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Le Réseau « Femmes pour Femmes » critique la liste conjointe entre les femmes et les jeunes, proposée par le projet de loi organique de la Chambre des Représentants Mme Barakate : l’enjeu actuel est de traduire sur le terrain l’esprit de la réforme et les dispositions de la Constitution, mais il est nécessaire de conserver la liste nationale des femmes comme mécanisme de discrimination positive

Les participantes à  une conférence de presse organisée samedi dernier par le réseau « Femmes pour femmes » ont été unanimes à souligner que la mise en œuvre du principe de la parité, stipulé par la nouvelle constitution, demeure tributaire de l’adoption de la liste nationale dédiée aux femmes.

Au cours de cette conférence de presse, animée sous le signe « quel mécanisme pour la mise en œuvre de la constitution et la réalisation de la parité au sein des institutions élues ? », les intervenantes ont affirmé que l’adoption d’une liste nationale dédiée aux femmes, en tant que mécanisme de discrimination positive au bénéfice du sexe le moins représenté, est à même de favoriser l’amélioration de la représentativité des femmes au Parlement dans la perspective de la réalisation de la parité, autour de laquelle ont été unanimes toutes les forces politiques eu égard à son importance comme l’un des fondements de tout édifice démocratique.

Les intervenantes ont critiqué la liste conjointe entre les femmes et les jeunes gens, proposée dans le cadre du projet de loi organique de la Chambre des Représentants, précisant que cette liste nationale « n’est pas en harmonie avec l’esprit de la nouvelle constitution et qu’elle elle est contradictoire avec les engagements internationaux du Royaume, notamment l’engagement de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement ».

A cet égard, Mme Nouzha Alaoui, coordinatrice nationale du réseau « Femmes pour femmes » a affirmé que la mise en œuvre du principe de la parité est tributaire de la garantie de l’équilibre entre les deux sexes dans le cadre de l’adhésion aux partis politiques depuis leur création, pour que l’on puisse parler de la mise en place des conditions d’une application fluide de la parité dans les instances partisanes et les institutions élues ».

Mme Alaoui a ajouté que tout parti politique doit prendre les dispositions positives nécessaires pour garantir la mise en application de la parité dans ses instances dirigeantes aux niveaux national, régional et local, tout en adoptant les principes de démocratie et de transparence dans le cadre de la procédure de sélection de ses candidats.

Mme Alaoui a souligné, par ailleurs, que le réseau « Femmes pour femmes », qui réaffirme son attachement aux dispositions de l’article 19 qui stiple le principe de la parité, estime qu’il est nécessaire de consacrer un soutien matériel annuel aux partis politiques qui ont obtenu le tiers du nombre des sièges réservés aux femmes au niveau des conseils élus et ce, dans le but d’encourager les partis politiques à présenter la candidature de femmes dans des circonscriptions où ces formations politiques sont assurées de remporter la victoire.

Mme Alaoui a annoncé, en outre, que le réseau « Femmes pour femmes » a entamé une campagne de plaidoyer en direction du gouvernement, des partis politiques et des groupes parlementaires pour les sensibiliser sur sa position à l’égard de la représentativité politique féminine et des projets de lois soumis au débat, ainsi que pour examiner avec eux les formes de mobilisation et de lutte appropriées pour consolider les acquis des femmes.

Pour sa part, Mme Khadija Barakate, membre du Conseil National du Mouvement Populaire et Présidente de la Ligue de l’Innovation et de la Communication, a affirmé qu’il est certes vrai que l’enjeu d’aujourd’hui est de traduire sur le terrain l’esprit de la réforme et les dispositions de la Constitution, parce qu’il constitue le premier test de la volonté politique et de la capacité à mener des réformes profondes et audacieuses, qui rompent avec le passé et qualifient notre pays pour accomplir une véritable transition démocratique consacrant les droits et les libertés fondamentales, la participation citoyenne et l’égalité entre les femmes et les hommes.

Toutefois, Mme Barakate a indiqué qu’il est nécessaire de préserver la liste nationale des femmes en tant que mécanisme de discrimination positive au profit du genre sexuelles le moins représenté, tout en veillant à ce que cette liste couvre 90 sièges et à relever le taux de représentativité des femmes dans la Chambre des Représentants au tiers au moins à travers l’allocation de 15% des listes locales aux femmes en tant que têtes de listes.

Mme Barakate a indiqué, par ailleurs, que le mécanisme de discrimination positive n’acquiert sa légitimité démocratique qu’en fonction de la réponse qu’elle apporte à la ségrégation historique dont ont été victimes les femmes de manière exclusive ; laquelle ségrégation est ancrée dans les structures sociales, les valeurs culturelles et les stéréotypes en vogue en matière de répartition du pouvoir, de l’influence et des rangs sociaux, et consacrée également par les structures et les pratiques institutionnelles et politiques et les obstacles qui représentent autant d’entraves à la conquête par les femmes des sphères de prise de décision.

Mme Barakat a ajouté que les femmes marocaines d’aujourd’hui devraient immuniser et présever leurs acquis, et améliorer et consolider leur taux de représentativité, en vue de la mise en œuvre du principe constitutionnel de la parité.

Il est à signaler que cette rencontre, à laquelle ont pris part des acteurs politiques, syndicaux et associatifs, s’inscrit dans le cadre du débat politique et juridique que connaît la scène politique, notamment sur les deux projets de lois organiques relatifs à la Chambre des Représentants et aux partis politiques.

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