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Lors d’une conférence organisée par la Commission des réformes politiques et institutionnelles issue du Bureau Politique du Mouvement Populaire- Le mode de scrutin n’est qu’un mécanisme qui peut être inspiré des expériences d’autres pays démocratiques, sans pour autant cloner une expérience déterminée pour la transposer sur le mode de scrutin marocain- Les acteurs politiques et les intervenants dans le processus électoral sont tenus d’instituer un mode de scrutin purement marocain, qui prenne en considération les spécificités du pays

Les intervenants lors de la conférence organisée par la Commission des réformes politiques et institutionnelles, issue du Bureau Politique du Mouvement Populaire, samedi dernier au siège central du Parti à Rabat, ont estimé que le mode de scrutin adopté est l’un des éléments de base du système électoral dans sa globalité.

Les participants à cette rencontre, organisée sur le thème des « modes de scrutin », ont affirmé que le mode de scrutin adopté dans tout système politique ne constitue pas seulement un mécanisme, indiquant que sa discussion transcende la vision partisane et ce que peut réaliser chaque parti comme bilan électoral chiffré, pour embrasser un horizon qui tient en compte l’intérêt suprême de la Nation et permet de dépasser les divers obstacles auxquels est confrontée l’action globale des institutions.

Pour sa part, M. Mohamed Serghini, Président de la Commission des réformes politiques et institutionnelles, a précisé que la question du mode de scrutin est l’une des questions sur lesquelles se penche la Commission, qui ambitionne de piloter le processus de sensibilisation sur toutes les réformes liées aux prochaines échéances électorales, indiquant que la Commission, qui a choisi de lancer ce processus à partir de la capitale Rabat avant d’aller vers de nombreuses régions du Royaume, a élaboré une plateforme politique, dans laquelle elle établit le diagnostic de la situation politique actuelle et accompagne les évolutions et les réformes que connait le Maroc dans les différents domaines, ainsi que la poursuite des chantiers de réforme, de manière à répondre aux aspirations des citoyens, notamment en termes de volonté de développer l’action politique en général.

M. Serghini a ajouté que les défis auxquels fait face notre pays résident dans la préservation des acquis, soulignant que nous sommes tous appelés, aujourd’hui plus que jamais, à contribuer, chacun de par sa position, à rehausser l’action politique et à approfondir et à accélérer le processus des réformes, en vue d’édifier la société de demain.

M. Serghini a précisé qu’il est temps de se focaliser, de manière sérieuse, le mode de scrutin et le code électoral, dans la perspective des préparatifs aux élections de 2012.

De son côté, M. Jeddou Idrissi, membre de la Commission des réformes politiques et institutionnelles, a considéré que le mode de scrutin adopté, aux côtés du découpage électoral, constituent les principaux déterminants du profil et de la raison d’être de l’institution législative à élire.

M. Idrissi a affirmé à cet égard que la responsabilité n’incombe pas seulement à cette institution constitutionnelle, mais également à la formation de l’organe exécutif prévisible, précisant qu’il ne s’agit pas uniquement de dénoncer les agissements honteux qui caractérisent habituellement les processus électoraux pour engranger des voix, mais d’œuvrer pour engendrer un parlement fort et capable d’accompagner les évolutions et les développements que connait la scène nationale et internationale, et dont serait issu un gouvernement fort, avec une majorité et une opposition aux références claires.

M. Idriss a souligné qu’il est nécessaire de surmonter les obstacles et les problèmes qui caractérisent l’action générale des institutions, qui a été entachée lors des diverses échéances électorales par de nombreux phénomènes négatifs, comme c’est le cas pour l’expérience actuelle, marquée par la désaffection, la transhumance partisane et d’autres dysfonctionnements.

M. Idriss a rappelé que le Maroc a expérimenté le mode de scrutin nominal et le mode de scrutin de liste, mais les résultats n’ont pas changé, aussi bien s’agissant des pratiques électorales que des élus.

Dans ce sens, M. Jeddou Idrissi a souligné que le mode de scrutin ne constitue qu’un mécanisme qui peut être inspiré des expériences d’autres pays démocratiques, sans pour autant cloner une expérience déterminée pour la transposer sur le mode de scrutin marocain.

M. Idrissi a indiqué que les acteurs politiques et les intervenants dans le processus électoral sont appelés à instituer un mode de scrutin purement marocain, qui prenne en considération les spécificités de notre pays, articulerait le combat politique autour des programmes et libérerait la compétition électorale du pouvoir de l’argent et de l’emprise de l’autorité, engendrant des compétences capables d’assumer pleinement leur rôle constitutionnel, tant sur le plan législatif ou de contrôle, que sur le plan de l’action diplomatique.

Dans ce même sens, M. Mustapha Aslallou a présenté un exposé sur les modes de scrutin, affirmant que le Maroc a procédé depuis l’indépendance à la mise en place d’un cadre juridique régissant les élections, optant à l’époque pour le mode de scrutin uninominal à un tour ; lequel mode est resté en vigueur lors des différentes échéances électorales qu’a connues le Maroc jusqu’aux avant-dernières élections législatives, où il a été remplacé par le scrutin à la représentation proportionnelle ou ce qui est dénommé plus communément le scrutin de liste.

M. Aslallou a évoqué les avantages et les inconvénients de chaque mode de scrutin, ainsi que les résultats réalisés par le Maroc lors de cette phase.

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