M. El Aâraj appelle à trouver des réponses aux questions de l’éthique des médias

M. Mohamed El Aâraj, ministre de la Culture et de la Communication, a appelé, mercredi dernier à Rabat, à œuvrer à trouver des réponses aux questions de l’éthique des médias dans le cadre de la responsabilité partagée.

Dans une allocution prononcée lors d’une journée d’étude organisée par la Chaire Larbi Messari à l’Institut supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) sur le thème « L’éthique des médias et de la communication au Maroc…les valeurs et les enjeux », M. El Aâraj a affirmé que les acteurs dans le champ médiatique sont appelés à trouver des réponses satisfaisantes aux interrogations qui s’imposent, telles les effets des transformations techniques et numériques sur l’exercice de la profession, la meilleure manière pour les médias de tirer profit des techniques et des développements technologique sans pour autant compromettre les valeurs et les règles qui régissent leur fonctionnement, le modèle éthique qui devrait être mis en place, ainsi que les critères et les conditions qui garantissent un haut degré de professionnalisme et instaurent un équilibre entre la liberté et la responsabilité.
Le ministre a noté que la nouvelle structure médiatique et de communication a conduit à l’émergence d’une prise de conscience soutenue de l’importance des questions d’éthique de la profession, ajoutant que cette prise de conscience est liée au développement du travail journalistique, à l’abondance des informations, à la multiplicité des opportunités de communication offertes par la technologie et l’intelligence artificielle, à la démultiplication des contenus médiatiques à travers des formes expressives avec différents niveaux, aux changements politiques, économiques et sociaux, ainsi qu’à la technicisation accélérée de la presse et des médias.
Par ailleurs, M. El Aâraj a souligné que l’éthique et les valeurs de la profession, en tant qu’expression collective du sens de la responsabilité, est une finalité qui rehausse la profession, conquiert la crédibilité et la satisfaction du public, protège son indépendance et renforce son immunité et sa protection contre tous mauvais usage.
D’autre part, M. El Aâraj a réaffirmé l’engagement du ministère de la Culture et de la Communication d’œuvrer en vue d’instaurer une coopération efficace et constructive avec le corps de la presse et tous les acteurs du secteur afin de relever les enjeux qui s’imposent, à savoir notamment l’approfondissement des réformes conformément à la volonté politique collective visant à poursuivre la mise en œuvre démocratique et participative de la constitution de 2011, y compris jeter les fondements d’un champ médiatique professionnel, responsable, compétitif et basé sur les valeurs de qualité, de pluralisme, d’égalité des chances, d’indépendance de la ligne éditoriale et d’initiative créatrice.
Le ministre a également rappelé les enjeux qui devraient être relevés lors de la prochaine étape dans les secteurs de la presse et des médias, en l’occurrence l’approfondissement des réformes structurelles, la mise en œuvre des lois qui ont été approuvées, l’actualisation de l’arsenal juridique encadrant les divers domaines du secteur de la communication, la mise à niveau des différentes professions en vue de relever l’enjeu de la compétitivité, la consécration du rayonnement du contenu des médias audiovisuels nationaux, la valorisation de la production nationale, la consolidation du rayonnement du cinéma marocain et le renforcement du modèle économique de l’entreprise de presse nationale.
M. El Aâraj a également mis l’accent sur la nécessité d’accorder davantage d’importance à la mise en place du Conseil national de la presse, qui constitue un levier clé en matière de mise à niveau du secteur à travers le suivi, la veille et la médiation et ce, à travers l’adoption des mécanismes d’autorégulation de la profession tels qu’il sont conventionnellement établis au niveau international.
Il est à signaler que les travaux de cette journée d’étude se sont articulés autour de trois grands axes, à savoir « la pratique médiatique et la question de l’éthique », « les conditions juridiques et éthiques de la profession médiatique » et « les nouveaux médias, entre la liberté et les règles de la pratique professionnelle des journalistes ».