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« Le Maroc d’après la nouvelle constitution … les questions d’actualité et les enjeux de l’avenir »Axe de la journée d’étude organisée à Rabat par le Mouvement Populaire dans le cadre de l’Université Populaire

Le thème « Le Maroc d’après la nouvelle constitution … les questions d’actualité et les enjeux de l'avenir » a constitué l’axe de la journée d'étude organisée, samedi dernier à Rabat, par le parti du Mouvement Populaire, en coordination avec l'Université Populaire et avec la participation de représentants de partis politiques de la majorité et de l'opposition.

Cette rencontre vise à jeter la lumière sur la phase d’près l'adoption de la constitution du 1er juillet et sur les mesures requises pour donner corps aux dispositions de cette constitution et élaborer les lois organiques.

Selon la plateforme de cette rencontre, cette journée d'étude a été l'occasion de présenter les visions qu’ont les partis politiques au sujet des exigences relatives au chantier de mise en application du contenu de la nouvelle constitution et de s’arrêter sur les points de convergence et de divergence, partant du fait que la réforme constitutionnelle n'est pas une fin en soi, beaucoup plus qu’elle ne représente une référence juridique qui requiert d’assurer des conditions à même de restaurer la confiance des citoyens et de créer une atmosphère d'optimisme par rapport au présent et à l'avenir de l’édifice démocratique.

Dans ce cadre, M. Idriss Lachgar, membre du Bureau politique de l'Union Socialiste des Forces Populaires, a souligné que la véritable mise en œuvre des réformes constitutionnelles dans lesquelles s’est engagé le Maroc est liée à l’ouverture d’un large dialogue national auquel tout le monde prendrait part, ajoutant que le véritable objectif de ces réformes est d’instaurer un « véritable équilibre » entre les différents pouvoirs.

M. Lachgar a mis l’accent sur l'importance de « l'interprétation démocratique de la Constitution », appelant l’ensemble des acteurs politiques et des composantes de la société à faire preuve de davantage de prudence et de vigilance, en vue d’une véritable mise en œuvre de la Constitution visant à moderniser la société et les structures de l’Etat.

Pour sa part, M. Mohamed Al-Ansari, membre du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, a souligné la nécessité d'approfondir le dialogue et le débat sur l'esprit de la Constitution beaucoup plus que sur son contenu, soulignant que l’actuelle constitution a établi, pour la première fois dans l'histoire du Maroc, un certain équilibre en reconnaissant à l'opposition un certain nombre de droits.
M. Al-Ansari a appelé invoquer le passé et à anticiper l'avenir à travers une véritable mise en œuvre de la constitution, qui est intervenue dans le cadre d’une dynamique politique et sociétale et du printemps arabe ; une mise en ouvre qui passe par la création d’une institution législative et l’émergence d’une majorité harmonieuse, d'une opposition constructive et d’une société civile dynamique.

De son côté, M. Mustapha Al-Khalfi, membre du Secrétariat Général du Parti de la Justice et du Développement, a souligné que le gouvernement n'a pas modifié sa position s’agissant du traitement réservé aux « manifestations pacifiques » consistant à se comporter vis-à-vis de ces manifestations avec « tolérance et positivisme », indiquant à cet égard que sont annoncées les revendications légitimes soulevées et les engagements retenus satisfaits ».

Concernant les préparatifs du Parti de la Justice et du Développement aux prochaines échéances électorales, M. Al-Khalfi a souligné que le parti s’y prépare avec « la manière requise », indiquant que le parti s’active sur trois fronts, à savoir la préparation du congrès national du parti qui se tiendra en juillet prochain, la préparation des élections et l’élaboration du programme électoral.

Pour sa part, Mme Fatna Al-Kihel, membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a souligné que le Maroc constitue une exception du fait qu’il s’est engagé, dans une ambiance empreinte du printemps arabe, dans l'accélération du rythme des réformes, appelant toutes les composantes de la société marocaine à s’impliquer dans l’édification d’un Maroc moderne, basé sur la participation.

Mme Al-Kihel a estimé que l’édification d’un Maroc nouveau est tributaire de l’ouverture d’un « dialogue national » sur le rôle d’encadrement des citoyens par les instances partisanes et syndicales, ainsi que de l’initiation d’action pour renouveler les élites politiques et leur démocratisation en interne.

De son côté, M. Cherkaoui Arroudani, membre du Parti Authenticité et Modernité, a souligné l'importance de la réforme des élites en vue d’une interprétation démocratique de la Constitution, mettant l’accent sur la nécessité d'invoquer le passé pour procéder à une lecture réaliste du présent et une anticipation de l'avenir, sous une nouvelle constitution.

Pour sa part, M. Saïd Fekkak, membre du Bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme, a souligné la nécessité que les prochaines élections (communales, régionales et professionnelles..) se déroulement dans des conditions intègres et démocratiques, appelant à la conclusion d’une « charte d'honneur » entre les différents partis politiques.

Il est à noter que cette journée d’étude a abordé des thèmes portant notamment sur « les prochaines échéances électorales et les enjeux de renouvellement des élites et de mise en œuvre de la gouvernance locale et régionale », « le gouvernement et l'opposition, de l’interrogation sur la légalité constitutionnelle à l’enjeu de la légitimité sociétale », « les mouvements de protestation, entre la dimension sociale et les soubassements politiques »,  « les lois organiques, le timing de mise en œuvre et le contenu du changement », « les partis politiques et la société civile, et la question de la mise en œuvre de la nouvelle philosophie constitutionnelle » et « le paysage politique national et l’enjeu de la mise en application de la loi organique relative aux partis politiques ».

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