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M. Lahcen Sekkouri, invité de l’émission « Ach Kayne » sur la chaîne de télévision amazighe M. Sekkouri souligne que le projet de loi des finances prévoit des mesures pour encourager l’investissement, parachever les grands chantiers et soutenir les secteurs vitaux

M. Lahcen Sekkouri a été l’invité de l’émission « Ach Kayne », diffusée lundi dernier par la chaîne de télévision amazighe et animée par la consœur Zhor Al-Abdellaoui. Cette émission a porté sur le projet de loi des finances de l’année 2011.

Au début de son intervention, M. Sekkouri a présenté le cadre général de ce projet de loi des finances, passant en revue ainsi les priorités essentielles de ce projet de loi des finances, ainsi que les hypothèses et le contexte macro-économique qui marque l’environnement international et national dans lequel intervient ce projet de loi des finances.

Par la suite, M. Sekkouri a exposé des données chiffrés de ce projet de loi des finances, avant d’évoquer de manière globales différents aspects des axes prévus dans ce projet, à savoir notamment l’investissement public dont les crédits alloués se sont élevés à 167 milliards de DH, en hausse d’environ 5 milliards de DH par rapport à l’année précédente.

M. Sekkouri a souligné que cet effort global d’investissement vise à poursuivre, avec un rythme soutenu, la politique des grands chantiers, relatifs essentiellement  à l’autoroute, aux chemins de fer, au soutien de la politique de la logistique et des ports, eu égard aux horizons ouverts par le port de Tanger Med sur le plan des échanges commerciaux.

Dans ce sens et en appui à la politique touristique, le projet de loi des finances accorde une ‘importance particulière à l’amélioration des conditions d’accueil au niveau des aéroports, désenclavement du monde rural grâce à l’élargissement du réseau routier pour atteindre un taux de couverture de 80% d’ici l’an 2012, ainsi qu’à la poursuite de la politique de construction des barrages.

Eu égard au rôle du secteur privé dans la création des emplois et des richesses, M. Sekkouri a évoqué les mesures qui vise à consolider l’attractivité des investissements privés, nationaux et étrangers, ainsi qu’à renforcer les infrastructures et mettre à niveau les capacités compétitives du Maroc, en vue de l’habiliter à être au rendez-vous avec le statut avancé octroyé par l’Union Européenne.

M. Sekkouri a précisé, en outre, que le Maroc vient en tête des pays africains en matière d’attractivité des investissements étrangers, lesquels ont dépassé 25 milliards de DH en 2009 contre une moyenne annuelle de 15 milliards de DH durant la période entre 1999 et 2008.

De même, M. Sekkouri a indiqué que le projet de loi des finances prévoit des mesures supplémentaires dans ce domaine, portant sur le financement des investissements des PME, à travers la mise en place de lignes de crédit à un taux d’intérêt inférieur à 5% par la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et la Belgique.

D’autre part,  M. Sekkouri a affirmé que le projet de loi des finances prévoit également des incitations fiscales et des programmes pour activer la stratégie nationale dans ce domaine, à travers la redynamisation par l’Etat du programme national « Emergence ».

Par la suite, M. Lahcen Sekkouri a abordé la question de soutien de la croissance, en s’appuyant sur les leviers de la promotion de la demande intérieure à travers le renforcement du pouvoir d’achat des citoyens, en raison des effets positifs de ces mesures, aux côtés de l’investissement.

Dans ce sens, M. Sekkouri a ajouté que malgré la conjoncture économique difficile que traverse la majorité des Etats, en raison des répercussions de la crise financière mondiale, le Maroc a consacré près de 20 milliards de DH, entre 2007 et 2011 et dans le cadre du dialogue social, pour appuyer le pouvoir d’achat, contribuant ainsi à l’amélioration du revenu per capita, qui a enregistré une hausse annuelle d’environ 6% durant la même période.

En relation avec cet aspect, M. Sekkouri a souligné que la maîtrise du taux d’inflation et la contribution de la Caisse de Compensation à la subvention des prix de certains produits de base ont eu un impact positif sur la préservation du pouvoir d’achat des citoyens.

En outre, M. Sekkouri a indiqué que le taux de chômage a diminué de manière significative, passant de 10% en 2008 à 8,2% au terme du mois d’août 2010.

D’autre part, l’intervenant a souligné que la réduction du taux d’imposition des revenus et l’augmentation des salaires ont permis d’améliorer les conditions des salariés et des employés.

M. Sekkouri a rappelé également l’opération de promotion des fonctionnaires des échelles 1 à 4 à l’échelle 5, l’attribution d’une indemnité d’un montant de 700 DH par mois aux fonctionnaires des ministères de l’éducation et de la santé travaillant dans des régions éloignées, le soutien des entreprises touchées par la crise et l’adoption de mesures spéciales au profit du secteur privé, dont notamment des dispositions fiscales dont le coût est estimé à 12,76 milliards de DH.

