M. Benkirane répond aux interventions des groupes parlementaires de la Chambre des ConseillersLe programme gouvernemental a été élaboré sur la base d’un diagnostic approfondi de la problématique fondamentale qui entrave la capacité à générer des richesses et ne permet pas leur redistribution équitable
Le Chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, a souligné, jeudi dernier, que le programme gouvernemental a été élaboré sur la base d’une analyse et d’un diagnostic approfondis de la problématique fondamentale qui hypothèque l'avenir du Maroc, qui entrave notre capacité à générer des richesses et ne permet pas leur redistribution équitable, malgré les ressources humaines et les moyens financiers dont nous disposons.
Lors d'une séance plénière de la Chambre des Conseillers, consacrée à la réponse du Chef de gouvernement aux interventions des groupes parlementaires au sujet du programme gouvernemental, M. Benkirane a précisé que cette problématique réside dans « l'absence dans la société d’une bonne gouvernance qui réhabiliterait le travail et la production comme valeurs religieuses, humaines et sociales devant mener à l'efficacité et la compétence dans la réalisation, et devant être efficiente dans la lutte contre la corruption dans la gestion des affaires publiques, qu’il s’agisse de corruption, de favoritisme, de détournement de fonds publics ou d’abus de pouvoir et ce, dans le cadre d’une vision prospective, dont les préoccupations relatives au passé et à ses dysfonctionnements ne détournerait pas de l’édification collective solide d’un avenir meilleur ».
M. Benkirane a indiqué que « c’est la focalisation essentielle sur la bonne gouvernance qui encadre l'équilibre entre le changement novateur et la continuité responsable dans les stratégies et les politiques » ; chose qui s’est traduite, a ajouté M. Benkirane, dans « l'adoption de plus de 10 stratégies existantes et l’intégration de plus 20 stratégies et programmes nouveaux ».
M. Benkirane a affirmé que l'approche basé sur la poursuite des actions et l'accumulation des réalisations requiert l'adoption de la continuité dans l'adoption des stratégies et des chantiers que « nous avons qualifiés, dans notre programme électoral alors que nous étions dans l’opposition, d'actif existant nécessitant le la valorisation et la perfection ».
D'autre part, M. Benkirane a affirmé que son programme gouvernemental a traité des différentes questions qui ont été évoquées par l’article 88 de la Constitution, qui constitue la seule référence pour en définir le contenu.
Toutefois, M. Benkirane a indiqué que « le programme gouvernemental a défini la vision ambitionnée par le gouvernement, a fourni des chiffres et des objectifs structurants et a détaillé les mesures qui servent cette vision et ces objectifs », soulignant que le programme gouvernemental « est un programme ambitieux, qui traduit clairement la volonté de procéder à la réforme approfondie et progressive dont notre pays a besoin ».
Concernant l'absence de chiffres, d'indicateurs et des mesures précises dans le programme gouvernemental, qui a été fortement soulevée dans les interventions des partis de l'opposition en particulier, M. Benkirane a mis l’accent sur la nécessité d'établir une distinction claire entre le programme gouvernemental et sa portée en terme de présentation des détails et les lois de finances annuelles qui portent sur la programmation financière des différents projets et réformes inscrits de manière globale dans le programme gouvernemental et les actions sectorielles adoptées par le gouvernement au niveau de chaque secteur et dont il en détermine les mesures, en programme les ressources financières et humaines et en définit l'horizon temporel dans des plans sectoriels.
