. Mekkaoui a également mis en garde le gouvernement contre l’incapacité à assurer la sécurité alimentaire, ajoutant, à cet égard, que « des plans sectoriels, tels que le Plan Halieutis, le Plan Maroc Vert et puis Génération Green, ont été mis en place pour réaliser l’autosuffisance des Marocains et pour assurer un stock stratégique durant les périodes de crise. Toutefois, les faits ont montré aujourd’hui que face à la première vague de sécheresse et à la perturbation de la filière d’importation suite à la guerre russo-ukrainienne, le Royaume a été confronté à un problème majeur de sécurité alimentaire, malgré les milliards de DH qu’a coûté le Plan Maroc Vert sur 15 ans. Cela a révélé de manière concrète que les petits agriculteurs et l’alimentation des Marocains étaient les grands absents dans ces plans, sans parler de leur coût sur le plan hydrique ».

Dans ce sens, le conseiller parlementaire haraki s’est interrogé sur le bilan et le sort du programme de réduction des disparités territoriales et sociales qui devrait arriver à terme dans quelques mois. Sera-t-il prolongé, comment et sous quelle forme ? Qu’en est-il du sort de ses autres programmes au regard de la politique d’austérité imposée et requise, alors même que le gouvernement persiste dans son obstination face à une réalité qui transcende tout le monde et face à la revendication légitime de l’opposition de procéder à une révision de la loi de finances, qui a été fondée sur des indicateurs et des hypothèses dépassés et des choix économiques et sociaux difficilement réalisables.

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