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Lors d’une rencontre-débat sur le thème « La femme et le conflit de valeurs : la parité et l’égalité »Mme Lamrabat : la question de la femme est intrinsèquement liée aux valeurs culturelles de la société et à ses référents dominants

Les activistes féminines ont été unanimes à souligner, mardi dernier à Rabat, que l’égalité entre les deux sexes reflète l’ambition des Marocains de tendre vers un horizon de changement et d’édifier une société démocratique et moderniste.

Les intervenantes, qui représentent les différentes organisations partisanes, syndicales et de la société civile, ont souligné, lors de la rencontre organisée par la section féminine du Front des Forces Démocratiques (FFD) qui a débattu du thème « la femme et le conflit des valeurs : la parité et l’égalité », que la vague de rétrogression qui a régné dans le sillage de ce qu’on a appelé le « printemps arabe » requiert de tout le monde de relever le plafond des revendications légitimes et justes dans le sens de l’instauration de l’égalité et de la parité.

De son côté, Mme Khadija Lamrabat Oum Al-Bachaïr, Présidente de l’Association des Femmes Harakies, a rappelé les acquis réalisés par la femme marocaine depuis l’indépendance à ce jour, évoquant la phase d’élaboration et de discussion du Code de la famille, qui a constitué un élément clé dans le processus d’édification d’un dispositif des droits de l’Homme, dans le souci de rendre hommage et justice à la femme marocaine.

Mme Lamrabat a affirmé que ce couronnement n’est pas le fruit du néant, mais a été l’aboutissement de la lutte des femmes sur les plans politique et civil et ce, en plus de l’adoption d’un arsenal juridique comprenant notamment le code du travail, la loi sur la nationalité et la levée de toutes les formes de discrimination, ainsi que les acquis politiques qui ont été couronnés par la contribution positive de la femme dans la gestion locale et le travail législatif.

Après avoir également rappelé les acquis stipulés par la Constitution de 2011, en particulier la parité au niveau des articles 19 et 146, ainsi que les différentes dispositions liées à l’identité nationale et à la gouvernance institutionnelle, Mme Lamrabat a affirmé qu’ « en dépit de ces réalisations, l’Association des Femmes Harakies souligne la nécessité de l’encadrement et du suivi sur le terrain, et incite à adopter le travail collectif qui est de nature à unifier les rangs des femmes et à leur assurer des mécanismes de protection devant contribuer à l’accélération de la traduction des dispositions de la Constitution sur le terrain ».

La Présidente de l’Association des Femmes Harakies s’est également félicitée de la pertinence du choix du thème objet du débat, qui a établi une relation entre la femme et le conflit des valeurs ; laquelle relation se manifeste principalement dans l’émergence de discours se nourrissant des foyers de l’extrémisme sous toutes ses formes, soulignant que la question de la femme n’est pas uniquement politique, mais qu’elle est intrinsèquement liée aux valeurs culturelles de la société et à aux référents qui y règnent.

D’autre part, et fidèle à la ligne de pensée du Mouvement Populaire, Mme Lamrabat a réaffirmé le rejet et la condamnation par l’Association des Femmes Harakies de toutes les formes d’extrémisme quelle qu’en soit la philosophie, qu’il soit au nom de la religion, de l’identité ou des libertés individuelles.

Mme Lamrabat n’a pas omis de souligner également que l’Association des Femmes Harakies, outre sa défense des droits politiques de la femme, s’est engagée sur la voie du militantisme pour réaliser les droits économiques, linguistiques, sociaux et environnementaux des femmes, au premier rang desquels les droits de la femme amazighe et rurale, car elle vit une souffrance double dans les zones reculées. Elle a appelé toute les parties, gouvernement et société civile, à apporter soutien aux femmes dans les zones reculées.

Mme Lamrabat a conclu en soulignant la nécessité d’accorder une attention particulière à la femme active dans le domaine de l’entreprise, en particulier la femme travaillant dans les petites et moyennes entreprises, appelant le gouvernement à renforcer la présence des femmes au niveau des emplois supérieurs au sein des différentes institutions et relevant que le bilan réalisé jusqu’à ce jour est encore en-deçà des aspirations des femmes.

De son côté, Mme Bouchra Khayari, Présidente de la section féminine du Front des Forces Démocratiques, a mis en exergue les motifs ayant dicté l’ouverture d’un débat sur le thème « la femme et le conflit de valeurs : la parité et l’égalité », affirmant à cet égard « soumettre ce thème au débat est une tentative sérieuse d’innover les moyens de parvenir à l’ambition de l’égalité en termes de jouissance des droits et de la dignité humaine, d’autant plus que la réforme constitutionnelle a été la voie pour consacrer les acquis réalisés dans les différents droits ».

Par ailleurs, les participants à cette rencontre, qui s’est interrogée sur la position des femmes dans la dialectique du conflit de valeurs au sein des sociétés en transition démocratique, les soubassements de la vague d’excommunication des tentatives de réflexions sur les questions des femmes et sur d’autres questions liées aux femmes, ont conclu en levant le voile sur certains traits du projet de la Déclaration de Rabat pour l’égalité ; lequel projet a mis l’accent sur le rejet de l’excommunication et sur la nécessité de mettre en œuvre les dispositions de la Constitution 2011, en particulier celles portant sur l’instauration de la parité dans les différents domaines, tout en appelant à la consolidation et à l’unification des rangs des forces féminines afin de réaliser leurs revendications légitimes et préserver leurs acquis, et tout en condamnant les différentes formes de la vague d’excommunication et d’extrémisme.

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