الأخبار

M. Laenser, invité d’une table ronde sur “la gouvernance des partis politiques”- Le Mouvement Populaire n’a jamais été un parti « révolutionnaire » ou « gauchiste », mais a été fondé pour défendre les libertés publiques et le monde rural et sa pensée politique découle d’une conviction ferme dans l’Etat du droit et des institutions- Le parti a intégré la coalition gouvernementale sur la base d’un programme et non pas du nombre des portefeuilles ministériels- Tous les ministres harakis ont un passé de militantisme au sein du Mouvement Populaire et il n’existe pas parmi nos ministres un ministre qui n’est pas haraki

M. Mohand Laenser, Secrétaire général du Mouvement Populaire, a affirmé, mardi dernier à Rabat, que les partis politiques marocains sont désormais plus ouverts après la constitution de 2011.

M. Laenser, qui était l’invité de la table ronde sur « la gouvernance des partis politiques », organisée par l’Association des Lauréats de l’Institut Supérieur de l’Administration en partenariat avec le Centre d’études et de recherches appliquées pour la communication de la ville, a précisé que les partis actuels ne sont pas les partis des années cinquante et soixante du siècle dernier, car des lois les obligent désormais à être proches et ouverts aux citoyens.

M. Laenser a indiqué cependant  que certains partis ne sont pas encore parvenus à cette situation escomptée, mais des changements ont touché leur performance et leurs compositions politiques actuelles diffèrent de celles qui ont exercé l’action partisane au cours des dernières décennies.

Après avoir mis l’accent sur la nécessité de consolider la démocratie interne au sein des partis politiques, le Secrétaire général du Mouvement Populaire a affirmé qu’il est essentiel de mettre en place les ressources nécessaires pour la mise en œuvre de la démocratie interne au sein des partis, de veiller à la pérennisation de cette démocratie en matière de gestion des affaires du parti et d’œuvrer à la concrétisation de la démocratie interne car il s’agit d’une culture qui n’a pas encore été bien consacrée dans la pratique politique marocaine.

M. Laenser a rappelé le parcours du Mouvement Populaire, depuis sa création vers la fin des années cinquante du siècle dernier jusqu’à aujourd’hui, déclarant dans ce cadre « le Mouvement Populaire, qui milite tout au long de plus d’un demi-siècle en faveur d’un Maroc démocratique, développé et constamment fidèle aux constantes et valeurs sacrées de la nation, a été créé par un certain nombre de combattants de la résistance, comme Mahjoubi Aheradane, Abdelkrim Al-Khatib, Lahcen Lyoussi, M’barek Al-Bakkay et d’autres, pour faire face à l’époque à l’hégémonie du parti unique ».

M. Laenser a ajouté que le Mouvement Populaire n’était pas un parti « révolutionnaire » ou « gauchiste », mais a été fondé pour défendre les libertés publiques et le monde rural, précisant que sa pensée politique découle d’une ferme conviction dans l’Etat de droit et des institutions, encadré par la Constitution en tant que loi suprême qui définit les droits et les devoirs et œuvrant à l’édification d’une société qui honore l’ensemble de ses membres et garantit l’équilibre régional, social et territorial escompté, dans une quête permanente pour la réhabilitation et le développement du monde rural et des zones montagneuses.

M. Laenser a également évoqué la phase des scissions qu’a traversée la famille harakie, rappelant aussi le processus de fusion dans lequel s’est engagé cette famille et qui a été couronné en 2006 par la formation d’un seul parti, qui consacre la structure organisationnelle sur la base de la bonne gouvernance, consolide un édifice institutionnel progressif qui remonte de la base locale vers la structure centrale dans le respect d’une répartition équitable et démocratique des responsabilités et assure la participation effective et constructive des différentes structures et instances harakies.

Par ailleurs, M. Laenser a indiqué que le Mouvement Populaire demeure convaincue de l’interdépendance étroite entre la démocratie représentative et la démocratie participative, précisant à cet égard que le parti accorde une grande place aux catégories des jeunes et des femmes et à toutes les composantes de la société marocaine et place parmi ses priorités organisationnelles et politiques le parachèvement de la mise en place de ses structures et de la création de ses sections dans toutes les provinces et régions du Royaume.

M. Laenser a précisé cependant « il est  vrai qu’on ne peut pas dire que nous sommes implantés d’une manière équilibrée dans toutes les régions du Royaume, mais le Mouvement Populaire est présent et jouit d’un rayonnement à l’intérieur et à l’extérieur du pays et nous œuvrons à élargir la base harakie, à attirer les compétences et à faciliter leur intégration dans le parti en vue d’élaborer un programme d’action spécifique et permanent qui interagit avec tous les composantes harakies et allie entre l’action politique et ce qu’elle exige en termes de responsabilité, d’encadrement, de formation et de préparation des bases pour représenter le Mouvement Populaire dans les institutions élues, d’une part, et la mission d’encadrement et de formation pour élargir la base harakie ».

M. Laenser a également évoqué le mode de scrutin et la démarche adoptée par le Mouvement Populaire pour le choix de ses représentants dans les institutions élues, ainsi que pour l’élaboration du programme du parti.

S’agissant de la participation du Mouvement Populaire à la coalition gouvernementale, M. Laenser a souligné que la participation du parti à la coalition gouvernementale intervient pour servir les intérêts de la nation et non ceux du parti, ajoutant dans ce sens « nous participons sur la base d’un programme gouvernemental parce que nous avons choisi d’être dans la majorité ».

Concernant la faiblesse du nombre des ministres du parti comparativement avec d’autres partis qui ont obtenu moins de sièges au titre des élections législatives de 2011, M. Laenser a affirmé « l’acceptation par le Mouvement Populaire d’un nombre de portefeuilles ministériels qui ne correspond pas à ce qu’il a obtenu comme sièges parlementaires n’obéit pas à de simples calculs, car le Mouvement Populaire a toujours rejeté que des personnes qui ne sont pas membres du Mouvement Populaire soient nommées ministres sous sa houlette ».  A cet égard, M. Laenser a assuré que tous les ministres harakis, dont des parlementaires, ont un passé de militantisme au sein du Mouvement Populaire et il n’existe pas parmi nos ministres un ministre qui n’est pas haraki.

S’agissant de la préparation du prochain Congrès national du parti, M. Laenser a affirmé que le Mouvement Populaire se prépare pour cet évènement et qu’il sera au rendez-vous, niant l’existence de quelconques « guéguerres » ou « courants » au sein du parti et soulignant l’importance de la démocratie interne qui règne au sein des structures du parti, que ce soit au niveau des femmes que des jeunes .

M. Laenser a conclu en soulignant que le défi que devrait relever aujourd’hui le Mouvement Populaire consiste à s’ouvrir sur les nouvelles générations, à travers le renforcement de sa communication, encadrement, attractivité et proximité et la réalisation de davantage de rayonnement au parti .

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى