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Les ennemis éventuels du Maroc2. La fracture numérique

La fracture numérique entre les pays du Nord et ceux du Sud ne cesse de se creuser de jour en jour. En effet, la succession des découvertes dans le domaine numérique et des technologies de l’information et de la communication et l’utilisation spontanée de ces découvertes par les citoyens des pays industrialisés dans la vie quotidienne et en économie, sont autant de facteurs qui sont à l’origine de la consécration d’une nouvelle réalité, qui fait que beaucoup de pays du tiers monde semblent reculer davantage ou du moins persistent dans leur position.

Au moment où le train de la révolution numérique, emprunté par les pays industrialisés, se lance à une vitesse folle vers de nouveaux horizons, nous constatons que des pays du tiers monde, comme le Maroc, avancent encore au rythme de la tortue, faisant creuser davantage la fracture numérique entre le Nord et le Sud.

Malgré le slogan « Maroc Numeric », il semble que nous vivons encore l’ère anté-numérique. 90% de notre monde rural ne dispose d’infrastructure garantissant l’accès à Internet. De plus, les utilisateurs d’Internet ne dépassent guère le million et le coût d’accès à Internet et aux services de la téléphonie mobile sont encore élevés par rapport à ceux pratiqués la fois au niveau des pays du Sud ou du Nord.

La gouvernance numérique est un concept qui a été souvent été réitérés dans les déclarations gouvernementales sans pour autant devenir une réalité quotidienne. Quant à nos écoles, elles n’ont pas encore recouru à la technologie numérique et la plupart d’entre elles ne sont pas équipées à cet effet, et ce malgré les fonds consacrés au programme « Genie ».

D’autre part, nos universités sont faiblement équipées par cette technologie et le problème d’accès aux services numériques est soulevé avec acuité dans la plupart des milieux universitaires. Dans ce sens, la mise en relation des centres de recherche avec les bibliothèques au niveau international est encore limitée à une petite minorité.

En outre, l’utilisation de la technologie numérique dans le commerce, le secteur bancaire, le marché boursier et l’économie, de manière générale, enregistre encore des lancements trébuchants.

Ainsi, celui qui prétend qu’à l’horizon 2013, le Maroc intégrera le monde numérique par la grande porte, ne fait en réalité qu’un beau rêve.

Dr. Lahcen Haddad

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