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Lors d’un séminaire organisé par le Mouvement Populaire : La répartition équitable des richesses est la base de la construction d’un modèle de développement social et territorial équitable

Lors d’un séminaire organisé vendredi dernier à Rabat par le parti du Mouvement Populaire, les intervenants ont été unanimes à souligner la nécessité de revoir le modèle de développement marocain,ayant relevé qu’il est désormais incapable de répondre aux revendications urgentes et aux besoins croissants des citoyens.

Les participants à ce séminaire organisé sous le thème « Le développement social et territorial, quels enjeux ? » ont appelé à l’instauration d’un modèle de développement qui réalise l’équité entre les catégories, limite les disparités territoriales et assure une vie décente à tous les citoyens.

Dans une allocution de bienvenue, M. Mohand Laenser, Secrétaire général du Mouvement Populaire, a tenu tout d’abord à féliciter le Comité d’organisation pour le choix pertinent du thème de ce séminaire, considérant que ce thèmeest très important du fait qu’il est un sujet d’actualité et qu’il est temps d’ouvrir un large débat à son sujet, en particulier à la lumière de la recrudescence de plus en plus d’un discours qui détruit tout, porte atteinte même aux institutions et juge que tout le monde a échoué, y compris le gouvernement et les régions.

Laenser a poursuivi « certes, le modèle de développement marocain a besoin aujourd’hui d’évoluer et de se renouveler afin de s’adapter avec les revendications croissantes des citoyens », indiquant à cet égard que le développement au niveau des communes et des régions demeure inéquitable en raison des dysfonctionnements territoriaux.

Dans ce sens, M. Laenser a souligné que l’élaboration et le déploiement du nouveau concept de l’administration décentraliséen’est pas une affaire de semaines et de mois, voire d’années, précisant que les textes juridiques de base de ce chantier n’ont pas encore été actualisés, ce qui n’a pas permis aux élusd’élaborer et de suivre les programmes de développement.

Pour sa part, M. EssaïdAmeskane, membre du Bureau politique du parti, a considéré quela réalisation d’un développement social et territorial sainqui accompagneles évolutions que connait le pays demeure tributairede la mise en œuvre des dispositions de la Constitution de 2011, affirmant à cet égard « la nouvelle approche de développement exige désormaisde jeter les basesd’une gouvernance territoriale et de renforcer la politique de proximité ».

En sa qualité de président du Comité préparatoire du XIIIème Congrès national du Mouvement Populaire qui se tiendra au mois de septembre prochain, M. Ameskane a saisi cette occasion pour rassurer les militants et militantes harakisquant au bon déroulement des travaux de ce comité, assurant « tous les sous-comités issus du Comité préparatoire poursuivent leurs travaux de manière soutenue, voire ils sont en avancedans leurs travaux par rapport aux prévisions initiales ».

De son côté, M. HamouOuheli, Secrétaire d’Etat chargé du Développement rural et des Eaux etForêts et membre du Bureau politique du parti, a rappelé que le Mouvement Populaire a été le premier à accorder de l’intérêt au développement territorial depuis plus d’un demi-siècle, relevant une série d’obstacles qui entravent la réalisation d’un développement social et territorial équitable.

Ouheli a souligné, en outre, que la réalisation du développement inclusif est tributaire d’accorder davantage d’attention à l’Homme, affirmant dans ce sens « l’Homme a été au centre du développement tout au long des différentes étapes historiques et sociales » et ajoutant « nous avons besoin du développement de l’Homme avant le développement des richesses, car le développement de l’Homme est un pilier fondamental de l’économie nationale ».

Ouheli a souligné, par ailleurs, que le Maroc, en dépit de ses divers programmes de développement, n’est pas parvenu à réaliser l’équité sociale en raison de répartition inéquitable des richesses, relevant la baisse continue de la croissance à cause du fait que l’économie est fortement liée à l’agriculture.

D’autre part, M. Ouheli a considéré que les taux de croissance réalisés par le Maroc ne suffisent pas pour faire face aux disparités, comme en témoigne l’échec en matière de création d’opportunités d’emplois , en particulier dans les rangs des jeunes diplômés et l’absence de mécanismes permettant la création de richessesde manière durable et intégrée et la répartition des fruits du développement de manière équitable.

Ouheli a précisé, à cet égard, que le traitement des problématiques connexes à cette question est demeuré otage d’approches partielles ou catégorielles,ce qui n’a pas permis de réaliser l’équilibre entre le développement économique et les impératifs du développement social, relevant que l’économie nationale est confronté encore à plusieurs défis, dont notamment la réalisation de taux de croissance en-deçà des niveaux souhaités pour résorber le chômage et induire une amélioration qualitative du niveau de vie des niveaux de la population et les disparités sociales et territoriales qui ont résulté des politiques adoptées jusqu’à ce jour et qui pourraient nuire à la stabilité et à la cohésion sociales.

Ouhelia également évoqué la faible complémentarité entre les politiques publiques et l’absence d’une vision globale et intégrée du développement entre les régions du Royaume, poursuivant « certes, des progrès ont été enregistrés sur les plans politique et économique, de la réalisation des projets (aéroports, ports, infrastructures, écoles, établissements de santé, etc.) et de la réduction de la pauvreté extrême, mais l’indice de développement est resté inférieur à la moyenne mondiale, ce qui nécessite un engagement sérieux et vigoureux pour traiter cette question et l’adoption de politiques volontaristes et créatives pour y faire face ».
M. Ouheli a, qui a souligné que le Maroc connaît de grandes disparités sociales, a passé en revue plusieurscas des régions du Royaume, mettant l’accent notamment surles indicateurs d’une vie décente dans la campagne et les zones montagneuses, en particulier ceux relatifsau revenu per capita,au logement, aux services de santé, à l’éducation, aux routes et à la connexion à Internet.

En outre, les autres interventions ont été unanimes à critiquer l’absence d’une vision globale pour promouvoir le modèle de développement national, en raison de la politique engagée, à la lumière notammentde l’absence de cohérence et de solidarité entre les actions initiées par les départements ministériels en vue du traitementdes dysfonctionnements.

D’autre part, les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité d’adopter une politique inclusive visant la réalisation d’un développement social durable et d’une équité territorialecapable de traiter la problématique de la pauvreté, de générerdes opportunitésd’emplois et d’assureren permanence tous les moyens d’une vie décente aux populations des zones rurales et montagneuses, qui ne devraient pas faire l’objet de sollicitudes à l’occasion seulement de certaines actions saisonnières.

Les intervenants ont noté que le Maroc a effectivement réalisé des résultats économiques importants et a pu doubler la taille de l’économie nationale, mais ce développement a été confinéau volet économique relatif à la production de la richesse, alors qu’il a enregistré un déficit chronique sur le plan social, en raison du fait que les richesses générées et les fruits du développement n’ont pas été répartis de manière harmonieuse entre les catégories,les secteurs et territoires.

Il convient de noter que ce séminaire, qui a inauguré la série des activités organisées par le Mouvement Populaire durant le mois de Ramadan,a été animé par M. Abdelmjdi El Hamdaoui, membre du Conseil national du Mouvement Populaire, et a été marqué par la participation de nombreux acteurs politiques, syndicaux, de la jeunesse et de la société civile.

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