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Dans une interview qui sera publiée lundi prochain par le quotidien « Al-Haraka » Dr. Ali Al-Idrissi jette la lumière sur les changements accélérés de la société marocaine et son interaction avec les derniers développements que connait le voisinage régional

Dr. Ali Al-Idrissi, académicien, chercheur dans les affaires politiques au Maroc et ancien diplomate, a affirmé que le Maroc n’est pas à l’abri, d’une certaine façon, des évènements que connaissent certains pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Dr. Al-Idrissi a souligné que le Maroc pouvait être davantage rassuré si la  transition démocratique aurait été réalisée tant sur le plan du discours que de la pratique et qu’elle ne soit pas demeuré de simples slogans pour faire diversion alors que la situation ne faisait que pourrir davantage sur plus d’un niveau.

Dans une interview avec le quotidien « Al-Haraka », Dr Al-Idrissi a assimilé la nation arabe à un corps unique, indiquant que si l’un des membres de ce corps souffre, ses autres membres endurent également la même souffrance et précisant que les gouvernements arabes ont échoué, de manière générale, dans la réalisation d’actions dignes de leurs peuples, telles que la primauté de la liberté et de la justice et la garantie de la dignité.

Dans ce sens, Dr. Al-Idriss a souligné que ces gouvernements ont beaucoup de choses en commun, en particulier celles relatives à la répression et à la marginalisation de larges couches de la société, et leur privation de leurs droits naturels et civils, ajoutant qu’un demi-siècle de politique arabe a enregistré des régressions beaucoup plus importantes que la réalisation des aspirations des peuples en termes de liberté, de justice et de dignité.

Dr. Al- Idrissi a estimé que les marches organisées au Maroc par les jeunes et revendiquant des réformes sont la résultante naturelle de l’incapacité de la plupart des partis, dont les actions n’étaient pas au diapason de la volonté royale portée par la nouvelle ère, d’autant plus que le Maroc a connu jusqu’ici des partis partisans et non des partis politiques, comme en témoigne, selon son point de vue, les élections de 2007, qui ont été une réponse retentissante qui traduit le rejet par les Marocains de la carte politique nationale. Dr. Al-Idriss a indiqué, à cet effet, que le taux d’abstention lors ce ces élections législatives, quoique les opinions divergent sur son interprétation et son sens, a constitué un appel fort à l’adresse de toutes les institutions pour souligner la nécessité de la réforme.

Le diplomate marocain a indiqué, par ailleurs, que le développement au Maroc peut être crédible sous le règne d’une monarchie parlementaire, à l’instar des systèmes monarchiques en vigueur dans les régimes démocratiques, soulignant que le temps politique, qui institue le respect des droits de tous les Marocains à jouir pleinement de leur citoyenneté, coupera la route aux « arrivistes » qui ont affaibli le Maroc dans divers domaines économiques, éducatives, judiciaires et administratives, voire sécuritaires.

D’autre part, le chercheur marocaine a affirmé que les marches du 20 février courant ont révélé deux orientations : la première orientation souhaite que son pays se développe de manière pacifique et civilisée et que changent certains comportements et politiques qui ont entravé le processus de transition démocratique, alors que la seconde orientation, comptant ses défenseurs au sein du gouvernement et dans la rue, voudrait le contraire.

S’agissant des slogans qui ont été scandés, à savoir notamment «  sauvez-nous Majesté », Dr. Al-Idrissi a considère que ces slogans expriment les revendications de la majorité des Marocains, qui ne tiennent pas en estime la majorité des partis qui ont pourri la vie politique nationale et ont entravé sa croissance et son développement, servant ainsi les intérêts de certaines catégories connues des Marocains.

Dans ce sens, Dr. Al-Idrissi a indiqué que certains slogans scandés, qui exigeaient le départ de personnalités politiques et économiques bien définies, constituent une sorte d’injustice, d’une part, et une tentative de cacher les « gros poissons », d’autre part, qui ont fait du Maroc, un pays d’exploitants et d’exploités.

Dr. Al-Idrissi a également évoqué les gouvernements qui se sont succédé depuis l’indépendance du Maroc et de la perte de confiance entre les gouvernements et les partis qui sont de connivence avec eux, d’un part, et les Marocains, d’autre part, abordant aussi la réconciliation entre le peuple et les partis nationaux et tant d’autres questions.

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