الأخبار

La Chambre des Représentants adopte à la majorité le projet de loi-cadre n° 51.17 relative au système d’éducation, de de formation et de recherche scientifique :

Il a obtenu 241 voix favorables, 4 voix contre et 21 abstentions

Amzazi souligne que ce projet de loi-cadre est national et n’affecte pas la gratuité de l’enseignement

 Saliha Boujraf:

La Chambre des Représentants a adopté, lundi dernier à la majorité, le projet de loi-cadre n° 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique.Ce projet de loi-cadre a obtenu 241 voix favorables, quatre voix contre et 21 abstentions.

A cette occasion, M. Saïd Amzazri, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a affirmé que le projet de loi-cadre n’est pas un projet sectoriel ou gouvernemental, mais un projet national et sociétal, qui concerne l’ensembledes composantes de la société et ses diverses institutions.

Amzazi a précisé que ce projet de loi-cadre converge avectous les chantiers de réformeengagés par notre pays dans divers domaines, eu égard au fait que l’investissement dans l’école constitue un investissement dans la valorisation du capital humain, qui est la véritable richesse du pays.

Dans une allocution prononcée à l’occasion de la présentation du projet du loi-cadre n ° 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique lors d’une séance plénière àla Chambre des Représentants, M. Amzazi a ajouté que l’Etat est garant de la gratuité de l’enseignement public tous cycles et spécialités confondus et veille à mobiliser tous les moyens disponibles pour le rendre accessible à tous les citoyens et citoyennes sur le pied d’égalité, soulignant qu’il n’y aura aucune atteinte à ces choix majeurs.

Amzazi a indiqué, par ailleurs, que l’une des principales mesures prévues par ce projet de loi-cadre consiste en la création d’un fonds spécial pour diversifier et améliorer la qualité des sources de financement du système d’éducation et de formation, financé grâce à un partenariat entre l’Etat et les établissements et entreprises publics et à la contribution du secteur privé et d’autres partenaires.

Le ministre a précisé que l’un des autres apports de ce projet de loi-cadre réside aussi dans la sollicitude consacrée à la petite enfance, à travers l’instauration de l’enseignement préscolaire, son ouverture devant tous les enfants âgés de 4 à 5 ans et son intégration progressive dans l’enseignement primaire.

Amzazi a poursuivi qu’il sera procédé à la généralisation de l’enseignement obligatoire pour tous les enfants, filles et garçons, âgés de 4 à 16 ans, à la garantie d’un discrimination positive à l’égard de la scolarisation dans les zones rurales et péri-urbaines et celles souffrant de déficit, à la généralisation de la scolarisation des filles en milieu rural selon des programmes locaux spécifiques et à la lutte contre l’abandon et la déperdition scolaires afin de réaliser l’équité en matière d’accès à l’enseignement et sa généralisation.

Le ministre a ajouté que le projet de loi-cadre prévoit aussi d’accorder une attention particulière aux enfants en situation de handicap ou ayant des besoins spécifiques afin de réaliser le principe d’égalité des chances en matière de scolarisation, grâce à la mise en place d’un plan national intégré de l’éducation inclusive au sein des différentes composantes du système d’éducation et de formation, tout en veillant à l’implication des acteurs de la société civile dans la gestion de ce système via l’activation du rôle des associations des parents et tuteurs d’élèves afin d’assurer leur assiduité dans les études.

Amzazi a assuré que le projet de loi-cadre aspire à l’instauration d’une ingénierie linguistique, fondée principalement sur le renforcement de la maîtrise des deux langues officielles et le développement de l’enseignement des langues étrangères les plus répandues, indiquant que le ministère œuvrera au renouvellement et à la mise en adéquation des cursus, des programmes, des formations et des approches pédagogiques y afférents.

D’autre part, M. Amzazi a souligné que les établissements d’éducation, d’enseignement et de formation relevant du secteur privé seraient tenus de respecter les principes du service public, tout en contribuant à assurer l’accès gratuits à l’éducationet à la formation aux enfants des familles démunies et aux personnes en situation de handicap, ainsi qu’aux personnes en situation critique, sachant qu’un délai de quatre années est accordé au secteur privé pour se doter de ses besoins en cadres éducatifs et administratifs qualifiés et stables.

Le ministre a indiqué, en outre, qu’il sera procédé à la mise à niveau de la formation professionnelle et à sa réhabilitation en tant que cycle de formation prometteur et projet personnel pour l’apprenant et ce, à travers la mise à niveau de la formation professionnelle, la diversification et l’élargissement de son offre, l’amélioration deson attractivité afin d’accroître l’employabilité de ses diplômés, sa connexion avec l’enseignement scolaire et l’enseignement supérieur en développant le système d’orientation et de passerelles.

Amzazi a poursuivi que le projet de loi-cadre prévoit la création d’un Conseil national de la recherche scientifique qui sera chargé du suivi de la stratégie de recherche scientifique et technique et d’innovation, la poursuite parl’Etat de ses efforts visant àaccroître le budget général afin d’encourager et promouvoir l’enseignement supérieur et la recherche scientifique et l’innovation en tant que levier essentiel pour réaliser un enseignement de qualité et un développement économique et pour renforcer la position et la compétitivité du Maroc aux niveaux local, régional et international.

Le ministre a conclu en affirmant que ce projet de loi-cadre est l’aboutissement d’un processus auquel les différentes institutions constitutionnelles de notre pays ont contribué, à commencer par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, qui a élaboré le projet de Vision stratégique 2015-2030 et exprimé son avis sur la version préliminaire du projet de loi-cadre déclinant cette vision.

Amzazi n’a pas omis de rappeler que le gouvernement a joué le rôle qui lui incombe en ayant veillé à l’élaboration du projet de loi-cadre qui avait été examiné en Conseil du gouvernement le 4 janvier 2018, avant d’être soumis au Conseil des ministres qui l’avait approuvé sous la présidence de Sa Majesté le Roi en date du 20 août 2018, et sa transmission au Parlement en date du 05 septembre 2018.

 

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى