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Le Mouvement Populaire organise un colloque sur « la dette publique et son impact sur l’économie nationale » L’économie nationale n’a pas été affectée en raison du dynamisme politique et des aléas économiques internationaux et arabes

Le Mouvement Populaire a organisé, lundi dernier à Rabat, un colloque sur « la dette publique et son impact sur l’économie nationale », avec la participation de hauts cadres de l’Etat, de professeurs universitaires et de politiciens.

Les interventions lors de ce colloque, auquel a assisté M. Mohand Laenser, Secrétaire Général du Mouvement Populaire, ont abordé les multiples facettes de la dette publique et l’impact éventuel de l’environnement international sur cette dette. Ces interventions ont été unanimes à souligné que malgré les fluctuations politiques et économiques internationales, le Maroc a pu préserver ses équilibres financiers et traiter ses problèmes internes progressivement et positivement. De même, les indicateurs négatifs enregistrés au niveau de certains secteurs n’ont pas tiré la sonnette d’alarme s’agissant de la situation générale du pays.

Par ailleurs, Dr. Lahcen Haddad, professeur universitaire et membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a affirmé dans son intervention que le Maroc, à la lumière des changements internationaux, a fait face avec succès à la crise, à la hausse des prix, ainsi qu’aux revendications sociales relatives à l’emploi et à la hausse des salaires.

Dr. Haddad a estimé que l’aggravation du déficit de la balance commerciale et du déficit budgétaire, en raison de la hausse vertigineuse des dépenses (5,5 à 6%), a été à l’origine de la hausse de la dette intérieure et extérieure qui a dépassé la barrière de 50% du PIB, indiquant que le Maroc est tenu d’adopter une politique économique créatrice de richesses et d’emplois avec un taux de croissance de près de 7%, afin d’augmenter les recettes fiscales et assurer le financement des dépenses par les impôts et non pas par le recours à l’endettement.

Selon Dr. Haddad, ceci requiert la mise en place de politiques ambitieuses pour augmenter les recettes, à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, la réforme de l’administration fiscale, la rationalisation et la maîtrise des dépenses et l’assurance de leur efficience et la garantie de la pérennité du système des retraites.

Pour sa part, M. Faouzi Laqjaâ, Directeur du Budget au Ministère de l’Economie et des Finances, a été optimiste, à son tour, quant à la situation financière et économique nationale dans les années à venir, à condition de poursuivre la politique consistant à lever les défis majeurs à travers le lancement rapide de chantiers de réformes, en relation notamment avec les caisses de retraites, la fonction publique et la révision du système de rémunération pour impulser davantage de progrès au développement national.

M. Laqjaâ s’est appuyé dans son intervention sur des chiffres précis pour faire revêtir davantage de crédibilité à l’analyse et à l’étude de la situation économique et financière du Maroc. Ainsi, il a indiqué que la dette publique a connu une croissance depuis 2007 et s’est stabilisée à un niveau dépassant 50% du Produit Intérieur Brut.

Le conférencier a ajouté que le gouvernement a adopté des choix lors de l’élaboration de la loi de finances 2011, axés sur le soutien du rythme de croissance par l’investissement public, ce qui a permis au Maroc de poursuivre la réalisation d’une croissance de l’ordre de 5%.

M. Laqjaâ a affirmé qu’à la lumière du dynamisme politique et de la crise mondiale et après l’apparition des signes de reprise en 2010, la crise s’est de nouveau installée au Maroc et ses signes sont visibles à travers les échanges commerciaux. Ce qui a conduit à un déséquilibre de la balance commerciale, qui constitue une véritable problématique puisque la facture énergétique représente 80% des importations, ajoutant que si un pays vit au dessus de ses moyens propres, il est contraint inévitablement à recourir aux investissement extérieurs qui ont connu, à côté des réserves de devises, une régression durant le deuxième semestre de l’année.

Selon M. Laqjaâ, il reste à parier sur les transferts des immigrants et les investissements extérieurs pour retrouver les niveaux normaux.

De son côté, Dr. Mohamed Bousetta, Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales à l’Université Ibnou Tofaïl de Kenitra, a relevé les raisons résidant derrière le choix par le gouvernement d’indicateurs socio-économiques et leur impact sur ​​l’environnement financier et social.

Ce professeur universitaire a affirmé, en outre, que le déficit budgétaire s’est creusé depuis 2008 et a engendré des disparités entre le développement des ressources et des dépenses de l’Etat et que ce problème s’est aggravé de manière claire en 2011, indiquant que le rythme d’évolution du déficit a dépassé le taux de croissance du PIB.

Dr. Bousetta a indiqué, par ailleurs, que le Maroc avait également à faire face, durant cette phase critique, à la problématique de la paix sociale, qui l’a contraint de créer des postes d’emplois supplémentaires qui ont grevé le budget de l’Etat avec la hausse inattendue de la masse salariale.
D’autre part, Dr. Bousetta a estimé que la hausse continue de la dette publique est le résultat du déficit enregistré au niveau des recettes fiscales.

Le professeur universitaire a avancé une série de propositions relatives à la politique financière et à la dette extérieure qui doit être consacrée au développement de l’investissement intérieur et non pas être versée dans la Caisse de Compensation et le paiement des salaires des fonctionnaires.

Dr. Bousetta a estimé également que le développement des recettes fiscales constitue l’une des solutions essentielles pour pallier le déficit financier résultant de la dette publique.

Pour sa part, M. Youssef Bouabid, Consultant au sein d’une banque de développement, a affirmé que le Maroc a lancé des chantiers importants qui ont concerné plusieurs secteurs vitaux, mais il a estimé illogique que l’Etat monopolise les deux tiers des investissements. Il a souligné à cet égard que le secteur privé devrait jouer un rôle dans ce cadre afin que l’investissement ne demeure pas l’apanage de d’Etat.

M. Bouabid a ajouté que l’Etat est tenu d’introduire de nombreuses réformes nécessaires pour encourager le secteur privé, afin qu’il puisse jouer son rôle normal dans le développement de l’économie nationale et ce, en restaurant la confiance dans l’esprit des investisseurs et en rompant avec les pratiques préjudiciables aux investisseurs.

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