Lors de la session ordinaire du Conseil municipal de SaléM. Idriss Sentissi annonce qu’il a intenté un procès à M. Lazrak et dénonce le mépris de ce dernier des intérêts de la population slaouie

La session ordinaire du Conseil municipal de la ville de Salé, tenue récemment, a été l’occasion pour l’opposition de soulever les principales faiblesses marquant la gestion et la gouvernance des affaires locales par la majorité actuelle.

Dans ce sens, les interventions de l’opposition se sont focalisées sur les dysfonctionnements qui règnent au sein du Conseil municipal, en raison de la gestion irrationnel par l’actuel président et qui a contribué directement à entraver le processus de développement au niveau des différents domaines vitaux de la ville.

Au début de la session, le Président du Conseil municipal a présenté un exposé synthétique sur le bilan peu reluisant de la Commune, qui n’a pas été à la hauteur de l’opposition et, à travers elle, de toute la population de la ville de Salé. En effet, les actions du Conseil consistaient en des projets qui n’avaient aucun lien avec les attentes de cette ville historique et antique et ce, tant sur les plans social, économique que culturel.

L’opposition a vivement réagi au sujet des points relatifs aux aspects du développement local de la ville, exprimant ainsi ses préoccupations à l’égard de la situation désastreuse que vit la ville de Salé ; laquelle situation est dénoncée par tout le monde.

Ainsi, les interventions ont été axées sur la mauvaise gestion du secteur de l’assainissement, exploité par une société privée dans le cadre de la gestion déléguée en l’absence de tout contrôle ou reddition des comptes, ainsi que les problèmes de transport urbain dont souffre la majorité des habitants de Salé, en particulier les lignes desservant les quartiers populaires à forte densité démographique.

Les interventions se sont focalisées aussi sur le chaos au rythme duquel vivent le marché de gros des légumes et l’abattoir de la municipalité, ainsi que les souffrances de endurées par la population pour l’enterrement des morts, à tel point que les stèles sont désormais octroyées par népotisme et clientélisme.

Les intervenant ont évoqué, en outre, les problèmes générés par le mépris qui a caractérisé auparavant l’octroi des permis de bâtir, ce qui a contribué considérablement à aggraver les problèmes des citoyens, sans oublier les problèmes liés  à l’habitat anarchique, aux bidonvilles et aux constructions dénommées « Fnadek » par les habitants de l’ancienne médina de Salé.

L’opposition a également soulevé l’échec désastreux qu’a enregistré le festival « Mrakeb », qui a été organisé grâce au financement du Conseil municipal et qui a soulevé une série d’interrogations sur l’incapacité du Conseil municipal à organiser un festival qui soit à la hauteur de la grandeur de la ville de Salé, historiquement, culturellement et civilisationnellement.

Tenue quelques jours seulement après l’organisation par le président du Conseil municipal d’un point de presse, cette session ordinaire du Conseil a offert l’opportunité de démentir les fausses accusations et les mensonges proférés par le Président de la Commune à l’encontre de M. Idriss Sentissi, l’ex-maire de la ville de Salé.

Dans ce sens, M. Sentissi a mis à nu les fausses accusations et les rumeurs colportées par l’actuel président de la Commune, indiquant que cette session offre la preuve du mépris du président des intérêts des citoyens et de sa tentative d’induire en erreur l’opinion publique locale, qui en a assez de la politique de parasitage menée par le Président pour masquer les travers sont souffrent la gestion des affaires locales de Salé.

A cet égard, M. Sentissi a nié catégoriquement toutes les accusations infondées dont il a été la cible, autant celles relatives à l’abus de pouvoir que celles portant sur le recours à des moyens illégaux pour servir ses projets privés.

M. Sentissi a tenu également à informer l’audience, comptant des conseillers communaux, le représentant des autorités locales, les médias et certains citoyens, des mesures qu’il a prises en saisissant la justice, réaffirmant à cette occasion sa confiance en son intégrité, de plusieurs plaintes à l’encontre du Président du Conseil communal, M. Noureddine Lazrak, réclamant à la justice de laver son honneur de toutes les accusations infondées portées contre lui.

Axées sur une critique constructive et le démenti des mensonges, les autres interventions de l’opposition ont dénoncé, à leur tour, les tentatives désespérées de l’actuel président du Conseil municipal de porter atteinte à la réputation de l’ex-maire de la ville, réaffirmant son engagement de révéler à l’opinion publique slaouie les scandales de la ville.

Dans ce cadre, un intervenant a indiqué qu’au lieu d’investir son temps à réfléchir aux des solutions opportunes aux problèmes que vivent les citoyens et la ville, le président a préféré canaliser sa colère sur l’ex-maire, traduisant ainsi son échec total dans la gestion locale des affaires de la ville, aux côtés d’une majorité non homogène en manque d’un programme clair pour réaliser le développement local global.

Evoquant l’échec qui marque la gestion du Conseil municipal, un autre intervenant a soulevé la situation paradoxale que vit la ville de Salé sur le plan politique, affirmant qu’il ne faut pas espérer de quelqu’un issu d’un parti qui a occupé la quatrième position lors des dernières élections communales, et qui a pu, par on ne sait quel subterfuge, remporter la présidence du Conseil communal, sans le moindre respect des traditions de la méthodologie démocratique en vertu de laquelle la présidence échoit qui a remporté le premier rang, que de lancer des programmes et des plans de développement non-démocratiques, qui ne reflètent pas les aspirations des populations de la ville militante de Salé.