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Les interventions du Groupe Haraki à la Chambre des représentants soulignent la nécessité d’accorder un intérêt particulier au patrimoine national et de garantir l’égalité entre les imams en matière de salaires Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des Représentants, le Groupe Haraki a demandé au gouvernement de remédier au phénomène d’extinction des monuments historiques dans notre pays. Il a également demandé au ministère en charge de la gestion des mosquées de réviser la situation matérielle des Imams exerçant dans ces mosquées.M. Mohamed Simou revendique la régularisation de la situation matérielle des imams

 

Le député parlementaire Mohamed Simou a attiré l’attention, dans une question adressée au ministre des Habous et des Affaires Islamiques, sur les souffrances endurées par les imams exerçant dans les mosquées, ce qui nécessite l’examen de leur situation sociale, résultant de la faiblesse des salaires qu'ils perçoivent ; lesquels salaires ne sont plus à la hauteur des exigences d’assurer une vie digne à cette catégorie, au regard de la cherté du coût de la vie et de l’augmentation des charges familiales.

M. Simou a souligné que les indemnités accordées à ces imams restent faibles et sans commune mesure avec les efforts qu’ils consentent dans les mosquées nuit et jour, et eu égard notamment à leur contribution à la préservation de la sécurité spirituelle des citoyens sous l’égide d’Emirat Al-Mouminine (Commanderie des croyants).

En réponse à cette question, le ministre des Habous et des Affaires islamiques a affirmé partager les préoccupations du député parlementaire et les arguments exposés par ce dernier au sujet de cette catégorie d’imams, ajoutant que son département est engagé sur la voie de concrétiser cette orientation, comme en témoigne la comparaison de la situation de cette catégorie il y a huit ans avec les acquis que cette catégorie a pu décrocher, à savoir notamment le fait que 75% des mosquées et des imams ne bénéficiaient pas de la prime, alors que la totalité des imams en bénéficient actuellement. Le ministre a indiqué que les imams bénéficient désormais également de la couverture médicale et disposent actuellement d’une fondation des œuvres sociales.

Le ministre a réaffirmé, par ailleurs, la détermination de son département à préserver la coutume du « Chart » et à renforcer cette coutume qui enregistre un déclin relatif, indiquant que les autres des imams qui ne perçoivent aucune indemnité des collectivités territoriales se sont vus accorder des primes dont le montant dépasse le SMIG et des indemnités pour l’enseignement du Saint Coran, l’appel à la prière et le prêche de la prière du vendredi.

Le ministre a promis de réaliser davantage de progrès sur cette voie dans les années à venir et a souligné que son département s’intéresse à ce sujet qui est au centre des préoccupations de tout le monde.

Commentant la réponse du ministre, M. Simou a appelé à épargner les imams de certaines contraintes, telles l’éloignement du service de perception des indemnités du lieu de travail (déplacement de Sidi Abdessalam Ben Mchiche à Larache qui abrite le siège de la Poste).

Attirant l’attention sur l’inégalités des indemnités perçues par les imams, qui varient entre 1.100 DH, 2.000 DH et 3.000 DH, M. Simou a souligné la nécessité  de veiller à l’application du principe de l'égalité en matière d’allocation des primes accordées aux imams et de mettre en place un statut pour réglementer ce secteur, demandant au ministre de conclure une conciliation avec les imams suspendus et de les autoriser à reprendre leur travail.

M. Simou a révélé que la région du Nord n'a pas reçu les primes accordées aux imams depuis 1999, appelant à une révision de la condition relative à l’âge de 45 ans prescrivant la participer au concours, à permettre aux imams de bénéficier des primes de pèlerinage (Hajj) accordées par certains Etats et à organiser une journée d’étude pour examiner les problèmes du secteur.

 

M. Mouloud Ajef attire l’attention sur le fait que le patrimoine culturel est menacé désormais d'extinction

Dans une question adressée au ministre de la culture, le député parlementaire Mouloud Ajef a attiré l’attention du gouvernement sur le fait que le patrimoine national des monuments historiques est menacé désormais d’extinction et de disparition si des mesures ne sont pas entreprises pour remédier à cette situation.

M. Ajef a exprimé sa compréhension du caractère limité du budget du ministère de la Culture, appelant l’ensemble des parties concernées,  y compris les collectivités territoriales, à assumer leur responsabilité.

Evoquant la situation détériorée de plusieurs monuments historiques, tels la forteresse de Kasmar à Tarfaya et d’autres monuments nationaux, M. Ajef s'est interrogé sur le programme adopté par le ministère pour préserver ce patrimoine.

Dans sa réponse à cette question, le ministre de la Culture a précisé que le Maroc dispose d’un patrimoine culturel et architectural riche et abondant, qu’en témoignage de l’intérêt accordé à cet héritage, son département a initié les opérations suivantes :

·        Recensement de plus de 16.000 sites archéologiques et édifices historiques à travers tout le Royaume ;

·        Inventaire de 150 kilomètres de murailles historiques ;

·        Enregistrement et classification de 439 sites historiques et archéologiques et leur inscription dans la liste du patrimoine national ;

·        Inscription de plusieurs sites archéologiques dans la liste du patrimoine mondial humanitaire.

Par ailleurs, le ministre de la Culture a souligné que l'UNESCO considère que le Maroc est parmi les pays africains et méditerranéens, voire arabes, qui s’intéressent le plus à son patrimoine, reconnaissant toutefois l’existence de certaines faiblesses, à savoir la détérioration des tissus anciens, des Kasbahs et des Ksours, la faible valorisation de ce patrimoine, l’isolement de ce patrimoine de son environnement économique et social et la faible adhésion des acteurs concernés par le patrimoine.

Dans ce sens, le ministre de la Culture a indiqué que son département a procédé, dans le cadre du programme gouvernemental, à l’élaboration d’un plan pour la préservation du patrimoine, intitulé la stratégie 2020 visant à :

·        amender l'arsenal juridique à travers l’élaboration de trois projets de lois ;

·        élaborer un plan national visant l’intégration du patrimoine culturel dans le cadre de l'économie culturelle ou l'industrie culturelle. Ce plan identifie 52 opérations précises ;

·        Elaborer un programme national d’aménagement et de restauration des monuments historiques, aux côtés des grands projets pour le patrimoine.

Le ministre de la Culture a indiqué que le coût total pour la mise en œuvre du Plan 2020 s’élève à 1,5 milliard de dirhams, soulignant que les ressources budgétaires dont dispose son département ne dépassent pas 300.000 dirhams.

 

M. Nabil Ben Al-Khayate : Tout le monde est unanime à souligner que le patrimoine national est une partie intégrante de notre civilisation

En réaction à la réponse du ministre de la Culture, le député parlementaire Nabil Ben Al-Khayate Benomar a précisé que tout le monde est unanime à souligner que le patrimoine national est une partie intégrante de la civilisation du Royaume, appelant à mettre à profit les monuments historiques dont dispose notre pays en vue du développement du domaine de l’éducation et de l’enseignement, eu égard au fait que ces monuments regorgent de nombreuses valeurs et qu’elles constituent une partie intégrante de la civilisation du Maroc. Il a exhorté les responsables à mettre à profit cet héritage historique en vue de développer le présent. Se félicitant de la stratégie dévoilée par le ministre de la Culture dans sa réponse, il a qualifié cette stratégie de positive, soulignant qu’il est nécessaire de la mettre en œuvre d'urgence.

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