الأخبار

Lors d’un séminaire sur le thème « le code de la famille, après dix ans de mise en œuvre…état des lieux et perspectives »Les femmes harakies appellent à l’ouverture d’un débat national pour rehausser le code de la famille au rang d’un dispositif juridique intégré et normatif

Les participants au séminaire organisé par l’Association des Femmes Harakies samedi dernier à Rabat, en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann, ont été unanimes à souligner que la mise en œuvre du Code de la famille, quoique entachée de déficiences, a changé la philosophie de traitement de la question de la famille de manière générale.

Les intervenants lors de cette rencontre, qui a examiné le thème « le code de la famille, après dix ans de mise en œuvre…état des lieux et perspectives », ont précisé qu’en dépit des contraintes qui pourraient entraver la mise en application de certaines dispositions du Code de la famille et la traduction de ses objectifs et finalités en matière de préservation de la stabilité de la famille, ce code constitue un « saut qualitatif » sur le plan de l’évolution de la législation marocaine concernant par les questions de la famille.

De son côté, M. Mohand Laenser, Secrétaire Général du Mouvement Populaire, a salué le rôle pionnier joué par la femme marocaine en général et la femme harakie en particulier, en vue de réaliser le développement du pays.

M. Laenser a affirmé que les opportunités de participation sont ouvertes aux femmes marocaines pour occuper la position qui leur sied sur la scène nationale, d’autant plus que le Maroc, sous le nouveau règne et après la constitutionnalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes et la stipulation de la parité et du respect des différentes droits de la femme, a réuni toutes les conditions devant favoriser la contribution de la femme avec une grande efficacité dans la vie publique.

Considérant que sa participation à cette manifestation en tant que dirigeant du Mouvement Populaire réaffirme le soutien et l’appui à la femme dans son parcours de militantisme dans la perspective de réaliser l’égalité et la parité stipulées par la Constitution de 2011, le Secrétaire Général du Mouvement Populaire a ajouté que les femmes marocaines ont pu, au cours des dernières décennies, rehausser le taux de leur participation dans les différents domaines de la vie publique, y compris les domaines qui étaient jusqu’à récemment l’apanage des hommes.

M. Laenser a ajouté que ce qui est le plus important ce sont les acquis réalisés par la femme dans leur parcours de militantisme au point qu’il est devenu évident que la société ne peut pas fonctionner sans les femmes et les hommes ensemble, indiquant que, contrairement aux affirmations promues par certains, il n’y a pas de secteurs auxquels les femmes ne peuvent pas accéder. Il a affirmé à cet égard « je serai très heureux le jour où la femme marocaine dépassera tous les obstacles et les différentes formes de discrimination, même si elle est positive ».

Pour sa part, Mme Khadija Lamrabat Oum Bachaïr, présidente de l’Association des Femmes Harakies, a rappelé les réformes politiques, économiques et sociales initiées par le Maroc au cours des deux dernières décennies en vue d’approfondir le choix démocratique et assurer la dignité et la justice sociale pour toutes les catégories de la société. Elle a cité à cet égard certaines de ces réformes, en particulier l’adoption d’un nouveau code de la famille annoncé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 10 octobre 2003, l’adoption de loi relative à la nationalité, la criminalisation de le harcèlement sexuel, l’augmentation du niveau de représentation de la femme dans les institutions élues et dans les centres de prise de décisions, ainsi que la consécration du principe de la parité entre les deux sexes, qui a constitué un saut qualitatif en matière de traitement par les politiques publiques de la réalité et des questions de la femme ».

Mme Oum Al-Bachaïr a  souligné que malgré l’adoption du Code de la famille depuis plus de dix ans, la réalité de la femme marocaine dans les villages, les zones rurales et les périphéries des villes demeure critique en raison de la propagation de la vulnérabilité et de l’analphabétisme, ajoutant que ces phénomènes consacrent les stéréotypes et la vision dédaigneuse à l’égard de la femme, dont certaines figures sont à percevoir dans la poursuite du mariage des mineurs et la violence à l’encontre des femmes.

Mme Oum Al-Bachaïr a indiqué que le choix de l’Association des Femmes Harakies s’est porté sur ce sujet en raison du besoin urgent d’une évaluation globale de ce qui a été réalisé après la mise en application du Code de la famille au cours de la dernière décennie, en vue de valoriser les aspects positifs et d’identifier les lacunes, en particulier avec la poursuite du phénomène de la polygamie et du mariage des mineurs, des subterfuges et de la tergiversation auxquels recourent certains pour empêcher les femmes divorcées de jouir de leurs droits matériels et de percevoir la pension des enfants.

La Présidente de l’Association des Femmes Harakies a appelé le gouvernement à l’élaboration d’un nouveau cadre réglementaire pour le Fonds de solidarité familiale selon une approche participative et intégrée entre les secteurs public et privé et à l’allocation des ressources financières stables à ce fonds, appelant également toutes les parties (gouvernement, parlement, partis politiques et organisations de la société civile) à ouvrir d’un débat national pour rehausser le Code de la famille au niveau d’un dispositif juridique intégré et normative, qui n’est pas uniquement lié aux aspects du mariage, du divorce et de l’héritage, mais également à tous les aspects de l’organisation des relations familiales, y compris le régime de l’état civil et d’adoption des enfants.

Pour sa part, Mme Hakima Elhaïté, membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a appelé que les femmes marocaines en général et les femmes harakies en particulier à intensifier leurs efforts pour consolider leur rôle dans les différents domaines, en particulier les centres de prise de décision à l’instar de leurs frères les hommes, affirmant à cet égard « la femme marocaine devrait poursuivre sa lutte pour consolider sa présence dans les différents secteurs, d’autant plus qu’il n’y a pas de développement sans l’instauration d’une démocratie garantissant le droit à la différence et assurant la participation active dans le processus de prise de décision aussi bien de l’homme que de la femme ».

A son tour, Mme Andrea Noss, représentante de la Fondation Friedrich Naumann, a affirmé que les femmes marocaines ont prouvé leur compétence et leur capacité à être présentes de manière positive dans les différents domaines.

Par ailleurs, les autres interventions lors de ce séminaire, qui a été marqué par la présence d’acteurs politiques, syndicaux, associatifs et de la société civile, ont été unanimes à souligner que le Code de la famille tire son importance du fait qu’elle prend en considération les règles de la jurisprudence islamique et accompagne le rythme des changements réalistes et sociaux, affirmant que la mise en application des dispositions du Code de la famille est tributaire de la diligence de la famille de la justice dans son ensemble, eu égard au fait que la bonne application du code de la femme nécessite une connaissance précise des conditions de la société, de ses spécificités et du niveau de sensibilisation de ses classes.

Les intervenants ont conclu que le dépassement des difficultés dont souffre la mise en application du Code de la famille nécessite de faire bénéficier les personnes responsables de sa mise en application de la formation dans les différents domaines ayant trait à la famille.

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى