La voix de la raison

Avec une grande aigreur, nombreux sont les Marocains qui s’interrogent sur qui a intérêt à porter préjudice à l’étape historique cruciale, inaugurée par le Maroc depuis deux ans, et qui lui a permis de constituer une exception dans un voisinage régional en périclite.

Pour que certains esprits ne s’aventurent pas trop dans les interprétations, il faudrait souligner que cette interrogation et d'autres ne s'opposent pas à la probable survenue de "tiraillements", phénomène sain qui reflète la dynamique de l'action politique. Cette interrogation porte sur les raisons de ces "tiraillements" et leur nature et la qualité du discours politique qui prévaut à l'heure actuelle.

Certains acteurs politiques étaient censés rehausser le discours politique à un niveau digne de la grande œuvre constitutionnelle, dont le socle a été instauré par le Discours Royal du 09 mars 2011, et investir cela pour réconcilier les Marocains avec la politique, eu égard au fait que cette réconciliation constitue une nécessité impérieuse pour l'avenir de la nation.

Les nouvelles générations de Marocains, au regard des moyens technologiques dont elles disposent de leur ouverture sur le monde, aspirent à vivre en symbiose avec une action politique noble, adoptant une communication et un dialogue qui s'écartent des méthodes de stigmatisation de l’autre quel que soit le différend qui nous oppose, et qui soit basés sur la prééminence de l’intérêt réel de la nation sur toute autre considération.

Le pays a besoin de davantage de sagesse et de clairvoyance, parce que les défis sont grands et requièrent de nous tous de concentrer nos efforts et nos énergies au service du Maroc, notre unique capital, l’essence de notre être et de notre existence en tant que nation ancestrale.