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M. Mahjoubi Aherdane participe à une conférence sur « les partis politiques au Maroc : les exigences du développement et de la consécration du choix démocratique » :Nous devons réfléchir à l’avenir et au développement de méthodes positives en vue de rattraper les occasions manquées

 

Le Centre des études sur les droits de l'Homme et la démocratie a organisé, mercredi dernier, en coopération avec la Branche du droit public et des sciences politiques à la Faculté de Droit de l’Université Mohammed V-Agdal et la Fondation Friedrich Ebert, une conférence nationale sur le thème « les partis politiques au Maroc : les exigences du développement et de la consécration du choix démocratique » et ce, afin de contribuer au débat public sur les exigences du développement des partis politiques au Maroc à la lumière des changements sociétaux et constitutionnels.

Dans son intervention lors de la première séance de cette rencontre, consacrée à des  « témoignages sur le processus d’évolution du champ partisane marocain »,  M. Mahjoubi Aherdane, Président fondateur du parti du Mouvement Populaire, a rappelé « la cohésion du peuple marocain face à la colonisation en vue de défendre l’unité du Maroc, soulignant les nobles valeurs qui ont marqué l’action des symboles du mouvement nationaliste durant la période coloniale et après l’indépendance.

M. Aheradan a souligné que l’action à entreprendre  aujourd'hui ne consiste pas à évoquer des souvenirs de ladite étape ou à prononcer des cours académiques sur la vie politique au Maroc, mais qu’il est question plutôt de réfléchir à l'avenir et à développer des méthodes positives pour rattraper les occasions manquées et relever les dysfonctionnements qui ont entaché l’action politique et que tout le monde connait en vue de les pallier.

Pour sa part, M. Mohamed El-Yazghi, dirigeant au parti de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), a affirmé que les partis politiques, et en particulier l'action politique sous ses diverses tendances et formes à travers le monde, n’ont pas pu développer leur mode de ment et d’encadrement, malgré l'émergence de nouveaux outils d’encadrement et d’action, précisant que pour surmonter les dysfonctionnements, les partis politiques marocains devraient prendre conscience d’une autre génération et de nouvelles variables à travers lesquelles il serait possible de développer des mécanismes de communication qui soient au diapason des nouvelles formes de communication et qui devraient être place au cœur de l’action partisane.

De son côté, Moulay Ismaïl Alaoui, dirigeant au Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), a indiqué, dans son intervention, que le système partisan traverse une crise globale, dont les causes résident notamment dans le sentiment de frustration qu’éprouvent les citoyens, car ils estiment qu’ils ont mandaté de partis dont les résultats n'étaient pas toujours satisfaisants.

M. Alaoui a critiqué la politique menée par certains partis qui se sont permis de distribuer les accréditations sur des personnes apolitiques durant les échéances électorales, soulignant toutefois qu’il existe des partis qui ont préservé la dimension noble de l’action partisane.

Par ailleurs, M. Lahbib Belkouch, Président du Centre des études sur les droits de l'Homme et la démocratie, a affirmé que le but de cette conférence nationale a pour objectifs d'ouvrir un dialogue serein et profond en vue de recueillir les visions et conceptions à même de contribuer à saisir et comprendre les défaillance dont souffre le paysage partisan et les exigences de promotion du système partisan au Maroc.

Pour sa part, La Représentant résidente de la Fondation Friedrich Ebert, Mme Christina Burke, a souligné que « les partis politiques légitimes contribuent à la stabilité des systèmes politiques », relevant qu’une sorte de déclin a marqué l’exercice par les partis politiques de leurs fonction, ce qui  a occasionné une perte de confiance en ces partis.

De son côté, M. Ahmed Boujdad, responsable de la Branche du droit public et des sciences politiques à la Faculté de Droit de Université Mohammed V-Agdal, a souligné que la recherche scientifique dans le domaine des sciences politiques demeure tributaire de la liberté de recherche dans le domaine scientifique, soulignant le rôle que joue la Branche du droit public et des sciences politiques, qui a toujours été pionnière, depuis des années, dans la réalisation de recherches, de mémoires, de thèses et d’articles sur la vie politique au Maroc.

Il est à signaler que cette conférence, à laquelle ont pris part des politiques, des universitaires et des acteurs de la société civile, a constitué l’occasion d'examiner le processus d’évolution du paysage partisan marocain à travers les témoignages de pionniers, les rôles des partis politiques d’agissant de la promotion de la citoyenneté et du renouvellement du contrat politique, la problématique de la différenciation idéologique et programmatique, les questions de gouvernance partisane, les questions de la démocratie interne et du renouvellement des élites et l'interaction de l'institution partisane avec la gestion de la chose publique.


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