Inauguration d’un usage civilisé raffiné pour la gestion des « différends » et la correction des « fautes professionnelles » entre les journalistes et les politiquesLe Mouvement Populaire fait triompher la liberté de la presse, le principe de responsabilité et le collègue Ahmed Al-Arkam
M. Mohand Laenser, Secrétaire Général du Mouvement Populaire, a affirmé, vendredi dernier, lors d’une rencontre avec la presse sur fond des accusations qui ont ciblé des dirigeants et des ministres du parti, que « la plaie était profonde, puisqu’elle a touché tous les militants harakis », soulignant que la communication entre le Mouvement Populaire et les journalistes aurait été interrompue ou fait les frais d’une négligence et t que les journalistes devraient s’assurer de la véracité de l’information avant de la publier.
Le Secrétaire Général a réaffirmé que le parti du Mouvement Populaire n’a pas l’intention à l’heure actuelle de quitter la majorité gouvernementale dirigée par M. Abdelilah Benkirane, soulignant que le gouvernement est harmonieux actuellement et qu’il n’existe aucun motif de retrait. Il a affirmé à cet égard « nous avons intégré l’expérience gouvernementale, dans sa première et seconde version, sur la base d’une conviction et nous n’avons pas l’intention de nous en retirer actuellement ».
M. Laenser a ajouté « notre participation n’émane pas du néant, mais elle est intervenue après examen de l’offre et sur la base des intérêts de la nation et du parti, ainsi que pour soutenir l’expérience démocratique unique en son genre que vit le Maroc ».
Dans le même contexte et s’agissant des prochaines élections, M. Laenser a affirmé « si la finalité était d’organiser les élections, alors il était possible de les organiser en 2012 et 2013 et même aujourd’hui. Mais puisqu’il y avait un consensus pour que ces élections soient le couronnement du processus de mise en application de la constitution de 2011, il était préférable d’élaborer au préalable certaines lois, notamment la loi relative à la régionalisation et la loi organique relative aux collectivités territoriales, ce qui nécessite bien évidemment un certain temps ».
Concernant les rumeurs colportées autour d’une coalition du Mouvement Populaire avec les partis de l’Union Constitutionnelle et du Rassemblement National des Indépendants dans la perspective de la préparation des prochaines élections, M. Laenser a affirmé « nous sommes actuellement au sein du gouvernement et nous sommes respectueux de cette coalition gouvernementale, et il n’est pas éthique, voire honteux, de parler d’une autre coalition ».
De son côté, M. Mohamed Moubdiî, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement en charhe de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration et membre du Bureau politique du parti, a affirmé que l’initiative du journaliste Ahmed Al-Arkam du quotidien “Al-KHabar” de présenter des excuses est louable et institue un nouvel usage en matière de gestion des « différends » et de correction des « fautes professionnelles » entre les journalistes et les politiques, soulignant que M. Al-Arkam n’a pas créé de toute pièce ce sujet, mais « certains ont voulu embrouiller notre marche et notre histoire de militantisme ».
M. Moubdiî a ajouté « je suis avec la conciliation, car nous appartenons à d’honorables familles et nous sommes extrêmement tolérants », soulignant que l’information colportée l’a touchée personnellement et a touché sa famille, ses proches et sa tribu. Il a conclu en affirmant « nous vivons une mouvance démocratique et nous voulons que la liberté de la presse soit exercée à des fins constructives et non pas à des fins destructives et pour porter préjudice aux réputations », soulignant que les militants harakis apprécient la presse, mais la presse constructive, qui vérifie la véracité, la précision et la certitude des faits qu’elle rapporte.
Pour sa part, Mme Halima Assali, membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a affirmé, au cours de cette rencontre avec la presse, que « c’est la seconde fois que je suis blessée par la presse et je me suis pas toujours remis de ma première plaie suite à l’affaire de la revue “Telquel”, mais en raison de l’insistance quotidienne de Hanane Bakour (journaliste au quotidien « Akhbar Al-Yaoum »), j’ai répondu favorablement à la demande de conciliation », invitant les journalistes « à s’assurer de la véracité de leur informations et à dénoncer les prévaricateurs même s’ils sont parmi nous », soulignant qu’elle est une militante harakie de la tête aux piends, qu’elle a apporté beaucoup de choses au parti et que personne ne pourra effacer son histoire de militantisme au sein du Mouvement Populaire.
De son côté, M. Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des Sports et membre du Bureau politique du parti, a affirmé que le Mouvement Populaire respecte les journalistes et souhaite établir une communication soutenue avec tous les journalistes, appelant les journalistes à ne pas se précipiter dans la publication des informations avant de s’assurer de leur véracité. Il a souligné que le nouveau défi que nous devons tous relever est d’édifier un Maroc démocratique où règne la liberté d’opinion constructive et non pas le contraire.
M. Ouzzine a indiqué que nous sommes tous engagés dans l’édification d’un Maroc nouveau où règne la crédibilité dont devrait jouir le quatrième pouvoir, soulignant qu’il n’est pas présent ici pour enseigner aux journalistes des leçons car ils ont déjà appris ces leçons. Il a indiqué qu’une telle faute est devenue une récurrente, ce qui appelle à une pause de réflexion afin que la presse ne perde pas sa crédibilité et sa sacralité, soulignant que le sport a connu une forte mouvance sous sa direction et qu’il est nécessaire de donner du temps et d’être patient parce que c’est sur les résultats que l’on peut juger.
Pour sa part, M. Abdelâadim El Guerrouj, ministre délégué auprès du ministre de l’ Education nationale et de la Formation professionnelle, a nié toutes les rumeurs colportées au sujet de “l’affaire du chocolat”, soulignant qu’il y a eu une confusion et indiquant qu’il n’avait probablement pas donné à cette affaire sa véritable dimension et n’avait pas communiqué avec la presse autour de cette affaire autant qu’il avait mis l’accent sur la communication sur les questions du département qu’il supervisait.
Ont pris part à cette rencontre, qui a été marquée par la présentation par le collègue Ahmed Al-Arkam de ses excuses suite à une faute involontaire, M. Essaïd Ameskane, Secrétaire général délégué du parti, des membres du Bureau politique et des militantes et des militants du Mouvement Populaire.