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Lors de la 2ème session de l’Université Populaire du développement rural, organisée par le Mouvement PopulaireM. Laenser : On ne peut pas mettre un terme à la détérioration des conditions de vie des populations rurales qu’en adoptant une politique de développement ciblant les dimensions humaines, sociales et économiques

photo2Les intervenants lors de la deuxième session de l’Université Populaire du développement rural, organisée par le Mouvement Populaire samedi dernier à Salé, ont mis l’accent sur la nécessité de consolider le développement économique et social dans le monde rural, à travers l’amélioration des infrastructures, le renforcement des domaines de l’enseignement et de la santé et la fourniture des moyens à même de garantir une vie décente pour les populations rurales.

 Les participants à cette manifestation qui a débattu du thème « quelle politique publique pour un développement rural efficient ? » ont appelé à trouver une issue au dilemme économique, social et culturel auquel est confronté le monde rural, affirmant à cet égard « certes, des réformes importantes ont été menées ces dernières années, qui ont concerné l’enseignement, la santé et le développement économique de manièregénérale, grâce aux efforts déployés par l’Etat et aux politiques publiques, comme la construction de barrages, le Plan Maroc Vert, le programme d’urgence de l’enseignement et l’Initiative Nationale pour le Développement humain (INDH) qui a été lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 18 mai 2005 et qui a contribué à la réduction de la vulnérabilité et au renforcement de la corrélation du monde rural au développement dans différents domaines. Ce qui a engendré un changement qualitatif du niveau de vie des populations rurales. Toutefois, d’énormes disparités sociales approfondissent encore le gap entre les villes et les villages”.

Pour sa part, M. Mohand Laenser, Secrétaire Général du parti du Mouvement Populaire, a souligné que les populations rurales sentent encore qu’elles sont loin du développement, en dépit des ressources importantes dont regorge le monde rural et des grands efforts déployés par la politique publique, ainsi que de la valeur ajoutée qualitative apportée par l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) en matière de lutte contre la vulnérabilité.

Intervenant à l’ouverture des travaux de cette session, M. Laenser a précisé que de nombreuses zones rurales ont été victimes de négligence et d’oubli et ont été rognées par la pauvreté à cause de la succession des années de sécheresse, de l’érosion des sols et de leur désertification, ce qui a contraint la majorité des populations à déserter ces zones en optant pour l’exode vers les villes.

Le Secrétaire Général du Mouvement Populaire a poursuivi « on ne peut pas mettre un terme à la détérioration des conditions de vie des populations rurales qu’en adoptant une politique de développement ciblant les dimensions humaines, sociales et économiques et nécessitant la mise en place de plans à moyen et long terme, pour la réalisation desquels seront mobilisés tous les moyens de mise en œuvre et ainsi que les moyens de soutien et d’assistance et ce, à travers la mobilisation des différents acteurs et l’association des parties prenantes dans le suivi de ces plans pour en garantir le succès ».

M. Laenser a rappelé la situation détériorée que vit le monde rural sur les plans économique et social, se traduisant par la baisse du niveau de développement humain relative au milieu urbain, ainsi que par la faiblesse des infrastructures économiques et sociales de base, indiquant à cet égard que près de 60 % des villages souffrent d’enclavement et de marginalisation en raison de l’absence d’infrastructures de base, comme les routes, l’électricité, l’eau potable, les centres de santé et les écoles. Ce qui aggrave davantage la prolifération des phénomènes d’analphabétisme et de pauvreté, puisque une proportion importante de la population rurale vit en dessous du seuil de pauvreté ; chose qui engendre inévitablement la hausse du chômage et de l’immigration, à la fois interne et externe, en particulier l’immigration clandestine.

Après avoir souligné qu’il est temps d’évaluer les politiques publiques dans le domaine du développement rural et d’élaborer une politiques de développement nationale à long terme qui prend en compte la préservation des ressources naturelles et environnementales et à travers laquelle le citoyen sentira de manière palpable une amélioration dans les différents aspects de sa vie quotidienne, M. Laenser a affirmé que promotion du monde rural n’est pas une entreprise impossible en présence d’une volonté politique claire, d’autant plus que la majorité des zones rurales disposent d’énormes atouts naturels et touristiques et d’importantes ressources humaines.

De son côté, M. Lahcen Haddad, coordinateur de l’Université Populaire du développement rural, a souligné, dans une allocution lue en son nom par M. Abdelâadim El Guerrouj, membre du Bureau politique du parti, que l’interpellation des politiques publiques en milieu rural dans le cadre de la deuxième session de l’Université Populaire du développement rural du Peuple a été dictée par la dynamique de développement que connait le Maroc et qui vise à faire face à tous les problèmes auxquels est confronté le monde rural, notamment au niveau des d’infrastructures et des activités génératrices de revenus.

Ayant estimé que la deuxième session de l’Université Populaire du développement rural constitue l’occasion pour les présidents des communes, les experts et les acteurs associatifs d’échanger les points de vues et les idées et d’apporter des témoignages vivants sur les différents enjeux et question du développement en milieu rural, M. Haddad a exprimé l’espoir que cette rencontre sera couronnée par l’émission de recommandations qui contribueraient à faire progresser davantage le développement rural.

Par ailleurs, les autres interventions ont été unanimes à souligner que le Maroc a œuvré durant les dernières années à améliorer le niveau de vie des populations rurales malgré la rudesse des conditions naturelles et humaines qui fait que le développement ne soit pas homogène. Ces interventions ont précisé qu’il est temps de faire converger et de redoubler les efforts des différents acteurs en vue d’améliorer les infrastructures des zones rurales et ce, à travers l’encouragement de l’investissement, la création d’opportunités d’emplois, la construction de davantage de centres hospitaliers, d’écoles et de routes, la garantie de l’eau potable, de l’électricité , de l’hygiène, du transport scolaire et de tous les services et commodités nécessaires pour garantir la dignité des citoyens dans les zones rurales.

Les intervenants, qui étaient des présidents de communes rurales et des experts dans le domaine, ont souligné la nécessité de mettre en œuvre le projet de la régionalisation élargie qui contribuerait à la promotion du monde rural, affirmant que la régionalisation fera incomber la responsabilité directe et entière en matière de développement des régions aux populations locales, car il est évident que la marginalisation est le résultat naturel de la centralisation, notamment dans un pays vaste et étendu comme le Maroc.

Il convient de noter que le programme de cette session, qui a été marquée par la présence d’acteurs politiques et associatifs et d’experts, a enregistré l’organisation d’une séance plénière au cours de laquelle des présidents de communes rurales et des experts ont apporté leurs témoignages sur les questions du développement dans le monde rural, ainsi que l’organisation de trois ateliers qui ont examiné les questions de « la gouvernance dans le développement rural », « la régionalisation et l’approche territoriale en matière de développement rural » et « les ressources naturelles, le capital humain et la durabilité en matière de développement rural ».

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