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Lors d’une journée d’étude du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers :Le projet de loi de finances 2014 intervient dans une conjoncture difficile et l’effort déployé dans le volet social est constant, mais ne pourrait pas satisfaire à toutes les exigences

Les intervenants lors de la journée d’étude qui a été organisée par le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, lundi dernier au siège du Parlement, ont affirmé que le projet de loi de finances de l’année 2014 intervient dans une conjoncture difficile et dans un contexte marqué par différentes contraintes. Ils ont souligné, par ailleurs, que certes l’effort déployé dans le volet social est demeuré constant, mais il ne pourrait pas satisfaire à toutes les exigences croissantes dans les différents secteurs étant donné le coût financier nécessaire.

Les participants à cette rencontre consacrée à l’examen du thème “quelle perspective économique et social pour le projet de loi de finances de l’année 2014 ?” ont ajouté que malgré les contraintes des équilibres budgétaires, la tendance demeure positive, d’autant plus si l’on procède au lancement de réformes structurelles qui permettront la mobilisation de davantage de moyens financiers au profit des services sociaux, indiquant que ces réformes concernent le système fiscal, le secteur de l’agriculture, l’amélioration des services fournis par l’administration au profit des entreprise, le système de compensation et les régimes de de retraite.

Pour sa part, M. Abdelhamid Saâdaoui, Chef du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a considéré que l’organisation de cette journée d’étude est l’occasion de présenter les principales  données du projet de loi de finances de l’année 2014.

M. Saâdaoui a ajouté que le projet de budget de l’année 2014 est basé sur le restauration des équilibres dans le domaine social et de la solidarité sociale en conformité avec les Hautes Orientations Royales et le programme gouvernemental et ce, afin d’assurer un accès équitable aux services sociaux, en particulier le logement, la santé et l’enseignement.

De son côté, M. Mohand Laenser, Secrétaire Général du Mouvement Populaire, a salué l’initiative du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers d’organiser cet événement au moment où le projet de loi de finances est discuté à la Chambre des Conseillers après avoir été adopté à la Chambre des Représentants.

M. Laenser a affirmé à cet égard « quelles que soient les divergences des positions ou des opinions sur ce projet, ils ne sauraient être que positives, car elles révèleraient que la vie politique dans notre pays n’est pas statique en général ».

A son tour, M. Mohamed Fadili, membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a évoqué ce qu’il a considéré comme une amélioration de la politique de proximité, de l’efficacité de l’action et de la coordination avec les structures administratives au service du citoyen, soulignant l’importance de la mise en œuvre des principes de transparence et de gouvernance de manière à garantir qu’ils aient des effets positifs sur le citoyen. M. Fadili a également abordé l’imposition des grands agriculteurs  et la poursuite de l’exemption des petits et moyens agriculteurs, ainsi que la réforme des régimes de retraite et la réforme fiscale, qui permettraient de générer de nouveaux emplois, d’augmenter le taux de croissance et de dynamiser le développement du pays.

M. Fadili a appelé, en outre, à l’adoption de la loi organique des finances, en particulier après l’adoption de la constitution de 2011, soulignant que le projet de loi de finances de l’année 2014 ne répond pas à certaines contraintes conjoncturelles qui requièrent une politique de proximité.

Dans le même contexte, M. Mohamed Cheikh Biadillah, Président de la Chambre des Conseillers, a affirmé que le projet de loi de finances de l’année 2014, qui régira la vie publique durant 365 jours, nécessite de toutes les parties un engagement pour son examen, sa discussion et son analyse objective pour satisfaire aux exigences de l’étape.

En outre, l’intervention de M. Saâd Bouâachrine, Président de l’Institut marocain de gouvernance et professeur de gouvernance et de management public, a mis l’accent sur le contexte général dans lequel intervient le projet de loi de finances de l’année 2014, ses orientations stratégiques et la problématique de convergence des stratégies sectorielles, ainsi que les caractéristiques du budget.

D’autre part, l’intervention de M. Khalid Benali, expert dans les questions financières et l’économie, a focalisé sur l’analyse des hypothèses du projet de loi de finances, tout en exposant sa lecture de certaines actions programmées dans ce projet, ainsi que la dimension sociale, en particulier en ce qui concerne la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, l’enseignement, la santé et le logement.

M. Benali a souligné l’impact de la réforme des régimes de retraite sur les finances publiques et le marché de l’emploi, ainsi que les dysfonctionnements enregistrés dans le secteur de la santé et la le secteur de l’habitat, indiquant que les programmes d’urgence et les grands chantiers, tels le programme de logement social et le programme d’élimination de l’habitat insalubre et des bidonvilles n’ont pas donné les fruits escomptés. Il a conclu son intervention en soulignant que la réalité économique et sociale souffre de l’absence d’une administration ouverte et du retard accusé en matière de mise en œuvre d’une série de réformes structurelles.

Par ailleurs, les autres interventions ont été unanimes à souligner que le projet de loi de finances de l’année 2014 ambitionne de parachèvement de l’édifice institutionnel et législatif, d’accélérer le rythme des réformes structurelles, de rétablir l’équilibre des finances publiques et restaurer la confiance des opérateurs économiques nationaux et internationaux.

Les interventions ont été unanimes à mettre l’accent sur la nécessité de parachever l’édifice institutionnel à travers l’adoption de toutes les lois organiques en attente, en particulier celles relatives à des chantiers vitaux tels que la régionalisation, les institutions de gouvernance et la réforme radicale des régimes de retraite, du système de compensation et du régime indemnitaire dans l’administration.

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