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Lors de la conférence sur le thème « la langue amazighe et la constitutionnalisation », organisée au collège Tariq Ibn Ziyad à AzrouM. Mahjoubi Aherdane souligné l’universalité de la langue amazighe

M. Mahjoubi Aherdane, Président fondateur du parti du Mouvement Populaire, a affirmé, lors de la conférence organisée samedi dernier à Azrou par l'Association du Moyen Atlas pour le Développement, sous le thème « la langue amazighe, de la constitutionnalisation à la mise en œuvre », que la langue amazighe est une langue universelle, qui avait été reconnue par le grand écrivain Taha Hussein qui l’a qualifiée de langue des ancêtres.

M. Aehrdane a estimé que les Amazighs sont principalement responsables de la marginalisation de la langue amazighe et de sa non institutionnalisation en tant que langue officielle, indiquant que la constitution, dans sa version du 1er juillet 2011, a réhabilitée cette langue dans son droit et soulignant qu’il faudrait réhabiliter la langue amazighe et militer en sa faveur.

Le Président le fondateur du parti du Mouvement Populaire a mis l’accent sur la nécessité de lutter contre l'analphabétisme à travers la langue amazighe, eu égard qu’elle est une ancienne langue officielle, soulignant qu’il n'y a d'ennemis de la langue amazighe que les Amazighs eux-mêmes et précisant qu’il est impérieusement nécessaire d’enseigner à la génération montante les bases et les règles de la langue amazighe.

M. Aehrdane a rappelé, par ailleurs, les étapes de lutte menée par les Amazighs au cours des cinquante dernières années après l'indépendance, quand ils ont vaincu le parti unique et prôné le pluralisme partisan, linguistique et culturel. Il a mis l’accent sur la nécessaire contribution des associations amazighes dans l'enseignement de la langue amazighe pour qu’elle demeure gravée dans les esprits malgré les années, soulignant que le « Tifinagh » est l’alphabet amazigh qu’il devrait être enseigné.

Pour sa part, M. Addi Sbaîi, membre du Bureau politique du parti du Mouvement Populaire, a rappelé la lutte menée par le parti pour l’officialisation de la langue amazighe sur le plan constitutionnel et sa réhabilitation dans ses droits, saluant le rôle joué par le lycée Tariq Ibn Ziyad qui a organisé cette conférence et dont sont issus des personnalités de la trempe du grand militant M. Mahjoubi Aherdane et d'autres, indiquant que la solution de la question amazighe ne peut être que politique.

M. Sbaîi souligné que le parti du Mouvement Populaire a érigé la défense de la langue amazighe parmi l’une de ses priorités, précisant qu’il n'est pas un parti amazigh et soulignant que toutes les composantes politiques, associatives et des droits de l’Homme devraient unifier leurs efforts pour que la loi organique relative à la langue amazighe voit le jour.

M. Sbaîi a annoncé qu'il appelle, à partir de cette tribune, à l’adoption d’une  loi organique relative à la langue arabe, rappelant que le parti du Mouvement Populaire a toujours été en faveur du pluralisme politique, intellectuel, culturel et linguistique.

D'autre part, le chercheur amazigh Ahmed Assid a appelé à la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans toutes les villes et villages du Maroc, soulignant qu’il ne faudrait pas l’enseigner uniquement dans les régions montagneuses amazighes.

M. Assid a indiqué qu'il faudrait aller de l'avant et ne pas regarder en arrière, car l’un des principes de la démocratie consiste à progresser, soulignant que les Amazighs ont parcouru un long chemin jusqu'à ce qu'ils ont pu réaliser leurs revendications, et rappelant que la nouvelle constitution a reconnu la langue amazighe en tant que langue officielle et lui a consacrée une loi organique la régissant.

M. Assid a souligné que l'éducation constitue un levier essentiel pour la promotion de la langue amazighe, mettant l’accent sur la nécessité de définir un calendrier pour l'application et la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle constitution, notamment à travers la promulgation de la loi organique relative à la langue amazighe et son entrée en vigueur.  

Il a estimé que les cahiers des charges des médias audiovisuels publics n'a pas rendu justice à la langue amazighe puisqu’ils ne lui ont consacré que 20 % des programmes, soulignant la nécessité de respecter la nouvelle constitution qui stipule l'égalité entre les langues arabe et amazighe.

M. Assid a souligné que les responsables doivent veiller à l’écriture des  pancartes de tous les ministères, établissements et administrations publics en caractères Tifinagh, indiquant que tout le monde devrait veiller à la bonne et véritable mise en œuvre de la constitution.

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