Amzazi : Environ 70.000 étudiants marocains suivent leurs études dans des universités pionnières dans le monde
Saliha Boujraf:
Saïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a affirmé, hier jeudi à Istanbul, que le Maroc accorde une grande importance aux programmes de coopération en matière d’échange d’étudiants, indiquant qu’environ 70.000 étudiants marocains sont inscrits dans des universités pionnières dans le monde et dans des disciplines innovantes qui répondent aux priorités économiques et sociales du Royaume.
S’exprimant lors du sommet euro-asiatique 2019 sur l’enseignement supérieur qui se tient à Istanbul, M. Amzazi a ajouté que le Maroc dispose de plus de 40 programmes de bourses pour les étudiants marocains avec plusieurs pays partenaires, précisant que la stratégie du Royaume dans le domaine de la coopération internationale repose sur la consolidation de la coopération Sud-Sud et indiquant dans ce sensque le nombre des conventions signées par le Maroc dans le domaine de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique s’élève à 150 conventions, dont un tiers concernent 30 pays africains.
Dans une allocution prononcée en son nom par le Directeur de la Coopération et du Partenariat au ministère, M. Anas Bennani, le ministre a souligné l’importance de développer un partenariat avec le secteur privé à travers le renforcement de la coopération avec des entreprises et des institutions internationales pionnières dans la perspective d’améliorer la qualité du système de l’enseignement supérieur et de tirer profit des expertises et des expériences réussies, ainsi que des sessions de formation dans des laboratoires et centres de recherche à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc.
Amzazi a, en outre, souligné l’importance de ce sommet,la troisième plus grande et plus importante manifestation mondiale dans le domaine de l’enseignement supérieur, qui offre l’occasion de renforcer la coopération et le rapprochement entre les peuples et de partager les expériences nouvelles et réussies, ajoutant que ce genre d’événements internationaux permet aussi d’approfondir la réflexion sur les moyens de promouvoir la coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de baliser la voie pour l’établissement d’une coopération forte et d’un partenariat solide entre les pays sur la base des intérêts communs.
Après avoir passé en revue la longue histoire des universités marocaines, dont sont lauréats des figures de la pensée et des sciences dans le monde arabe et islamique, comptant des scientifiques, des philosophes et des historiens, ainsi que les trésors du savoir dont elles regorgent et les chaires scientifiques spécialisées qui y ont été créées, M. Amzazi a noté que l’université marocaine, de par les missions vitales qui lui ont été confiées, accompagne les grands projets structurants engagés par le Royaume, à travers la formation des compétences dans de nouvelles disciplines en phase avec les priorités économiques et sociales du pays.
Parmi les domaines dont le Maroc est pionnier à l’échelle continentale, le ministre a cité les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, et des énergies renouvelables, rappelant que le Royaume s’apprête à lancer prochainement un appel d’offres pour des projets de recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle dotés d’une enveloppe financière de plus de 5 millions de dollars, le but étant d’encourager la recherche scientifique dans cette filière.
Evoquant les disciplines où le Maroc est pionnier sur le plan continental, le ministre a souligné les importantes étapes franchies par le Maroc dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et des énergies renouvelables, soulignant que le Maroc dispose du premier cloud électronique universitaire en Afrique, en partenariat avec le leader mondial IBM.
Amzazi a indiqué, par ailleurs, que le Maroc prévoit de lancer un appel d’offres pour des projets de recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle, avec une enveloppe budgétaire de plus de cinq millions de dollars afin d’encourager la recherche scientifique dans ce domaine, soulignant les efforts déployés pour créer de nouvelles spécialités de la nouvelle génération, portant sur l’Internet des objets et les métadonnées et l’impression tridimensionnelle.
Un mémorandum d’entente a été signé à cette occasion entre le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et l’Union des universités euro-asiatiques, visant à développer un partenariat stratégique entre les deux parties dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Ce mémorandum d’entente envisage de renforcer et de soutenir les services, projets et activités organisés par les deux parties dans les domaines de l’enseignement supérieur et de renforcer les domaines de partenariat et de coopération dans toutes les activités liées à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique.
En vertu de ce mémorandum d’entente, l’Union des universités euro-asiatiques s’engage à soutenir l’enseignement supérieur marocainà travers ses différentes sections, à publierles événements et les actualités portant sur cet enseignement, ainsi que les initiatives et activités du ministère, sur le site web de l’Union et sur tous les canaux et les médias qui relèvent de l’Union, tout en facilitant les contacts avec les autorités officielles et gouvernementales en Turquie.
Pour sa part, le ministère s’est engagé, en vertu de ce mémorandum d’entente, à soutenir et à encourager l’adhésion et la participation aux activités de l’Union des universités euro-asiatiques dans les établissements d’enseignement supérieur marocains, à appuyer les projets ou les activités de l’Union au Maroc et à faciliterles contacts avec les autorités officielles et gouvernementales marocaines.
Le sommet organisé par l’Union des universités euro-asiatiques, du 27 février au 1er mars 2019, offre l’occasion aux universités participantes, à travers l’organisation de divers séminaires et ateliers, à renforcer la coopération entre elles et à partager les expériences et les meilleures pratiques dans le domaine de l’enseignement supérieur.
Ce sommet vise aussi à créer des opportunités de coopération académique, à promouvoir l’échange d’étudiants et de cadres universitaires, à discuter des défis auxquels fait face l’enseignement supérieur actuellement, à explorer de nouvelles tendances et des solutions innovantes et à s’informer sur les systèmes d’enseignement supérieur, la mobilité des étudiants et la dynamique de l’emploi.
