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Lors du séminaire ramadanesque organisé par le Mouvement Populaire en coordination avec leComité préparatoire de la Ligue des médecins harakis sous le thème « La mise à niveau du secteur de la santé public et privé :Quelle approche pour assurer leur complémentarité ? » – Il n’y a pas de place pour l’investissement dans un secteur humanitaire par excellence – Le budget de la santé est très maigre comparé à ce qui est préconisé par l’Organisation mondiale de la Santé

Le séminaire ramadanesque organisé, jeudi dernier à Rabat, par le Mouvement Populaire en coordination avec le Comité préparatoire de la Ligue des médecins harakis sous le thème « La mise à niveau du secteur de la santé public et privé : Quelle approche pour assurer leur complémentarité ? » a réservé une place importante aux problèmes d’actualité que vit ce secteur vital, ainsi qu’aux problèmes hérités par ce secteur depuis des décennies.
Réagissant au débat qui a eu lieu durant deux heures, M. Essaïd Ameskane, membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a affirmé que ce débat a dévoilé les problèmes vécus dans ce secteur vital, soulignant que l’Etat marocain est désormais tenu de lui accorder l’importante qu’il mérite, en termes notamment de budget qui permet de couvrir les besoins.
M. Ameskane a indiqué, cependant, qu’il ne pourrait y avoir de progrès sans la santé et l’éducation, ce qui signifie que la priorité devrait être accordée aux secteurs de l’éducation et de la santé, avant de penser par la suite aux budgets des autres secteurs, si nous voulons réaliser correctement l’essores compté.
Par ailleurs, ce séminaire a été introduit par M. Abdelmjid Al-Hamdaoui, président du séminaire et membre du Conseil national du Mouvement Populaire, qui a abordé de manière succincte l’approche de complémentarité entre les secteurs public et privé, avant de donner la parole aux experts dans ce domaine.
Intervenant par la suite, Dr.Lamiae Al-Hamdaoui, coordonnatrice des médecins harakis et Présidente du Comité préparatoire de la Ligue des médecins harakis, qui a donné un bref aperçu sur la Ligue et le soutien qu’elle peut apporter à ce secteur vital.
Ce séminaire a été marqué par la présence de M. Saâd Eddine El Othmani, Président du Conseil national du Parti de la Justice et du Développement (PJD), en tant que professionnel, mais également en sa qualité d’acteur politique qui suit de près les questions relatives au secteur de la santé dans notre pays.
Portant sur un secteur aussi vital que le secteur de la santé dans notre pays, le débat a été ponctué par des plaidoiries engagées et un discours spontané, franc et crédible, eu égard au fait que le secteur de la santé est épineux et qu’il est difficile d’appréhender tous ses aspects en raison de la multiplicité de ses manifestations pour ces raisons, le discours était sur Alsjah et la crédibilité choquante.
Au gré de ce débat franc, les conférenciers ont adopté des approches qui ont dévoilél’état des lieux du secteur de la santédans notre part, d’autant plusqu’ils sont tous des professionnels et des praticiens et qu’ils sont au courant de ce qui se passe dans les secteurs public et privé ;ces deux secteurs qui sont difficilement conciliables du fait que leurs vitesses respectivessont très disparates. En effet, le secteur privé a pu occuper les premières places grâceà l’appui du financement bancaire disponible, tandis que le secteur public vit des problèmes insolubles malgré les tentatives de réforme.Dans cecadre, Dr.Filali,médecin exerçant dans le secteur privé, a affirmé que « la santé est la responsabilité de l’Etat », rappelant qu’il s’agit d’une déclaration I de feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, que Dieu ait son âme,lors du premier colloque sur la santé au Maroc en 1959.
Dr. Filali a rappelé également que les tentatives de réforme se sont succédée vainement jusqu’à l’année 1983 ;année au cours de laquelle le Fonds monétaire international (FMI) a décrété une série de mesures, y compris la réforme du secteur de la santé, dans le cadre de ce qui a été appelé « le plan d’ajustement structurel ». Dr. Filali a indiqué que la situation était demeurée, toutefois,ce qu’elle était jusqu’à l’année 1992, qui a connu la tenue d’une nouveau colloque sur la santé qui a ouvert les portes au secteur privé sans contrôle.
Dans le cadre de ce nouveau contexte qui a marqué le secteur privé,un étrange paradoxe a été enregistré avec la régression du secteur public, car les médecins du secteur public cumulaient le travail au seindes hôpitaux publics et les cliniques privées, ce qui a perturbé davantage la carte sanitaire plus qu’elle ne l’était, faisant en sorte quele secteur publica ététoujoursla victime.
Dr. Filali a estimé, par ailleurs, que le colloque qui a fait déborder la coupe a été celui tenu à Marrakech, qui a été surnommé « le complot de Marrakech » parce qu’il a appelé à la libéralisation du secteur de santé et à son financement par des personnes qui n’ont aucun lienavecla profession. Dr. Filali a indiqué, cependant, que ce « complot odieux » a été avorté par les professionnels, rappelant que l’Etat s’est engagé par la suite dans le lancement de cliniques privées,comme les cliniques de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS)et les clinique des mutuelles, mais sans impact significatif sur le secteur de la santé dans notre pays.
Pour sa part, Dr. Mohamed Jamal Bouzidi a souligné que les budgets alloués au secteur de la santé sont plus que maigres, indiquant à cet égard qu’au moment où l’Organisation mondiale de la Santé recommande l’allocation de10% du PIB à la santé, le Maroc n’en alloue que 5 % seulement, ce qui classe le Maroc parmi les pays les plus en retard dans ce domaine, voire ferme la liste des pays dans le classement mondial et ce, en dépit des tentatives de l’actuel gouvernement qui a essayé de promouvoir lesecteur, mais il y a d’importantes entravesqui ne peuvent pas être maîtrisées.
De son côté, Dr. Al-Bouzidi a souligné que le régime d’assistance médicale (RAMED)vit dans la tourmente, car il n’a pas encore été règlementé, appelant à l’adoption du décret définissant les règles et modes de gestion de ce régime et à la mise en place d’un fonds spécial pour accompagner ce processus, car il y a un chevauchement entre plusieurs parties dont résulte une confusion générale.
Pour sa part, le Vice-Secrétaire général de la Ligue arabe de la Santé, Dr. Abdelkader Tarfay, a souligné la difficulté de gérer ce secteur, indiquant quel’élément humain est essentiel et rappelant queplusieurs hôpitaux ne sont pas dotés de staffs médicauxsuffisants. Il a même relevé l’absence de l’élément humain qualifié dans plusieurs régions du Maroc.
Evoquant certaines maladies infectieuses,Dr. Tarfay a souligné que la tuberculosecause le décès de milliers de personnes, annonçant quele nombre de personnes infectées par cette maladie s’élève actuellement à près de 30.000 personnes, ce qui constitue une proportion effrayante. Il s’est interrogé, à cet égard, pourquoi nous avons régressé s’agissant de la maîtrise de cette maladie alors que nous avions une approche réussie?
Le débat engagé lors de ce séminaire ramadanesque a mis le doigt sur l’origine du mal eta confirmé d’une manière qui ne laisse aucune place au doute que nous avons grand besoin de revoir l’approcheadoptée dans le secteur de la santé, car il constitue la pierre angulaire de toutédifice sociétalsain.

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