Dans un commentaire au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers :Drissi souligné que la réduction des disparités sociales et territoriales est tributaire de l’accélération de l’édification d’un nouveau modèle de développement
SalihaBajaraf:
Abderrahman Driss, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a souligné, mardi dernier à Rabat, que la réduction des disparités sociales et territoriales est tributaire de la mise en œuvre d’une politique publique cohérente et d’un plan de développement rural fondé sur la convergence et la coordination des programmes et la bonne gouvernance dans la gestion et le financement, affirmant à cet égard que la réalisation de l’équilibre régional, territorial et social escompté passe par l’accélération de l’édification d’un nouveau modèle de développement.
Commentant la réponse apportée par le Chef du gouvernement, M. Saâd Eddine El Otmani, à une question centrale sur “Le programme de réduction des disparités sociales et territoriales” lors de la séance mensuelle des questions sur les politiques publiques à la Chambre des Conseillers, M. Drissi a souligné que le nouveau modèle de développement ne sera concrétisé qu’à travers la concrétisation de la régionalisation avancée, qui constitue un levier essentiel pour la réalisation de l’équilibre entre les régions et les catégories en termes de développement et de répartition équitable des investissements publics, à condition que l’acteur gouvernemental au niveau central ait la capacité de renoncer à la centralisation de l’autorité et des prérogatives.
Drissi a souligné, par ailleurs,que le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers aspire à l’adoption de la charte de la déconcentration administrative sous forme de loi contraignante et non seulement d’un décret, appelant à la fixationd’un calendrier de trois ans pour mettre en œuvre cette charte.
Drissi a ajouté que dans le cadre du programme de réduction des disparités territoriales et sociales, dont les axes d’intervention sont au nombre de cinq (routes rurales, éducation, santé, eau potable et électricité), seul l’axe des routes rurales a été activé trois ans après l’entrée en vigueur dudit programme, précisant que ce programme prévoit la construction de 22.000 km de routes rurales à l’horizon 2023.
A cet égard, M. Drissi s’est interrogé sur le sort de ces routes rurales après leur achèvement, notamment en ce qui concerne leur entretien, d’autant plus que le ministère de l’Équipement et du Transport considère que ces routes ne relèvent pasde ses attributions au regard qu’elles ne sont pas classées.
De même, M. Drissi s’est également interrogé sur le niveau d’engagement des autres départements gouvernementaux à transférer leurs contributions budgétaires à ce fonds fixées à 60% de la dotation globale consacrée à ce fonds (55 milliards de DH), contre 40% pour les Régions. M. Drissi a ajouté que la réduction des disparités sociales et territoriales nécessite la révision de la carte des investissements publics, affirmant à cet égard qu’il n’est pas raisonnable que ces investissements soient concentrés par trois régions à hauteur de 60%, alors que la quote-part de la Région Drâa-Tafilalet et la Région de l’Oriental, par exemple, de ces investissements publics ne dépasse pas 4%, tout en tenant compte du niveau de déficit sur le plan des infrastructures et des équipements.
D’autre part, M. Drissi s’est interrogé sur les mesures législatives et réglementaires devant être prises en vue d’encourager les investissements dans les Régions qui ont été défavorisées depuis des décennies à travers la mise en place d’incitations fiscales qui renforceraient l’attractivité de ces régions auprès des investisseurs.