Sur un autre plan, M. Sekkouri a indiqué que l’Initiative Nationale pour le Développement Humain a contribué, à travers ses 9.848 projets, à l’amélioration des revenus et à la lutte contre la vulnérabilité.

Par ailleurs, M. Sekkouri a affirmé que le gouvernement est déterminé à poursuivre une politique de rationalisation du train de vie de l’administration, à travers la réduction des dépenses de fonctionnement de 10% à l’exception des départements de la santé et de l’éducation, la rationalisation des dépenses permanentes relatives à l’eau, à l’électricité et au téléphone, la réduction de certains types de dépenses courantes telles l’aménagement et l’équipement des sièges et l’organisation de forums et de conférences.

Dans se sens, M. Sekkouri a indiqué qu’il est prévu que les dépenses enregistrent une baisse de 176 millions de DH, grâce notamment à la maîtrise des dépenses salariales, tant sur le plan des effectifs que de la masse salariale.

S’agissant des secteurs vitaux, M. Sekkouri a souligné les efforts déployés au niveau des secteurs de l’éducation et de la formation, traduits par la consécration de dotations financières importantes à la mise en œuvre effective des dispositions du programme d’urgence, notamment en ce qui concerne l’appui apporté aux catégories défavorisées à travers le programme « Tayssir », l’initiative Royale d’un million de cartables, ainsi que la lutte contre le fléau du chômage. M. Sekkouri a indique que cet effort est sans précédent, eu égard à l’importance du secteur et à son rôle stratégique dans la réussite du projet sociétal moderniste et démocratique souhaité par le Maroc.

Au niveau du secteur de la santé, M. Sekkouri a noté que les efforts portent sur la consécration du principe du droit de tous à la santé et la réalisation d’indicateurs importants en matière de réduction du taux de mortalité infantile et maternelle. Dans ce sens, M. Sekkour a indiqué que les mesures prévues, qui ciblent les catégories les plus démunies et les plus fragiles, visent atténuer les coûts d’assistance médicale, à travers la lutte contre certaines maladies chroniques et coûteuses, telles que le cancer, le diabète, les maladies cardio-vasculaires et l’insuffisance rénale, à améliorer la qualité des services médicaux et à garantir leur répartition équilibrée sur le plan territorial.

Rappelant que l’agriculture constitue un pilier essentiel pour la réalisation d’un développement global et intégré et de la sécurité alimentaire, représente la source de revenus essentielle pour 80% de la population rurale, fournit 4 millions de journées de travail et contribue à hauteur de 15 à 20% au Produit Intérieur Brut (PIB), M. Sekkouri a précisé que la stratégie Maroc Vert vise, à l’horizon 2020, à soutenir et à doubler le revenu de la population rurale et à créer de nouvelles opportunités d’emploi, estimées à 1,5 milliard de DH, dont la participation de l’Etat qui en représente 35%.

M. Sekkouri a indiqué que figurent parmi les piliers du plan Maroc Vert, la mise à niveau solidaire du tissu productif au profit de 840.000 agriculteurs avec un investissement estimé à 19,25 milliards de DH, la promotion de l’économie oasienne et et le développement de la production des dattes, à travers la création d’une agence nationale pour l’amélioration des conditions des zones oasiennes et de l’arganier.

Compte tenu de l’importance de l’énergie, M. Sekkouri a souligné que la stratégie énergétique, présentée à Sa Majesté le Roi en 2009, vise à rechercher des ressources alternatives comme les énergies renouvelables (solaire, éolien et hydrique), en vue d’atteindre un taux de couverture des besoins énergétiques du Maroc par ces ressources de 42% à l’horizon de l’année 2020.

M. Sekkouri a indiqué que la stratégie énergétique a également parmi ses objectifs d’assurer l’approvisionnement du pays, de diversifier les sources d’énergie, de généraliser l’accès à ces sources à des prix abordable, d’œuvrer à l’intégration du Maroc dans le système énergétique euro-méditerranéen, tout en se souciant de la préservation de l’environnement.

Concerne le tourisme, M. Sekkouri a relevé que ce secteur a contribué, entre 2001 et 2009, à hauteur de 4 à 9% au Produit Intérieur Brut (PIB) et a crée 425.000 emplois.

M. Sekkouri a souligné que malgré la crise économique globale, qui a eu un impact négatif sur le secteur du tourisme, le Maroc a réalisé des indicateurs encourageants, en comparaison avec d’autres pays comme la Tunisie et l’Espagne, qui ont subi une régression au niveau des arrivées de touristes.

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