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Lors d’une conférence sur le thème « Le système de compensation : entre l’enjeu des équilibres financiers et la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens »M. Mohand Laenser : Il est impossible d’augmenter le prix du pain en raison la sensibilité psychologique qu’il revêt pour les Marocains- L’Etat n’est plus en mesure de supporter les dépenses croissantes du système de compensation

Les participants à une conférence organisée par le parti du Mouvement Populaire, mercredi dernier à Rabat, ont souligné que la réforme du système de compensation au Maroc constitue aujourd'hui une priorité pour le gouvernement, afin de recadrer sa fonction consistant à soutenir le pouvoir d'achat des catégories démunies et nécessiteuses.

Les intervenants lors de cette conférence, où a été débattu le thème « Le système de compensation : entre l’enjeu des équilibres financiers et la nécessité de préserver le pouvoir d'achat des citoyens », ont affirmé que l'Etat n'est plus en mesure de continuer à supporter les dépenses croissantes du système de compensation au Maroc.

En effet, ces dépenses se sont élevées à 123 milliards de dirhams au cours des cinq dernières années et ont dépassé le seuil de 55 milliards de dirhams au cours de l’année précédentes, alors qu’elles ne dépassaient pas la barrière de 4 milliards de dirhams de 2004.

Les intervenants lors de cette conférence ont souligné que si aucune mesure n'est prise, les dépenses prévisionnelles de la compensation pourraient atteindre plus de 200 milliards de dirhams, relevant certains dysfonctionnements qui entachent le système de soutien, à savoir notamment la faible productivité et rentabilité, le recours appuyé de certaines institutions actives dans le domaine des secteurs subventionnés au soutien et leur réticence à innover des moyens pour développer leur  production, en plus de l'aggravation du phénomène de l'utilisation de matières subventionnées par des institutions productives.

Pour sa part, M. Mohand Laenser, Secrétaire Général du Mouvement Populaire, a souligné que la réflexion menée autour de la réforme du système de compensation, qui grève désormais le budget général et engendre un déficit de la balance des paiements, a été dictée par le coût financier élevé de ce système qui a atteint un niveau insupportable.

Après avoir indiqué que l'Etat ne peut pas consacrer d’autres montants à la Caisse de Compensation en raison de la conjoncture économique actuelle, le Secrétaire Général du Mouvement Populaire a estimé que certaines matières revêtent une sensibilité psychologique pour les Marocains, au premier rang desquelles se trouve le pain, dont toute augmentation du prix, aussi minime soit-elle, aurait un grand impact, affirmant « il est impossible d’augmenter le prix du pain, même de dix centimes, alors qu’il serait possible de doubler le prix de certaines matières et que cette augmentation passe pour ordinaire ».

M. Laenser a souligné que la problématique actuelle de la Caisse de Compensation réside dans la catégorie qui consomme plus et bénéficier davantage des subventions, affirmant que les montants dédiés à la Caisse de Compensation constituent aujourd'hui le coût de la stabilité et qu’il faudrait estimer les répercussions sociales de toute solution future avant de s’intéresser au gain budgétaire qu’elle devrait engendrer.

M. Laenser a ajouté, dans ce sens, que les principaux enjeux que devrait relever la réforme du système de compensation sont l’équité et la méritocratie.

Concernant le remplacement du système de compensation par le soutien direct, M. Laenser a indiqué que des difficultés sont à relever au niveau de l’identification de la catégorie qui pourrait être ciblée, en raison de la difficulté que revêt le mode de définition de la catégorie des démunis, évoquant à cet égard les difficultés qu’a connues le Régime d'Assistance Médicale (RAMED). 

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