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Nulle voix n’est plus forte que la voix de la PatrieLa préservation de la souveraineté du Maroc est prioritaire à tout agenda partisanLe Conseil National du Mouvement Populaire déclare que sa session demeure ouverte et reporte l’examen de son ordre du jour organisationnel« La session de Laâyoune » publie un communiqué exhaustif pour répondre aux complots des adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc

Le Conseil National du Mouvement Populaire a décidé de consacrer sa deuxième session ordinaire, tenue le samedi 4 décembre 2010, à la première question nationale, eu égard aux développements des événements de Laâyoune et aux positions prises par les parlements européen et espagnol et certains médias espagnols hostiles au Maroc.

A l’issue de sa session ordinaire, baptisée « Session de Laâyoune », le Conseil National du Mouvement Populaire a publié le communiqué suivant :

Le Conseil National du Mouvement Populaire, qui a tenu une session ordinaire le samedi 4 décembre 2010, consacrée aux événements de Laâyoune en particulier et au Sahara marocain en général, souligne le caractère stratégique des relations du Maroc avec l’Europe, comme en témoigne le statut avancé auquel a accédé le Maroc dans son partenariat avec l’Union Européenne, et que les intérêts et les défis communs que partage le Maroc avec l’Espagne, en tant que partenaire économique stratégique et pays voisin, ainsi que l’histoire et la géographie, lui imposent de coexister avec ce pays dans le cadre d’une relation de bon voisinage qui sert les intérêts des deux parties.

Néanmoins, le Conseil National du Mouvement Populaire affirme que des lignes rouges ne peuvent faire l’objet de débat, de troc ou de surenchère, dont le partenaire européen, représenté par son parlement, et le voisin espagnol, représenté par ses députés et ses congressistes, devraient être conscients et tenir compte lors de toutes délibérations ou décisions concernant le Maroc et son Sahara.

Ces lignes rouges ne sont autres que la marocanité du Sahara et la nécessité de préserver son intégrité territoriale et de récupérer l’ensemble de ses territoires occupés, dans le cadre du parachèvement du processus de décolonisation, inauguré par le Maroc en 1956 avec le départ des puissances françaises et espagnoles, la récupération de Tarfaya en 1958, de Sidi Ifni en 1969 et du Sahara en 1975 en vertu de l’accord de Madrid signé en février 1976, que le Parlement espagnol devrait prendre compte à l’occasion de chaque décision qu’il devrait prendre au sujet du Sahara. Sinon, ce parlement risque de pousser l’Espagne à manquer à ses obligations internationales et à responsabilité historique.

Ces lignes rouges, consistant en la souveraineté indiscutable du Maroc sur le Sahara, les droits des Marocains séquestrés à Tindouf et la nécessité d’œuvrer à la récupération de Sebta et Melillia et des îles Jaâfari, ont été sans cesse soulignées par le peuple marocain, à travers sa mobilisation permanente, dont le plus récent épisode n’est autre que la marche massive, organisée le dimanche 28 novembre 2010 à Casablanca et à laquelle ont prit part trois millions de manifestants, les sacrifices qu’il consent pour que ces lignes rouges ne soient violées par aucune partie, quels que soient les intérêts qui nous lient à cette partie et quelles que soient son obédience idéologique ou ses intentions politiques.

Par ailleurs, le Conseil National du Mouvement Populaire réaffirme son étonnement, voire son choc, à l’égard des deux résolutions partiales prises par les parlements européen et espagnol à l’encontre du Maroc, alors que le Royaume avait adopté une approche sage et civilisée dans son traitement des revendications sociales des personnes qui ont rejoint le camp de Guedim Izik et le démantèlement de ce camp, qui a été érigé illégalement.

