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Election de Mme Nazha Bouchareb présidente du Réseau international de communication pour l’accès des femmes aux centres de prise de décision- Mme Elhaité : L’accès de la femme aux centres de prise de décision est une nécessité impérieuse pour la réalisation du développement et non seulement pour garantir l’égalité entre la femme et l’homme- M. Moubdiî appelle à l’importance de renforcer le rôle des femmes dans les centres de prise de décision en vue de consacrer une société démocratique et moderniste

Les participants à une conférence organisée samedi dernier à Rabat ont appelé à la mise en place de mécanismes pour élargir la participation des femmes dans les centres de prise de décision, à travers la mise en œuvre des dispositions de la Constitution relatives aux nouveaux rôles des femmes.

Les intervenants et les intervenantes, qui représentent plusieurs acteurs de premier plan à l’échelle nationale et des activistes dans le domaine des droits de l’Homme et du développement économique, ont été unanimes à souligner, au cours de cette conférence  qui a débattu du thème « le genre dans la fonction publique » et qui a été organisée à l’initiative du Réseau international de communication pour l’accès des femmes aux centres de prise de décision et avec le soutien de la Fondation Friedrich Naumann, que la coordination des efforts et l’élaboration de suggestions précises et spécifiques qui contribuent à la mise en œuvre des dispositions de la Constitution sont nécessaires pour permettre aux femmes d’accéder aux centres de prise de décisions car elles constituent une force active et inéluctable dans le développement, et non seulement pour garantir l’égalité entre les deux sexes.

Pour sa part, Mme Hakima Elhaité, présidente du Réseau international de communication pour l’accès des femmes aux centres de prise de décision et ministre déléguée auprès du ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement en charge de l’Environnement, a considéré que l’accès de la femme aux centres de prise de décisions est une nécessité impérieuse pour réaliser le développement et non seulement pour garantir l’égalité entre les hommes et les femmes.

Mme Elhaité a affirmé que l’édifice institutionnel, qui consolide grandement le rôle de la femme comme acteur principal dans le domaine du développement, couronne un long processus de travail qui vise à accompagner la dynamique nationale dans de nombreux domaines qui concernent la situation de la femme.

Mme Elhaité a ajouté que « malgré l’élargissement du champ de participation de la femme dans des domaines publics à travers le monde, toutefois elle demeure encore écartée de centres d’influence et la plupart des hautes fonctions dans l’organe officiel du pays sont encore entre les mains des hommes. De même, la société n’a pas cessé de consacrer un regard d’infériorité envers les femmes qui découle d’une culture qui considère que la chose publique est une affaire d’hommes ».

Par ailleurs, Mme Elhaité a invité les femmes à intensifier leurs efforts pour renforcer leur rôle dans les centres de prise de décision à l’instar de leurs frères les hommes, d’autant plus que la politique du Maroc œuvre désormais à mettre fin à la marginalisation des femmes et à activer leur présence dans les postes de prise de décision ; laquelle présence constitue désormais une condition nécessaire pour la réalisation du développement.

Pour sa part, M. Michael Witter, Ambassadeur d’Allemagne à Rabat, a affirmé que l’expérience du Maroc s’agissant de permettre aux femmes d’accéder aux centres de prise de décision revêt une grande importance, indiquant que le défi à relever actuellement consiste à consolider cette expérience à travers les réformes engagées par le Maroc.

Après avoir souligné la volonté de son pays de soutenir et d’appuyer cette expérience, l’Ambassadeur d’Allemagne a affirmé que la société civile marocaine comprend des femmes qui ont prouvé leur compétence et leur capacité à accéder aux centres de prise de décision, que ce soit au sein du gouvernement ou dans d’autres positions.

Dans le même sillage, Mme Andréa Noss, directrice de la Fondation Friedrich Neumann au Maroc et en Algérie, a souligné l’importance d’associer l’élément féminin dans les différents processus d’élaboration des politiques publiques et d’accès aux centres de prise de décision.

Par ailleurs, M. Mohamed Moubdiî, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement en charge de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, a souligné l’importance de renforcer le rôle des femmes dans les centres de prise de décision, aux côtés des hommes et dans la perspective de la consécration d’une société démocratique et moderniste.

Après avoir rappelé que les femmes marocaines ont pu au cours des dernières décennies augmenter leur taux de participation dans les domaines de la vie publique , y compris des domaines qui étaient l’apanage des hommes jusqu’à très récemment, M. Moubdiî a affirmé «  à chaque fois que le champ de l’enseignement et de la formation de la femme a été élargi, en particulier à la lumière de la transformation sociétale, politique et internationale, la femme a réussi à s’intégrer professionnellement et ses activités publiques ont désormais un impact plus large, élargissant ainsi sa participation dans les centres de prise de décision », ajoutant que d’importantes élites féminines ont pu se hisser aux plus hauts niveaux de responsabilité dans les institutions publiques et privées.

En outre, les autres interventions ont passé en revue la vitalité et la force des compétences féminines nationales, relevant l’existence de femmes marocaines qui dirigent habilement des institutions nationales et internationales, ce qui nécessite l’ouverture de davantage d’opportunités d’emploi et de créativité aux femmes.

D’autre part, les interventions ont souligné que, dans le sillage des nouvelles transitions, les femmes ont réalisé une présence forte dans différents domaines et ont pu, grâce à leur adhésion intensive dans diverses activités, de décrocher des acquis sociaux importants. Toutefois, leur participation aux centres de prise de décision demeure en-deçà de leurs ambitions, car leur présence se limite principalement à des domaines administratifs et de service et n’accède pas aux centres de prise de décision politique et stratégique. De plus, de nombreux domaines de la vie publique sont encore déterminés en fonction de dispositions normatives et éthiques traditionnelles, qui imposent des barrières et des obstacles culturels et sociaux qui ne permettent qu’à une catégorie limitée de femmes d’accéder aux postes de responsabilité et de prise de décision.

Il est à signaler que les travaux de cette conférence ont été marqués par l’approbation des rapports moral et financier et l’élection de Mme Nezha Bouchareb présidente du Réseau, succédant ainsi à Mme hakima Elhaité.

 

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