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Lors d’une conférence de presse consacrée à “la situation des enseignants cadres des AREF” :

– Il a affirmé sa disposition à engager un dialogue avec les syndicats au sujet du dossier des enseignants recrutés par contrat, tout en soulignant cependant qu’il n’en discutera pas avec les coordinations

– Il a indiqué que le versement des salaires sera repris après la signature des avenants aux contrats

 Saliha Boujraf:

Saïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a souligné,mercredi dernier à Rabat, que le recrutement par contrat d’enseignants cadres des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) constitue un choix stratégique irréversible.

Lors d’une conférence de presse consacrée à la clarification de la situation des enseignants cadres des AREF, M. Amzazi a indiqué que le recrutement par contrat fait partie des recommandations de la Vision stratégique de réforme du système d’éducation et de formation de la charte nationale de la réforme du système éducatif.

Amzazi a ajouté que l’adoption par le gouvernement de ce mode de recrutement s’inscrit dans le cadre de l’instauration de la régionalisation avancée, à travers le parachèvement du processus de déconcentration et de décentralisation dans le secteur de l’éducation nationale et la mise en adéquation de la situation des AREF, de part leur statut d’établissements publics,avec les dispositions de la loi n° 69-00 relative au contrôle financier de l’Etat sur les entreprises publiques et autres organismes.

Par ailleurs, M. Amzazi a précisé que le système de recrutement au sein des AREF garantit aux enseignants recrutés par contrat les mêmes droits que les autres cadres de l’enseignement public et leur garantit aussi une stabilité sociale et psychologique, ainsi que l’avancement de grade et d’échelon.

Amzazi a poursuivi que contrairement aux fausses informations colportées, les enseignants recrutés par les AREF jouissent des mêmes droits que les autres cadres de l’enseignement public, soulignant que le ministère est disposé à développer le système de recrutement par contrat et qu’il œuvre à son amélioration dans la perspective de sa mise en œuvre dans d’autres secteurs, tels le secteur de la santé.

Amzazi a noté que le gouvernement a adopté le système de recrutement par contrat pour remédier au grand déficit d’enseignants dont a souffert le système éducatif, car le nombre des départs à la retraite était bien plus élevé que le nombre des postes budgétaires créés dans ce système, soulignant que le gouvernement n’était pas en mesure de faire face à ce déficit et de combler les besoins qu’à travers le recrutement par contrat, ce qui a contribué à réduire l’encombrement au niveau des classes pour atteindre un effectif de 30 élèves par classe dans le cycle primaire et moins de 36 élèves par classe dans le cycle secondaire préparatoire et qualifiant.

Amzazi a souligné, à cet égard, que le gouvernement ne se rétractera pas par rapport à l’adoption du système de recrutement par contrat, indiquant qu’il est disposé à engager un dialogue avec les syndicats au sujet du dossier des enseignants recrutés par contrat, mais qu’il n’en discutera pas avec les coordinations.

D’autre part, M. Amzazi a annoncé que le gouvernement veillera à accorder davantage de droits aux enseignants recrutés par contrat au regard de leur contribution à la promotion de l’école publique, indiquant que 50% de ces enseignants ont signé les avenants aux contrats, perçu de nouveau leurs salaires et passé les concours d’aptitude professionnelle à partir de cette semaine.

En outre, le ministre a appelé les enseignants recrutés par contrat à se prévaloir du sens de la responsabilité nationale, prendre en considération l’intérêt des élèves, reconsidérer leurs positions et réfléchir aux heures de scolarisation que lesélèves ont perdues.

Amzazi a rappelé que 156.000 titulaires de licence ont passé le dernier concours de recrutement des enseignants par contrat,qualifiant cenombred’important et soulignant qu’il reflète unegrande affluence. Il s’est interrogé à cet égard « pourquoi disent-ils que le contrat leur a été imposé ? ».

Le ministre a précisé que la suspension des salaires n’était qu’une simple “opération technique” car la durée de validité du contrat avait expiré, soulignant que les salaires seront payés à nouveaudès la signature des avenants aux contrats.

S’agissant de la violence dont aurait été victimes les enseignants qui avaient manifesté sur la voie publique, M. Amzazi a affirmé qu’il a été le premier à les défendre, ajoutant que le droit de manifester est légitime mais qu’il demeurerégi par des dispositions légales et réglementaires. Il a appelé les enseignants recrutés par contratau respect desdispositions légales et réglementaires encadrantles manifestations sur la voie publique.

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