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La dimension juive de l’Etat d’IsraëlUne orientation ethnique et raciale en contradiction avec les valeurs universelles et la démocratie

Le projet de loi, approuvé par le gouvernement d’Israël cette semaine, fait obligation à chaque candidat à la citoyenneté israélienne de prêter serment d’allégeance à l’Etat juif et démocratique d’Israël.

Au vu de la majorité confortable dont dispose la droite israélienne au sein du Knesset (parlement), il est fort probable que ce projet de loi soit adopté par le parlement israélien.

Cette loi n’est pas uniquement raciste, mais elle est anti-démocratique, et aura des répercussions graves, non seulement sur les pourparlers de paix, mais aussi sur la coexistence escomptée entre arabes et juifs au sein d’Israël et dans le cadre d’un Etat palestinien à venir.

Cette loi est raciste, car elle fait revêtir une dimension ethnico-religieuse à un Etat, dont le cinquième es habitants sont d’origine arabe et embrassent comme religion l’islam ou le christianisme.

En effet, contraindre un arabe ou un musulman à déclarer son allégeance au caractère ethnico-religieux de l’Etat auquel il est soumis, reflète la mentalité inquisitoire surannée et présente un degré élevé de dangerosité.

En adoptant une telle loi, Israël sombre dans une théocratie contraire aux valeurs et aux pratiques modernes et à la démocratie, qui mettent au premier plan les valeurs universelles et humanitaires de la citoyenneté, fondée sur la différence et le respect d’autrui.

La protection des juifs de toute reddition probable et effrayante de l’histoire des massacres de la Shoah (Holocauste) est certes légitime, mais une telle protection ne devrait pas pour autant s’appuyer sur une réécriture de l’histoire et la régénération d’un Etat théocratique ayant des dimensions bibliques.

La protection des juifs passe par la protection de tous les communautés et les individus revendiquant une appartenance particulière à la Terre Sainte dans le cadre de deux Etats démocratiques, multiethniques, multiculturels et coexistant côte-à-côte, dans le cadre du respect du droit d’autrui de vivre et de préserver sa mémoire (l’Holocauste, la souffrance des Palestiniens, etc.).

Netanyahu a offert ainsi un cadeau à Lieberman, dans l’espoir d’obtenir de lui des concessions au sujet des pourparlers de paix, mais il n’a fait que compliquer davantage les choses, en mettant, une fois de plus, un obstacle sur la voie de la question épineuse du droit de retour des Palestiniens de 1948.

Le caractère juif d’Israël ne peut nullement escamoter le fait que les Palestiniens ont été expulsés de leurs villages et de leurs maisons, suite à la création d’Israël. De ce fait, la solution de ce problème est politique, et non constitutionnelle ou légale.

Dr. Lahcen Haddad (*)

(*) Membre du Bureau Politique du Mouvement Populaire

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