A cette occasion, le Conseil National du Mouvement Populaire tient à préciser certains faits, qui n’auraient pas été pris en considération par les parlementaires européens et espagnols lorsqu’ils ont voté les deux résolutions susmentionnées :

Primo: le processus de décolonisation devrait être resitué dans son cadre juridique et onusien. En effet, le Maroc a déposé en 1963 un mémorandum pour la récupération du Sahara devant la 4e Commission des Nations Unies. De plus, l’arrêté de la Cour Internationale de Justice de 1975, qui met l’accent sur les liens d’allégeance entre la population sahraouie et les Rois du Maroc, et l’Accord de Madrid de 1976 soulignent, tous deux, que le Maroc était un pays colonisé et que l’Espagne était un pays colonisateur et que la décolonisation réside dans la récupération du Maroc de son Sahara et la récupération de Sebta et Melillia et des îles Jaâfari. De ce fait, la tentative de réécriture l’histoire par certains parlementaires européens et espagnols constitue une violation du droit international et des résolutions des Nations Unies.

Deuxièmement, l’autodétermination de la population sahraouie par le biais du référendum était certes une option que le Maroc avait approuvée depuis la Conférence de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) de Nairobi en 1981. Mais, au vu de l’impossibilité de s’entendre sur l’identité de dizaines de milliers de personnes appelées à participer à ce référendum, et à la demande des Nations Unies, et dans le cadre des efforts visant à trouver une solution mutuellement acceptable, le Maroc a déposé une proposition ni vainqueur ni vaincu, qui octroie à la population sahraouie de larges prérogatives pour gérer leurs propres affaires tout en préservant le Sahara sous souveraineté marocaine. Cette proposition, qui reste soumise à débat, est de nature à rompre avec le statu quo qui règne dans la région.

Trosièmement: le respect des droits de l’Homme dans le Sahara est assuré dans normalement, dans le cadre du développement politique et des droits de l’Homme qu’enregistre le Maroc depuis plusieurs années. De même, le contrôle du respect de ces droits est assuré dans le cadre de l’Etat de droit et tout abus, aussi petit soit-il, est relevé par des associations marocaines indépendantes des droits de l’Homme, dont certaines sont dans l’opposition, dans le cadre de leur suivi régulier de la situation des droits de l’Homme. Le Sahara ne vit pas une situation des droits de l’Homme exceptionnelle. Tout au contraire, ceux qui ont des opinions opposées à la souveraineté du Maroc sur le Sahara jouissent de tous leurs droits d’expression, de mouvement et éventuellement à un procès équitable en cas de violation de la loi, en particulier quand il s’agit de fomenter des troubles, de détruire des biens publics ou d’entretenir des contacts avec des forces militaires hostiles au Maroc.

Ce qui est étrange est que les parlementaires européens et espagnols ont évité d’évoquer la situation des droits de l’Homme à Tindouf et la situation de non-droit générée par la délégation par l’Algérie au « polisario » de l’autorité de gérer les camps et le non-respect de la Convention de Genève de 1951 relative aux droits des réfugiés à être identifiés, recensés, à la libre circulation et à l’emploi.

De plus, les parlementaires européens et espagnols ont gardé le silence lorsqu’il s’est agi du droit de Mustafa Salma Ould Sidi Mouloud d’exprimer librement ses opinions politiques, des droits des enfants qui ont été systématiquement violés quand il ont été envoyés à Cuba pour une formation militaire et un embrigadement idéologique, ainsi que des droits des personnes disparues, qui ont été relevées par des organisations nationales et internationales …

Quatrièmement: le Maroc n’établit aucune ségrégation entre ses régions s’agissant de l’exploitation des ressources et de la redistribution des richesses. De plus, les ressources disponibles au niveau du Sahara, comme le phosphate et le poisson, ne pourraient couvrir à elles seules qu’un pourcentage réduit des besoins de la population du Sahara, en termes de santé, d’éducation, de logement, d’emploi et d’aides financières.

Dans ce cadre, nous devons clarifier des faits que certains parlementaires européens et espagnols semblent ignorer en appelant à l’exploitation des richesses du Sahara par la population. D’abord, le phosphate extrait de la mine de Boukraâ ne représente que 3 % de la production nationale en cette matière. De plus, l’exploitation de la mine de Boukraâ n’est pas une opération rentable, mais l’Office Chérifien des Phosphates maintient cette activité pour soutenir l’emploi dans la région et soutenir le pouvoir d’achat de la population sahraouie.

D’autre part, le Maroc a investi, durant des décennies, des milliards de dollars dans le Sahara, et il en est fier, car l’Indice de Développement Humain est très élevé au niveau des provinces sahariennes ; fait relevé par M. Emmanuel De Casterely, ancien représentant du Fonds des Nations Unies pour le Développement au Maroc, dans son dernier rapport sur le développement humain au Sahara.

De ce fait, le Maroc a adhéré à l’avis juridique de M. Hans Corell, Secrétaire Général Adjoint de l’ONU aux affaires juridiques, soumis au Président du Conseil de Sécurité le 29 janvier 2002, qui stipule que l’exploitation des richesses ne constitue pas une violation du droit international, à condition que la population locale en tire profit.

Mais ce qui surprenant et ironique est que certains parlementaires européens et espagnols ne veulent pas saisir que la population locale bénéficie de services et d’aides, qui sont de loin supérieur plusieurs fois à la valeur du phosphate et du poisson exploité par le Maroc dans la région.

Enfin et cinquièmement: l’accès des médias et des organisations des droits de l’Homme au Sahara est légitime et logique, mais les médias espagnols sont tenus, légalement et moralement, de ne pas être partie dans cette affaire, mais de couvrir les évènements avec professionnalisme et objectivité.

Nous souhaitons juste attirer l’attention des parlementaires espagnols au fait qu’ils ont omis ou feint d’omettre que le gouvernement de la ville de Melillia occupée a empêché les journalistes de filmer au niveau des points de passage et d’entrée à Melillia, ainsi qu’au niveau des frontières terrestre et maritime. Cependant, ils exigent du Maroc de ne pas restreindre le mouvement des journalistes au Sahara. Le droit et les conventions internationaux reconnaissent aux autorités des pouvoirs en matière de réglementation de l’accès à des zones sensibles ; pouvoirs exercés par l’Espagne à Sebta et Melillia et connus des parlementaires espagnols qui ont voté la résolution susmentionnée.

Eu égard à tous ces arguments, le Conseil National du Mouvement Populaire ne peut que condamner la politique de deux poids deux mesures, adoptée par le parlement espagnol, son silence sur les violations des droits de l’Homme en Algérie et à Tindouf et son silence face à la politique de désinformation et la partialité des médias espagnols, pour lesquels il revendique le droit à l’accès au Sahara pour qu’ils puissent poursuivre la même politique tendancieuse à l’égard du Maroc.

Ainsi, le Conseil National du Mouvement Populaire réaffirme la mobilisation de l’ensemble des militantes et militants du Parti pour faire face à toutes les manœuvres visant à porter atteinte aux constantes nationales, à savoir notamment la souveraineté indiscutable du Maroc sur le Sahara.

Dans ce sens, le Conseil National du Mouvement Populaire exhorte les militantes et les militants harakis à :

– Prendre les mesures appropriées, y compris l’élaboration d’un document exhaustif précisant les raisons à l’origine des événements de Laâyoune qui sera adressé aux parties concernées, accompagné de recommandations ;

– œuvrer à inciter et à être davantage influents en vue d’améliorer les performances de la diplomatie marocaine à tous ses niveaux, et d’améliorer les performances de la gouvernance territoriale ;

– s’engager dans une stratégie de communication maitrisée et multiforme, sans perdre de vue les possibilités offertes par les nouvelles technologies ;

– tisser des liens avec la société civile internationale et les faire adhérer à notre cause juste ;

– œuvrer avec les militants harakis au Sahara en vue d’identifier les problèmes et les défis locaux et examiner les moyens et les solutions pour y faire face.

Enfin, le Conseil National du Mouvement Populaire exprime sa solidarité avec les victimes des récentes inondations et présente ses condoléances sincères aux familles et aux proches des victimes.

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