الأخبار

Lors de la conférence organisée par le Mouvement Populaire sur le thème « Dans quelle mesure l’investissement public national contribue-t-il à la relance de la croissance dans le cadre d’une politique économique axée sur l’offre ?»Appel à la nécessité d’adopter la bonne gouvernance pour améliorer l’investissement et accélérer le rythme de la croissance

Les intervenants lors de la conférence qui a été organisée par le Mouvement Populaire vendredi dernier à Casablanca ont été unanimes à souligné la nécessité d'adopter la bonne gouvernance pour améliorer l'investissement et accélérer le rythme de la croissance.

Les participants à cette manifestation, qui a été organisée sur le thème « Dans quelle mesure l’investissement public national contribue-t-il à la relance de la croissance dans le cadre d’une politique économique axée sur l’offre ?», ont affirmé que l’enjeu principal consiste à améliorer le climat des affaires, à lutter contre la corruption, l'évasion fiscale et l'économie informelle et à former des ressources humaines qualifiées.

Pour sa part, M. Essaïd Ameskane, Secrétaire Général Délégué du parti du Mouvement Populaire, a souligné que l'investissement public pourrait constituer un véritable levier pour le développement, mais la complexité des procédures contraint l’investisseurs à jeter les bras, indiquant que le choix du Maroc de la régionalisation élargie, après avoir capitalisé de nombreuses expériences en matière de gestion administrative et qui ont montré leurs limites, devrait contribuer au développement et à la modernisation des structures de l’Etat et à la relance de la croissance.

M. Ameskane a affirmé que l'adoption de régionalisation devrait contribuer sans aucun doute à la mise en place d'une sorte de décision décentralisée, et ainsi contribuer à la résolution de plusieurs problèmes liés à l'investissement et à d’autres question et ce, sous réserve de l’émergence d’élites imprégnées de la pensée régionale et de distinguant par le sérieux, l'intégrité, l'altruisme et leur disposition à rendre compte.

M. Ameskane a indiqué, par ailleurs, que la régionalisation permettrait également de doter les régions de moyens financiers, d’autant plus que la mise en œuvre de ce chantier exige de mettre un terme aux pratiques antérieures et ce, dans un contexte où les Marocains aspirent à un développement équitable.

De son côté, M. Idriss Azami Idrissi, Ministre Délégué auprès du Ministre de l'Economie et des Finances en charge du Budget, a souligné, dans son intervention sur le thème « l'investissement public, un levier pour la réalisation de la relance économique », l'importance de la sélection, de la programmation et de la mise en œuvre des investissements publics, tout en veillant à les corréler avec les résultats afin que ces investissements soient efficaces.

M. Azami Idrissi a affirmé que le gouvernement poursuit ses efforts dans le domaine de la l'investissement public, notamment à la lumière du déficit en infrastructures, ajoutant que l'efficacité des investissements publics consiste à les corréler avec le rendement et à en faire un moyen pour garantir les conditions appropriées et favorables pour la relance du secteur privé et non une réponse à certaines concjontures. Il a également souligné l'importance de l'investissement public s’agissant de la promotion de la croissance.

Par ailleurs, le Ministre Délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances en charge du Budget a affirmé que les gouvernements qui se sont succédé ont déployé d’importants efforts dans le domaine de l'investissement public, indiquant que ces efforts confirment la détermination du Maroc à poursuivre la généralisation et la modernisation des différentes infrastructures, la mise en place d'infrastructures de base et la relance d'une nouvelle dynamique économique.

M. Azami Idrissi a souligné que le gouvernement s'est engagé à œuvrer à assurer toutes les conditions nécessaires pour améliorer la compétitivité et la gouvernance, promouvoir les réformes juridiques et réglementaires à même de soutenir l'entreprise à travers la simplification des difficultés procédurales auxquelles elles font face et l’accompagnement de leur contribution à la création de la richesse nationale et au développement de l'économie nationale.

Pour sa part, M. Mohamed Taoufiq Mouline, Directeur général de l'Institut Royal des Etudes Stratégiques, a mis en exergue, dans son intervention axée sur le thème « La stratégie d’investissement au Maroc : tendances et enjeux », le cadre approprié pour l'investissement au niveau des procédures institutionnelles et des incitations fiscales qui accordent des atouts concurrentiels aux entreprises qui choisissent de s’installer au Maroc, soulignant les efforts déployés par les autorités pour accompagner les investisseurs étrangers, notamment à travers la mise à leur disposition de dizaines plateformes industrielles et de zones d’offshoring pour qu’ils puissent lancer leurs projets au Maroc.

