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M. Ameskane : Le rapport de Jettou est exceptionnel.. et il est temps de tirer profit des mécanismes de contrôle, de reddition des comptes et de suivi et de satisfaire les attentes des Marocains

Alyae Rifi:

M. Essaïd Ameskane, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a qualifié, mercredi dernier à Rabat, le rapport des activités de la Cour des Comptes au titre de l’année 2015, présenté le mardi 4 juillet courant par M. Driss Jettou devant le Parlement, d’exceptionnel, indiquant que ce rapport est intervenu dans une conjoncture extraordinaire.

Intervenant au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, M. Ameskane a affirmé que le diagnostic d’évaluation de comptable établi par la Cour des Comptes a révélé, chiffres et preuves à l’appui, de nombreux dysfonctionnements, lacunes et points sombres qui sont communs à plusieurs départements ministériels et à la gestion des affaires publiques.
M. Ameskane a souligné que ce constat nous pousse à s’interroger sur les raisons de cette régression et apathie de l’action gouvernementale, d’autant plus que nous aspirions à de jours meilleurs et attendions les signes d’une transition vers une meilleure étape depuis le Discours Royaume du 09 mars 2011 et la Constitution de juillet 2011 et les réformes qui s’en sont suivies à différents niveaux, ainsi que les discours et orientations de Sa Majesté le Roi qui ont jeté les bases de la politique publique qui devrait être adoptée et révélé les dysfonctionnement qui devraient être palliés.
Par ailleurs, M. Ameskane a souligné que le Groupe Haraki a décidé délibérément de ne pas entrer dans les détails et les chiffres, ajoutant « il semble que nous n’avions pas saisi les messages clés, car l’exposé et les rapports l’accompagnant ont relevé un dysfonctionnement global en matière de gouvernance, de gestion, d’évaluation, de suivi et de reddition des comptes. Cela est dû au fait que nous n’avons pas tiré les leçons des événements nationaux et que nous n’avons pas saisi les messages forts du peuple marocain à travers les dernières élections législatives ».
M. Ameskane s’est interrogé, à cet égard, « pourquoi près de 12 millions de Marocains n’ont pas pris la peine de s’inscrire sur les listes électorales et 60% des inscrits n’ont pas pris la peine de se rendre aux urnes ? Certes, cette situation a plusieurs raisons et justifications profondes ».
M. Ameskane s’est interrogé également « n’est-il pas temps d’essayer de surmonter la crise de confiance dans les institutions et restaurer la crédibilité des partis politiques et des syndicats ? », soulignant « il n’y a pas de démocratie sans partis politiques et syndicats forts et efficaces ».
M. Ameskane a souligné la nécessité de revoir les mécanismes de contrôle, y compris le Parlement, affirmant dans ce sens « nous ne pouvons pas traiter les questions nationales en posant des questions orales en quelques secondes ».
M. Ameskane a indiqué qu’il est nécessaire également de reconsidérer les modes de gouvernance, d’autant plus que la Constitution a consacré un chapitre entier composé de 17 articles à l’organisation et à la bonne gouvernance, appelant à la mise en œuvre de ces dispositions constitutionnelles pour qu’elles ne restent pas de simples slogans.
M. Ameskane a poursuivi en affirmant « si ces dispositions étaient respectés et étaient mises en œuvre correctement, les comptes spéciaux du trésor ne disposeraient pas de soldes élevés qui ont atteint, à la fin de l’année 2016, plus de 122,7 milliards de DH, dont des comptes ayant un caractère social qui n’ont pas été mobilisés alors que les besoins sont urgents et impérieux dans les domaines sociaux ».
M. Ameskane a rappelé que le Mouvement Populaire, fidèle aux constantes et principes de la Nation, attaché à la monarchie et convaincu de son ancrage, œuvre toujours à renforcer l’unité nationale, la cohésion de la nation et sa stabilité. Il a poursuivi « nous ne tenons pas de tels propos par complaisance, crainte ou pour tirer un avantage ou un bénéfice, mais parce que nous sommes convaincus que nous sommes une nation qui y des racines différentes, fruit d’une diversité ethnique, tribale et linguistique, qui se distingue par des sensibilités cachées qui peuvent s’opposer à tout moment si elles n’avaient pas opté pour ce système ». M. Ameskane a souligné à cet égard que le Mouvement Populaire considère que ces valeurs nobles sont l’égide qui nous rassemble, nous immunise et garantie notre pérennité ».
M. Ameskane a souligné que nous sommes contraints, aujourd’hui et non demain, à définir les responsabilités et à éviter le discours qui fait endosser la responsabilité à tout le monde sans que quelqu’un l’assume, affirmant dans ce sens « nous devons mettre en œuvre le principe de la corrélation de la reddition des comptes à la responsabilité et demander des comptes à tous les ordonnateurs de manière régulière, peu importe leurs fonctions, aussi bien au niveau de l’administration qu’au niveau des institutions élues ».
Abordant les mouvements et expressions de protestations que vit la scène nationale, M. Ameskane a assuré « nous nous sommes unis durant des batailles et des étapes difficiles pendant la période coloniale et après l’indépendance et nous avons surmonté nos problèmes avec sagesse et perspicacité. Nous ne pouvons pas aujourd’hui, au vu du contexte que nous traversons, nous décourager et limiter notre volonté, contrairement à nos ancêtres qui ont surmonté les difficultés de la même « sagesse et perspicacité ».
M. Ameskane a conclu en soulignant que les mouvements de protestation auxquels nous assistons sont légitimes tant qu’ils préservent leur caractère pacifique et qu’ils restent respectueux de l’intérêt de la nation. Par conséquent, nous sommes tenus de tirer des leçons de tout ce qui se passe et d’interagir avec les choix, les opinions et les revendications du peuple dans le cadre de la légalité et de la démocratie.
M. Ameskane a affirmé, dans ce sens, qu’« il est temps de rompre avec un style de gouvernance, de contrôle et de reddition des comptés désormais dépassé. Il faudrait réaliser une autre transition fondée sur la confiance, la crédibilité, l’exploitation de tous les mécanismes de contrôle, de reddition des comptes et de suivi et la satisfaction des attentes des population et la résolution de leurs problèmes, au service du pays et sous la Clairvoyante Conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

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