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Dans une intervention au nom du Groupe Haraki lors d’une séance plénière à la Chambre des Représentants consacrée à la discussion du projet de loi-cadre n ° 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique :

Moubdiî souligne que ce projet de loi-cadre est réformiste et sociétal par excellence et concerne tous les Marocains, eu égard qu’il est étroitement lié à un chantier structurant et d’avenir visant la réforme et le renouveau de l’école marocaine

Amazazi assure que l’adoption de ce projet de loi-cadre est un “moment historique”, qui tire son importance de l’importance de ce texte en tant qu’une première législative dans l’histoire du Maroc

Saliha Boujraf

Mohamed Moubdiî, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a considéré,Lundi dernier à Rabat, que le projet de loi n ° 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique constitue un projet réformiste et sociétal par excellence, qui concerne tous les Marocains en raison de sa relation étroite avec un chantier structurant et d’avenir visant la réforme et le renouveau de l’école marocaine, laquelle représente le levier essentiel pour le développement du capital humain en tant que préalable à la réalisation du développement dans toutes ses dimensions économiques et sociales et dans tous ses domaines et ce, afin de jeter les bases d’un nouveau modèle de développement.

Dans une intervention au nom Groupe Haraki lors d’une séance plénière à la Chambre des Représentants consacrée à la discussion du projet de loi-cadre n ° 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, qui a été présenté par M. Saïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Moubdiî a souligné que ce projet de loi-cadre mettra notre pays inéluctablement sur la voie du progrès, de la prospérité et du développement.

Moubdiî a ajouté que ce projet de loi-cadre concerne les différents affluents du système d’éducation et de formation, qu’il s’agisse des apprenants,des enseignants, des professeurs, des cursus et des programmes, et met l’accent sur l’établissement d’une corrélation de laformation avecles impératifs du développement et du marché du travail dans le cadre de l’équilibre, de la justice et de l’égalité des chances, notamment dans les zones rurales, montagneuses et péri-urbaineset celles qui souffrent de déficits et d’handicaps et qui méritent de bénéficier d’une discrimination positive au profit de leurs enfants.

Moubdiî a noté que le projet de loi-cadre ne prévoit ni exclusion ni un traitement réducteur à l’éfard des deux langues officielles constitutionnelles, eu égard au fait qu’il stipule explicitement l’adoption de l’arabe comme langue principale d’enseignement et le développement de la position de la langue amazighe à l’école dans un cadre d’action clair conforme à la Constitution, en plus de l’apprentissage et de la maîtrise des langues étrangères les plus usitées, en tant que moyen de communication et d’interaction avec la société de la connaissance et d’ouverture sur les différentes cultures et sur la civilisation de l’époque.

Moubdiî a précisé, par ailleurs, que « le projet de loi-cadre met l’accent sur l’arabe et l’amazigh en tant que langues d’enseignement, en plus des langues étrangères, et ne spécifie aucune langue étrangère en particulier, indiquant que c’est ce qui est stipulé par la Constitution et qu’il ne faudrait pas brouiller les cartes et donner aux gens une image qui n’a rien à voir avec ce projet de loi-cadre, parce que nous parlons de la génération de demain ».

Le Président du Groupe Harakia précisé que l’expérience de l’arabisation, qui a prévalu durant 30 ans, a été l’un des principaux facteurs qui ont placé notre système d’éducation dans des rangs inférieurs par rapport à d’autres pays, en évoquant certains chiffres qui révèlent l’injustice subie par les élèves marocains contraints d’étudier les sciences en arabe avant de rejoindre l’université et de les étudier en langue étrangère lors de l’étape universitaires.

Moubdiî a affirmé qu’il est inacceptable de normaliser avec les statistiques choquantes qui révèlent que 30% des détenteurs de baccalauréat s’inscrivent dans des spécialités qui ne correspondent pas à leur spécialisation initiale, comme les cycles de droit et des sciences humaines, que seulement 12% de tous les étudiants universitaires sont inscrits dans des filières scientifiques au moment où le pourcentage des détenteurs d’un baccalauréat scientifique et technique avoisine 64% du total des détenteurs de baccalauréat, que 22% des étudiants quittent l’université durant leur première année sans passer l’examen de fin d’année et que 43% des étudiants quittent l’université sans obtenir la licence.

Moubdiî a souligné que cela est à imputer à la langue d’enseignement adoptée, qui est l’une des causes majeuresde l’abandon universitaire qui grève lourdement les finances de notre pays.

Il est à signaler, par ailleurs, que la Chambre des Représentants avaitadopté à la majorité le projet de loi-cadre n° 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Amzazi avait considéré que l’adoption de ce projet de loi-cadre est un « moment historique » qui tire son importance de l’importance de ce texte, eu égard qu’il constitue une première législative dans l’histoire du Maroc, affirmant que ce projet de loi-cadre jette les basesd’une transformation qualitative et d’un tournant historique dans la mise en œuvre de la réforme globale et profonde de l’école marocaine et revêt cette réforme d’un caractère obligatoire, qui représentel’un des facteurs clé de sa réussite, comme en témoignent les expériences de réforme antérieures.

 

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