Les militantes et militants harakies réaffirment leur condamnation des crimes perpêtrés contre des membres des forces publiquesIls ont réaffirmé leur solidarité avec les familles des victimes du camp de “Gdeim Izik” lors d’un sit-in solidarité devant le siège du Tribunal militaire
Le Mouvement Populaire a organisé, mercredi dernier devant le siège du Tribunal militaire à Rabat, un sit-in symbolique de solidarité avec les familles des victimes du camp de "Gdeim Izik" à Lâayoune.
Le sit-in a été inauguré par la lecture de Sourate « Al-Fatiha » en mémoire des âmes des martyrs. Par la suite, des slogans ont été scandés, tels « nous rejetons les tentatives d’influence et de pression sur la justice », outre la condamnation de l'acte criminel commis à l’encontre d’innocents qui accomplissaient leur devoir national. Ce sit-in a été marqué par la participation de plusieurs membres du Bureau politique du Mouvement Populaire, du directeur du siège du Secrétariat Général, ainsi que de nombreux militants et militantes du parti.
M. Mohamed Moubdiî, membre du Bureau politique et Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a rappelé, dans une allocution prononcée à cette occasion, qu’en vertu de la démocratie dont jouissent les Marocains, toutes les conditions d'un procès équitable ont été garanties aux accusés, soulignant que les crimes perpétrés contre les éléments des forces publiques ne sont pas la conséquence d’une violence mutuelle, mais qu’il s’agissait d’une agression unilatérale commise par des éléments à la solde de parties hostiles à la patrie.
Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a indiqué que l'opinion publique internationale et nationale suit les phases du procès de manière quotidienne à travers les médias nationaux et internationaux, outre la présence d'observateurs internationaux et marocains et de représentants d’associations des droits de l’Homme. M. Moubdiî a réaffirmé à cette occasion la solidarité du Mouvement Populaire avec les familles des victimes.
Pour sa part, M. Mohamed Serghini, membre du Bureau politique, a affirmé que les crimes commis, de par leur brutalité et leur atrocité et le recours de leurs auteurs à la mutilation des cadavres des victimes, ne constituent pas seulement une atteinte au droit à la vie qui est l'un des droits suprêmes, mais également des crimes reniant les valeurs humaines, l'esprit et les principes de l'Etat droit, affirmant que faire prévaloir la primauté de la loi est l’unique voie pour révéler la vérité et rendre justice aux martyrs du devoir national et à leurs familles.
Dans le même sillage, Mme Fatna Lakhiel, membre du Bureau politique, a réaffirmé la solidarité du Mouvement Populaire avec les familles des victimes, affirmant « nous sommes présents dans ce sit-in symbolique pour exprimer notre sensibilité aux ressentiments des mères, des épouses et des enfants des martyrs », ajoutant que le Mouvement Populaire appelle à un procès équitable et réaffirme sa solidarité absolue avec les familles et les proches des victimes.
Par ailleurs, le tribunal militaire à Rabat a entamé, mercredi dernier, les séances d’audition des témoins, après avoir achevé les auditions des 24 accusés tout au long des derniers jours.
D’autre part, les familles, les proches et les amis des victimes, soutenus par les associations de la société civile, ont poursuivi leurs sit-in pacifiques devant le siège du Tribunal militaire, revendiquant que justice soit faite et appelant les autorités compétentes à la nécessité de prononcer le verdict le plus tôt possible.
Il est à rappeler que le Tribunal militaire à Rabat avait achevé, à une heure tardive de mardi dernier, l’audition des 24 accusés dans les incidents survenus dans le camp de "Gdeim Izik" à Laâyoune.
Les 24 prévenus dans cette affaire, dont un est en liberté provisoire, ont été accusés de « formation d'une bande criminelle, de violence à l’encontre des membres des forces publiques entraînant des meurtres avec préméditation et de participation à l'organe aux actes de violence et mutilation de cadavres ».
La défense a adressé au tribunal, lors de l'audience du 12 février courant, une série de requêtes, relatives notamment à la réalisation d'une expertise médico-légale de l’un des accusés à qui confier à un médecin spécialiste assermenté. Le tribunal avait décidé de reporter l’examen de cette requête jusqu'à la fin de l’audition de tous les accusés, alors qu’il a décidé de rejeter les requêtes relatives à l’établissement des listes des matériaux saisis et leur présentation, eu égard qu’ils constituent l’outil par lequel a été commis l'acte criminel, et la levée des empreintes digitales leur comparaison avec les empreintes de l'un des accusés.
Pour leur part, nombreux sont les avocats en relation avec cette affaire qui ont été unanimes à déclarer au quotidien « Al-Haraka » que « contrairement aux allégations des accusés, les conditions de leur détention sont ordinaires et sont conformes aux lois et règlements en vigueur au Maroc », indiquant que les 23 accusés ont été placés dans des ailes séparées des autres détenus et bénéficient régulièrement d’examens médicaux effectués par des médecins des établissements pénitentiaires ou dans les hôpitaux publics le cas échéant.