Activités parlementaires

Le Groupe Haraki à la Chambre des conseillers s’étonne des atermoiements du gouvernement à traiter la situation des professeurs de l’enseignement supérieur

Zineb Abou-Abdellah

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, M. Mbarek Sbaîi, a exprimé son étonnement des atermoiements du gouvernement à traiter les conditions matérielles, sociales et professionnelles difficiles des professeurs de l’enseignement supérieur, qui ne correspondent pas à leur situation prestigieuse.

A cet égard, le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé le gouvernement, dans un commentaire de la réponse du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, M. Abdellatif Miraoui, à une question posée par le Groupe Haraki sur « l’évaluation des conditions de la nouvelle rentrée universitaire et les principales dispositions organisationnelles prises pour en garantir la réussite », mardi dernier lors de la séance des questions orales, à interagir positivement avec les revendications légitimes des professeurs de l’enseignement supérieur et leurs problèmes en suspens, notamment les deux revendications portant sur l’augmentation des salaires et l’adoption d’un nouveau statut équitable, incitatif et consensuel.

M. Sbaîi a ajouté que « le statut actuel, qui date de 1997, n’est plus en mesure d’accompagner les évolutions et ne permet pas d’attirer les compétences universitaires marocaines, y compris les compétences des Marocains du monde ».

Par ailleurs, le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers s’est étonné, à cet égard, de la rétraction du gouvernement sur les profondes réformes initiées par son prédécesseur, notamment la réforme du système pédagogique universitaire, qui constitue une application des contenus de la vision stratégique de la réforme 2015-2030, ainsi que de la loi-cadre que le gouvernement a passée sous silence pour des raisons incompréhensibles.

M. Sbaîi a poursuivi, dans ce sens, « l’application du système Bachelor, adopté dans la plupart des systèmes éducatifs au monde, a été suspendu, ce qui constitue une perte de temps et des moyens et ce, sans présenter d’alternatives concrètes aux réformes existantes qui avaient été approuvées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI ».

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a également critiqué les dysfonctionnements, les écueils, les contraintes et les problématiques qui caractérisent le système de l’enseignement supérieur, notamment à la lumière de l’augmentation de l’effectif total des étudiants de 5,97% par rapport à l’année précédente, en particulier dans les établissements à accès libre qui attirent chaque année 88% de bacheliers.

M. Sbaîi s’est interrogé, à cet égard, sur la nature des baccalauréats obtenus et le nombre limité des étudiants dans les établissements à accès restreint, ce qui ne permet pas de satisfaire les besoins du marché du travail.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers s’est interrogé également au sujet de la capacité des établissements universitaires existants à absorber ce grand nombre de nouveaux étudiants.

Dans ce cadre, M. Sbaîi a réitéré l’étonnement et la dénonciation du Groupe Haraki de la rétraction du gouvernement actuel sur la création établissements et de noyaux universitaires, qui devaient être implantés dans plusieurs régions et qui auraient constitué la voie vers le traitement de la problématique de l’abandon universitaire et du sureffectif des étudiants, s’interrogeant sur l’alternative gouvernementale à ces établissements et pôles universitaires régionaux.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers n’a pas manqué de relever la confusion du gouvernement dans le traitement du dossier des étudiants marocains contraints de rentrer d’Ukraine, rappelant au responsable gouvernemental les promesses qu’il a annoncées, affirmant « qu’allez-vous faire pour rendre justice à cette catégorie de citoyens ? ».

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