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Lors d’une conférence sur « le monde arabe après les révolutions de la Tunisie et de l’Egypte… sommes-nous face à une quatrième vague de démocratie ? « Dr. Lahcen Haddad : l’utilisation intensive des différents moyens de communication modernes a permis aux jeunes d’exprimer en toute liberté leurs préoccupations

Plusieurs intervenants lors de la conférence organisée par le quotidien « Akhbar Al-Yaoum Al-Maghribia », vendredi dernier à Rabat, ont été unanimes à souligner le droit des Marocains d’exprimer leurs revendications légitimes, en toute liberté et de manière pacifique.

Les intervenants, qui représentent des tendances politiques différentes, ont mis l’accent lors de cette rencontre, organisée sur le thème « le monde arabe après les révolutions de la Tunisie et de l’Egypte… sommes-nous face à une quatrième vague de démocratie ? », sur la nécessité de mener des réformes fondamentales qui de nature à satisfaire les revendications politiques, économiques et sociales essentielles et ce, dans le cadre du respect des sacralités du Royaume. Ils ont appelé dans ce sens à la nécessité de tenir compte des préoccupations des jeunes et de leurs aspirations.

Pour sa part, Dr. Lahcen Haddad, expert en études stratégiques et membre du Bureau Politique du Mouvement Populaire, a estimé que les évènements qu’ont connus la Tunisie et l’Egypte ont constitué des catalyseurs pour les peuples arabes pour revendiquer des réformes majeures à même de contribuer à la promotion de leur situation sur tous les plans.

Dr. Haddad a affirmé que ce qui distingue ces deux « révolutions » c’est la forte mobilisation des jeunes, qui ont atteint un niveau élevé de conscience politique et d’usage intensif des différents outils modernes de communication, en particulier les réseaux sociaux de communication qui sont difficiles à contrôler, notamment Facebook, Twitter et Al-Jazeera ; lesquels outils ont permis aux jeunes en particulier d’exprimer librement leurs préoccupations, voire de revendiquer leur concrétisation sur le terrain.

Concernant le rôle des islamistes dans ces révolutions, Dr. Haddad a affirmé que les islamistes ont été surpris par la révolution.

De son côté, M. Mostafa Ramid (parlementaire) a souligné que le Maroc a connu, durant ces dernières années, un certain nombre de réformes, qui ont fait que les Marocains aspirent à réaliser une transition démocratique plus large, à travers des réformes politiques et constitutionnelles qui consacreraient la responsabilité politique en tant qu’action positive et légitime.

Dans le même sens, M. Ali Bouabid a évoqué les révolutions de Tunisie et d’Egypte, qui se sont distinguées par leur nature moderniste, tant sur le plan du discours, des revendications, que des catégories sociales qui ont investi la rue, soulignant que la combinaison du pouvoir et de l’argent a été à l’origine de l’effondrement précipité des deux régimes.

Pour sa part, M. Hassan Aourid, l’ex historiographe du Royaume, a indiqué que le changement qui a eu lieu en Tunisie et en Egypte a été le résultat naturel de facteurs purement intrinsèques, précisant que les deux peuples étaient en face de deux régimes autoritaires, contrairement au Maroc qui a enregistré des changements importants, qui ont permis de donner un nouvel élan à la dynamique de réforme dans divers domaines et qui ont consacré davantage l’attachement constructif et fructueux des forces vives du pays à l’institution monarchique et au projet national moderniste.

Par ailleurs, M. Mohamed Sassi a estimé que ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte constitue un motif pour les Marocains en général pour soutenir les changements démocratiques en cours dans le Royaume, soulignant également la nécessité de consacrer l’Etat des institutions et d’instaurer l’édifice démocratique et ce, malgré certaines lacunes.

De leur côté, MM. Karim Tazi, Nabil Ayouch, Samir Abdelmoula et le juge Jaâfar Hassoun ont souligné que le Maroc s’est engagé dans un processus de réformes et de modernisation dans divers domaines et a réalisé des progrès significatifs dans le domaine des libertés et des réformes démocratiques, indiquant toutefois que ce qui a été réalisé demeure insuffisant.

Ils ont souligné à cet effet qu’il est nécessaire d’œuvrer à accélérer le rythme des autres réformes, en particulier celles relatives à la redistribution équitable des richesses, tout en mettant l’accent également sur la nécessité de faire jouir tous les citoyens de leurs droits économiques et sociaux, de lutter contre la corruption sous ses diverses manifestations en vue de garantir la stabilité.

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