M. Dkhilmet en garde aux Nations Unies contre l’exacerbation du phénomène du terrorisme dans les camps de Tindouf
M. Omar Dkhil, parlementaire à la Chambre des Conseillers, a mis en garde, vendredi dernier au siège des Nations Unies à New York, contre l’exacerbation du phénomène du terrorisme dans les camps de Tindouf, en particulier après l’adhésion croissante des étudiants dans ces camps, aux côtés des lauréats des universités algériennes et libyennes, aux idéologies extrémistes.
Le Président de la Commission de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme à la Chambre des Conseillers a précisé, devant la 4ème Commission des Nations Unies, qu’« il n’est plus un secret l’adhésion nombreux membres du Polisario aux groupes terroristes et aux bandes du crime organisé, en particulier les étudiants sahraouis et les lauréats des universités algériennes et libyennes ».
M. Dkhil s’est référé à cet égard à certaines déclarations publiées par des journaux algériens et espagnols (« Expression » et« ABC »), qui ont confirmé « la présence de certains éléments du Polisario qui se sont alliés aux groupes terroristes dans la région du Sahel, en particulier l’organisation « Al-Qaïda » et le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).
M. Dkhil a rappelé, à cet égard, l’opération d’enlèvement en octobre 2011 de trois représentants d’organisations humanitaires au cœur des camps de Tindouf, s’interrogeant « comment il serait possible pour une organisation terroriste, quel que soit son degré de dangerosité,de s’introduire de nuit au cœur des camps de Tindouf qui sont soumis à une surveillance renforcée, y enlever trois étrangers et les amener après au Nord du Mali en parcourant des milliers de kilomètres dans le sud algérien, sans que personne ne fasse attention à cette organisation et sans que personne n’entrave cette opération ».
M. Dkhil a affirmé à cet effet que « nul besoin d’être un expert pour conclure que le succès de cette opération nécessite la présence de partenaires complices dans les camps de Tindouf qui ont facilité l’intrusion des terroristes », ajoutant que le succès d’une opération audacieuse de cette envergure ne nécessite pas des partenaires ordinaires, mais de hauts responsables du Polisario.
Par ailleurs, M. Dkhil,qui s’exprimait devant les Etats membres de l’Organisation des Nations Unies et de nombreux experts, a mis en garde contre la forte propagation des armes dans les camps de Tindouf, indiquant que « lorsque convergent la frustration, le mécontentement et les armes, nous sommes devant un désastre qu’il est difficile de juguler ».
M. Dkhil a appelé l’Algérie, qui a contribué depuis près de 40 ans dans l’aggravation de la situation, à assumer ses responsabilités. Il a également appelé la communauté internationale, au premier rang de laquelle l’Organisation des Nations Unies, à mettre fin à cette situation en procédant au recensement des séquestrés dans les camps de Tindouf.
En guise de conclusion, M. Dkhil s’est interrogé « est-il raisonnable que l’organisation des Nations Unies assume la responsabilité de veiller à résoudre un problème complexe,tel la question du Sahara, alors qu’elle ne connait pas le nombre des personnes concernées par ce problème ».
