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La classe ouvrière marocaine célèbre, aujourd’hui, sa journée mondiale au centre de discours officiels ne reflétant pas sa situation détériorée

A l’instar de ses homologues partout dans le monde entier, la classe ouvrière marocaine célèbre, aujourd’hui (samedi), sa journée mondiale, qui coïncide avec le 1er mai de chaque année. Cette journée est l’occasion pour les travailleurs et les salariés en général d’exprimer leur attachement à leurs droits et à leurs acquis, et leur détermination à poursuivre la lutte contre toutes les formes d’exploitations et de violations qui portent atteinte à leurs droits économiques, sociaux et syndicaux. 

Ainsi, et malgré les assurances fournies par le gouvernement à la veille du 1er mai, au sujet de la situation du marché du travail et du faible taux de chômage enregistré en dépit de la crise économique, nombreux sont les acteurs syndicaux qui ont été unanimes à souligner, dans des déclarations au quotidien « Al-Haraka, que les discours des responsables concernés ne reflètent nullement la réalité. 

Dans ce sens, M. Al Hassan Al Mardi, Secrétaire Général du Syndicat Populaire des Salariés, a affirmé que les conditions de travail des salariés dans les secteurs public et privé sont « inconfortables », ajoutant que le secteur privé a enregistré d’importants licenciements des salariés qui se sont répercutés négativement sur leurs conditions de vie, en plus du non respect de certaines entreprises de leurs engagements en matière d’application des libertés syndicales et la dérobade d’autres entreprises de la mise en oeuvre de la circulaire du Premier ministre qui stipule l’octroi des facilités nécessaires et du soutien matériel et moral à tous les syndicats. 

Concernant le secteur public, le Secrétaire Général du Syndicat Populaire des Salariés a précisé que ce secteur a enregistré également de nombreuses violations qui ont influé négativement le rendement des fonctionnaires.

M. Al Mardi a indiqué que le retard accusé s’agissant de la publication des décisions de promotion de plusieurs fonctionnaires, la privation d’autres de passer en temps opportun les examens d’aptitude professionnelle, la non réforme et la non démocratisation des institutions des oeuvres sociales et des conseils d’administration des mutuelles et l’ajournement de la réforme du statut général de la fonction publique sont autant de problèmes qui ont été à l’origine d’un grand mécontentement de cette catégorie.

M. Al Mardi a souligné que lesdits problèmes ont été soulevés à maintes reprises par les catégories touchées, notamment à l’occasion d’une série de grèves qui ont paralysé de nombreux secteurs, mais qui ont été contrecarrées par des dégrèvements sur les salaires des fonctionnaires grévistes, en particulier au niveau des départements de l’Education et de la Santé. 

M. Al Mardi a également critiqué la prise de décisions unilatérales par le gouvernement, soulignant que de tels comportements ne reflètent pas les aspirations des partenaires sociaux et des citoyens en général. ,

M. Al Mardi a indiqué que le gouvernement est avare s’agissant de doter ses partenaires sociaux des informations suffisantes et ce, malgré sa reconnaissance que les « centrales syndicales représentatives » n’accompagnent pas l’évolution que connaît la scène sociale tant au niveau national qu’international. 

Pour sa part, M. Abdellah Aferyate, membre du Groupe fédéral de l’Unité et de la Démocratie, a affirmé que le dialogue social en cours entre certains syndicats et le gouvernement n’est pas institutionnalisé, évoquant à cet égard les problèmes en suspens dans lesquels est empêtrée la classe ouvrière marocaine, à savoir notamment la poursuite de la lutte contre l’action syndicale et les atteintes aux libertés syndicales, contrairement à ce qui est stipulé dans la Constitution.

M. Aferyate a indiqué que le Maroc n’a pas encore ratifié la Convention internationale n° 87 relative aux libertés syndicales, malgré le fait que le respect des libertés et des droits de l’Homme et des dispositions relatives au travail constituent le préalable essentiel pour l’amélioration des conditions sociales.

M. Aferyate s’est étonné des manœuvres dilatoires au sujet de l’adoption du Statut général de la fonction publique, indiquant que le gouvernement a publié des décrets d’application en l’absence d’un accord préalable avec les syndicats, ce qui a attisé la tension et l’effervescence de la classe ouvrière marocaine. 

M. Aferyate, qui a rejeté le fait que les manifestations organisées à l’occasion du 1er mai n’ont qu’un caractère « folklorique » comme le prétendent certains, a souligné la nécessité d’interpeller le ministère de tutelle au sujet du taux de sociétés et d’entreprises qui respectent les dispositions du Code de travail, notamment celles relatives aux libertés syndicales, à la mise en place de comités et à la garantie de conditions de travail favorables sur le plan de la santé, de la sécurité et de l’environnement.  M. Aferyate a relevé, à cet effet, que la proportion des entreprises structurées qui respectent les dispositions du Code de travail ne dépasse guère 10%.

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