Pour leur part, M. Salaheddine Kadmiri, Vice-président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), et M. Mohamed Benchaâboun, Président du Groupe Banque Populaire, ont souligné, dans leurs interventions axés respectivement sur les thèmes de « l'investissement public : ses impacts sont-ils suffisantes pour la relance ? » et du « financement de l'économie nationale .. les défis et les obstacles actuels », qu’à la lumière de la crise économique mondiale, le Maroc fait face à des défis importants, consistant notamment en l'accès au financement, l’efficience des investissements publics et leur corrélation avec le rendement, le gain de l’enjeu de la compétitivité, la formation de l'élément humain qualifié pour accompagner les exigences du développement et la lutte contre les répercussions des changements climatiques, tout en mettant l'accent sur l'importance des deux projets d’énergie solaire et éolienne s’agissant de la réduction des répercussions de ces changements, de la réalisation d'économies d'énergie et de l’édification des bases d'une économie verte.

Ils ont affirmé que les investissements publics constituent certes un levier essentiel pour la croissance économique et la réalisation du développement dans son acception globale, toutefois ces investissements nécessitent des efforts pour poursuivre l’élargissement et la modernisation des différentes infrastructures, la mise en place d'infrastructures de base et la relace d'une nouvelle dynamique économique, appelant à la nécessité de lutter contre les entraves qui seraient de nature à ralentir le rythme des investissements au Maroc, en particulier les complexités administratives qui pourraient être assimilées, dans certains cas, à l'extorsion, ainsi que le grand nombre d’intervenants dans l’opération d'investissement.

MM. Kadmiri et Benchaâboun ont indiqué, dans ce sens, qu’au premier rang des complexités soulevées, il est à relever les problèmes des autorisations administratives, l'absence d'infrastructures pour la réalisation des projets, en particulier les zones industrielles, la spéculation foncière qu’enregistre les opérations de cession de terrains pour la réalisation de projets, les complexités des administrations douanière et fiscale, les complexités d’accès aux crédits, ainsi que la confrontation des investisseurs étrangers à la faiblesse des structures d’accueil de base, à savoir notamment la situation déficitaire des aéroports, des ports et des moyens de transport, et qui nécessitent l'attention du gouvernement et de tous ceux qui en sont responsables, car ils constituent des indicateurs forts et influents s’agissant de la prise de la décision d'investissement dans notre pays. Ils ont ajouté qu'il est nécessaire d’adopter des stratégies clairement définis selon une approche concurrentielle et participative entre tous les intervenants dans le processus d'investissement, d'évaluer périodiquement le bilan du climat d'investissement dans notre pays et de relever les dysfonctionnements en vu d’y remédier avant que ce ne soit trop tard.

Par ailleurs, M. Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des Sports, a souligné que la contribution de l'investissement public dans la croissance économique nationale a connu une forte régression, au point d’atteindre le niveau la récession. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a ajouté que cette baisse, qui a certes atteint le niveau de la récession, est justifiée, toutefois il était prévu de corriger cette régression en œuvrant à développer et à promouvoir l'investissement privé et étranger, indiquant que l'Etat a œuvré à la réduction de l'investissement public dont le rôle dans la croissance économique en général ne peut être nié par personne, toutefois la question qui s'impose aujourd'hui c'est de savoir quels sont les mécanismes efficaces et basés sur une vision globale qui sont de nature à relancer fortement l'investissement public.

M. Ouzzine a également critiqué la vision de M. Idriss Azami Idrissi, Ministre Délégué auprès du Ministre de l'Economie et des Finances en charge du Budget, qui a souligné que l'investissement public est très important s’agissant de la promotion de la croissance, ainsi que l'importance de la complémentarité entre les investissements publics et privés, d'autant plus que ces derniers n'ont pas accompagné les secteurs sociaux, tels que l'éducation et la santé, en affirmant qu’il est bien d’investir dans les services sociaux comme la santé qui connait plusieurs troubles du fait qu’elle n’a pas accompagné les besoins essentiels, ou l’éducation en raison de l’aggravation de la crise de l’enseignement public à cause de l’obstruction des horizons devant les étudiants et de la détérioration de la qualité, mais l'investissement dans ces deux secteurs générerait inévitablement et en principe des personnes en bonne santé et des personnes instruites, et certainement leurs antipodes. M. Ouzzine s’est interrogé dans quelle mesure il est possible de réussir cette opération sans affecter le pouvoir d'achat du citoyen ?

Il est à noter que cette conférence, qui est la deuxième en son genre d'une série de rencontres qui ont été programmées par le Mouvement Populaire au cours du mois sacré du Ramadan, a été marquée par la participation de responsables gouvernementaux, de représentants d'institutions économiques et d’acteurs politiques, syndicaux, associatifs et de la société civile, qui ont unanimement mis l’accent sur l'importance de veiller à la complémentarité entre les investissements publics et privés et la résolution de certains problèmes liés à l’accès aux financement, tout en soulignant que l’enjeu que doit relever le pays aujourd'hui réside dans la capacité de l'entreprise marocaine à tirer profit des investissements publics

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى