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M. Moubdiî : Le Maroc prévoit de lancer une stratégie de lutte contre la corruption visant à éradiquer la prévarication

Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration,M.MohamedMoubdiî, a affirmé, lundi dernier, que la stratégie de lutte contre la corruption que le Maroc prévoit de lancer dans les semaines à venir vise à éradiquer toutes les formesde corruption et de prévarication.
M.Moubdiî a précisé,en marge des travaux de la 6ème session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption, tenue à Saint-Pétersbourg en Russie du 2 au 6 novembre courant, que le gouvernement marocain adoptera une stratégie nationale intégrée de lutte contre la corruption (2015-2025) dans les prochaines semaines.
Le ministre a ajouté qu’en dépit de la création de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) et du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et des multiples efforts qui ont été entrepris tant au niveau de la consolidation du rôlede la Cour des Comptes,du renforcement du rôle des Inspections générales des ministères, de l’Inspectiongénérale des finances et de l’Inspection générale de l’administration territoriale que de l’adoption d’autres mécanismes, tels que le décret relatif auxmarchés publics, la généralisationdes concours d’accès aux fonctions publiques, la protection des témoins, des dénonciateurs et des experts, ces initiatives n’ont toutefois pas été suffisantespour éradiquer la corruption définitivement.
M. Moubdiî a estimé que la stratégie de lutte contre la corruption et la prévaricationconcerne tous les départements ministériels, précisant à cet égard que cette stratégie comprend un volet législatifportant sur l’adoption d’une série de lois et un volet opérationnel qui concerne la moralisation des administrations publiques, ainsi que des mesures visant à concrétiser le respect par le Maroc de ses engagements internationaux.
M.Moubdiî a souligné que le Maroc a placé la lutte contre la corruption au premier rang des prioritésde ses politiques publiques, indiquant que de nombreuses mesures ont été prises au cours des dernières années dans ce domaine. Dans ce contexte, le ministre a affirmé que la lutte contre la corruption est l’affaire de la société toute entière et non seulement celle du ministère ou de l’Etat, soulignant que la lutte contre la corruption ne peut être traitéeuniquement par les lois, mais en recourant à la sensibilisation et à la responsabilisation pour inciter à l’adhésion de toutes les parties, associations de la société civile,organisations politiques et médias.
M. Moubdiî a précisé, à cet égard,que les résultats n’ont pas été à la hauteur des niveaux escomptés, soulignant que le gouvernement marocain considère que la lutte contre la corruption constitue une option cruciale et irréversible pour le Royaume. Rappelant que la corruption ronge toutes les sociétés et nuit à l’image du pays,M. Moubdiî a indiqué que le Maroc souffre de ce fléau à l’instar de nombreux pays.
S’agissant de la participation du Maroc aux travaux de la 6ème session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption, tenue à Saint-Pétersbourg, M. Moubdiî a qualifié cette participation d’active et intensive,indiquant que l’organisation de cette session vient confirmer la volonté des Etats parties à la convention susmentionnée d’instaurer un cadre institutionnelinternational de lutte contre la corruption.
Par ailleurs, le ministre a souligné que le fléau de la corruption touche toutes les sociétés et avec beaucoup plus d’acuité les pays en développement, en raison des répercussions négatives de ce fléau sur le plan de l’obstruction de l’édification de l’Etat de droit et du développement économique et social.
Rappelant les recommandations importantes qui ont été adoptées lors des précédentes sessions de la conférence, M. Moubdiîa évoqué particulièrement la Déclaration de Marrakech de prévention de la corruption,précisant que cette déclarationconstitue une étape importantedurant laquelle l’accent a été mis sur l’approche de prévention de la corruption, compte tenu de l’importance que revêt cette approche en matière de lutte contre ce fléau.
A cet égard, le ministre a indiqué que grâce aux grands efforts déployés par l’Office des Nations Unies en charge de la lutte contre la drogue et la criminalité et aux efforts déployés par les acteurs de la communauté internationale, des progrès ont été enregistrés sur le plan de la lutte contre ce fléau, soulignant que la lutte contre la corruptionrequiert la coordination des efforts des Etats parties et la consolidationde la coopération entre eux. M. Moubdiîa estimé, dans ce sens, que la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption constitue le cadre idéal pour coordonner les efforts et consolidation la coopération des Etats parties,exprimant l’espoir que la communauté internationale puisseréaliser les objectifs tracéset trouver des solutions efficaces pour lever les différentes entraves auxquelles font face les efforts des Etats pour juguler le phénomène de la corruption.
Adoptée en 2003, la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption constitue l’unique instrument juridiquement contraignant pour lutter contre la corruption au niveau mondial. Cette convention, qui compte actuellement 177 Etats parties, couvre cinq principaux domaines qui portent sur l’interdiction, la criminalisation, les mesures d’application de la loi,la coopération internationale, le rapatriement des avoirs détenus à l’extérieur, l’assistance technique et l’échange d’informations.
Il est à signaler que le Maroc prend part à cette manifestation internationale avec une importante délégation,conduite par le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration et qui comprend des représentants du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, du ministère de la Justice et des Libertés, du ministère de l’Economie et des Finances, de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

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